Nouvelles de l'Ordre

Projets soutenus par l’Ordre du Saint-Sépulcre en Terre Sainte et récemment conclus

À la demande du Patriarcat latin de Jérusalem, l’Ordre a la mission de soutenir la réalisation de nombreux projets, petits et grands, en Terre Sainte. Cet article présente les projets conclus de septembre à décembre grâce aux contributions des Lieutenances du monde entier transmises par l’intermédiaire du Grand Magistère. Ces travaux, une fois achevés, contribuent à aider nos frères et sœurs de cette région du monde à y vivre une vie meilleure. Trois interventions ont été conclus dans l’Ecole de Gaza La réhabilitation du hall et du laboratoire de l’école était nécessaire. De multiples problèmes affectaient la fonctionnalité de ces deux installations Le hall de l’école est très important car il sert à accueillir toutes les activités scolaires, y compris les réunions, les conférences et les rassemblements. Il a fallu notamment changer les fenêtres, le système d’éclairage et de ventilation, et revoir l’ensemble du système de sécurité. D’autre part, le laboratoire de l’école était devenu inutilisable en raison d’une importante fuite d’eau qui avait causé des dommages majeurs. Grâce à la contribution de la Lieutenance pour l’Angleterre et le Pays de Galles, les travaux nécessaires ont été effectués pour sécuriser ces deux zones. La deuxième intervention qui a été conclue au cours de ces mois a été l’installation d’un nouvel auvent en acier au-dessus de la cour de récréation de l’école, grâce à la donation de la Lieutenance des Pays-Bas. Ce projet a été proposé pour compléter l’engagement du Patriarcat latin à fournir à ses élèves un environnement scolaire positif et à contribuer à leur santé et à leur bienêtre. Le nouvel auvent offrira une zone ombragée où les élèves pourront se reposer pendant la récréation et se protéger des effets néfastes du soleil et de la pluie, ce qui permettra de prolonger les périodes d’apprentissage et de jeu en toute sécurité. De plus, l’aire de jeux ainsi mieux protégée servira également la paroisse en accueillant les multiples événements familiaux et sociaux qui nécessitent un lieu extérieur ombragé. Enfin, la Lieutenance pour la France a financé le développement du laboratoire informatique pour les élèves et professeurs de l’école de Gaza. Restructurations des espaces pour l’Eglise catholique en Jordanie La Lieutenance pour l’Allemagne a soutenu les travaux de rénovation de la paroisse latine de Smakiyeh, qui ont concerné l’église et la maison du prêtre, ainsi que la salle polyvalente. La paroisse, qui est située dans une zone marginalisée à l’écart de la capitale, Amman, n’avait pas fait l’objet de travaux de réhabilitation depuis des décennies. Grâce à ce projet, le Patriarcat latin a pu créer un environnement pastoral approprié pour vivre, prier et assister aux messes et aux événements paroissiaux. À Misdar, l’un des quartiers les plus pauvres d’Amman, situé dans la partie orientale de la ville, où les familles luttent pour subvenir à leurs besoins quotidiens, la paroisse a été créée en 1924, et la construction de l’église et de l’école a été achevée en 1928. Cette paroisse a continué à fonctionner normalement jusqu’en 1948, puis de nombreux palestiniens ont fui leur pays et se sont installés dans la région, ce qui a provoqué une situation nouvelle. La paroisse s’est en effet beaucoup agrandie au fil des ans, d’autant plus que de nombreux autres réfugiés ont fui les pays du Moyen-Orient et que la région est devenue une destination pour tous ces immigrants. Les deux lieux avaient besoin d’un entretien urgent pour répondre aux normes minimales de santé et de sécurité pour la résidence. Le projet comprenait également des travaux de carrelage qui ont visé 400 mètres de l’église Christ Roi. Tout cela a été possible grâce à l’autre généreuse contribution de la Lieutenance d’Angleterre et du Pays de Galles. Toujours en Jordanie, la Lieutenance pour le Luxembourg a soutenu par ses dons la réhabilitation de la salle de réunion des activités de la JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne), à Jabal Amman. L’aumônier de la jeunesse et l’équipe de direction de la JEC ont toujours insisté sur la nécessité de créer un cadre professionnel à l’antenne principale de la JEC, afin de l’utiliser pour des réunions et des activités. L’espace qui a été réhabilité est idéal pour les réunions de réseau, les réunions formelles de comités ou les événements de formation. L’espace sera également utilisé pour organiser des réunions en ligne, des vidéoconférences, des présentations, des conférences et des entretiens. Projets pour tout le diocèse La Lieutenance pour le Luxembourg a également soutenu la rénovation du système de gestion informatique pour l’ensemble du diocèse de Jérusalem. Le Patriarcat latin avait besoin de mettre en place un système centralisé d’applications Web qui puisse être hébergé par le Data Center du Patriarcat et qui soit accessible à toutes les paroisses, à la Chancellerie, mais aussi à la Custodie de Terre Sainte (Franciscains). La Lieutenance pour l’Espagne Orientale a soutenu la formation des employés du Patriarcat latin, ainsi que des employés de la maison de retraite Beit Afram, du séminaire, de l’imprimerie, des vicariats…, par le biais de cours de formations pour le renforcement des capacités. Le programme, mis en œuvre par le département des ressources humaines du Patriarcat, comprenait notamment des cours sur les principes d’archivage, sur la comptabilité, sur le traitement et la gestion des salaires, sur la planification stratégique pour les directeurs d’école, sur la formation technique en électricité, la maîtrise en soins infirmiers médicaux pour adultes et celle de l’art culinaire, ainsi que sur la formation musicale pour les enseignants des écoles maternelles. Source:  Site Web Patriarcat Latin de Jérusalem Photo : © Patriarcat Latin de Jérusalem

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Redécouvrir l'appel au service

En ce début d'année, remettons entre les mains du Seigneur nos propositions et notre volonté de Le servir et de servir nos frères. En effet, notre appel au sein de l’Ordre n’est rien d’autre que cela, comme le rappelait il y a quelques mois le pape François dans son discours à l'occasion de la rencontre des associations de fidèles, des mouvements ecclésiaux et des nouvelles communautés : « Les charges de gouvernement qui vous sont confiées dans les associations de laïcs auxquelles vous appartenez ne sont pas autre chose qu’un appel à servir. Mais que signifie servir pour un chrétien ? »  (16 septembre 2021) Le Saint-Père a poursuivi en nous faisant réfléchir sur les obstacles que nous pouvons rencontrer sur notre chemin de service. Ses paroles sont un bon avertissement pour nous aussi, Chevaliers et Dames du Saint-Sépulcre, comme pour tous les chrétiens. Elles mettent en évidence deux attitudes dangereuses : la soif du pouvoir et le manque de loyauté. « Combien de fois – nous demande le pape François – avons-nous fait sentir aux autres notre “ soif de pouvoir ” ? Jésus nous a enseigné que celui qui commande doit devenir comme celui qui sert (cf. Lc 22, 24-26) et que « si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous » (Mc 9, 35). C’est-à-dire que Jésus renverse les valeurs de la mondanité, du monde. Notre soif de pouvoir s’exprime de nombreuses façons dans la vie de l’Église. Prenons garde à cette tentation qui peut assaillir chacun d'entre nous et qui peut souvent être déguisée par les meilleures intentions, en toute sincérité. Apprenons à être sensibles et reconnaissons que parfois, même dans notre service accompli avec le désir de faire le bien, se cache une soif de pouvoir qui « s’exprime de nombreuses façons dans la vie de l’Église » et qui « annule toute forme de subsidiarité. Cette attitude n’est pas belle et finit par vider de sa force le corps ecclésial. » La seconde tentation est le manque de loyauté : « En paroles, on dit vouloir servir Dieu et les autres, mais dans les faits, nous servons notre ego, et nous nous plions à notre désir d’apparaître, d’être reconnus, appréciés… » À tout moment, il est important de garder à l’esprit que « Personne n’est le maître des dons reçus pour le bien de l’Eglise — nous en sommes des administrateurs — personne ne doit les étouffer, mais les laisser grandir, avec moi et avec celui qui vient après moi. » Que nos Délégations, Sections et Lieutenances soient des réalités vivantes au sein desquelles l'Esprit agit, et non l'expression de la volonté et de la gestion de quelques-uns. En ce début d'année, suivons l'exemple des Mages : de grands sages qui se mettent humblement en chemin et ne se laissent pas impressionner par les démonstrations de pouvoir de ceux qui ne sont pas Celui qu'ils cherchent. Apportons nos présents et déposons-les au pied de la crèche, car c'est là qu'ils seront mis à profit pour la gloire de Dieu. C'est devant un Dieu qui se fait enfant que nous apprenons à nous faire petits. Fernando Cardinal Filoni Source: Site Web Grand Magistère Photo : © Grand Magistère

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Benoît XVI : Celui qui nous a parlé de Dieu

Un souvenir du cardinal Fernando Filoni Benoît XVI a été un prophète de notre temps, un Maître de l’Église, un Père pour tous. Le plus renommé de ses biographes, Peter Seewald, a écrit que, « pour certains, c’était un personnage gênant qui troublait ses adversaires, » et il rappelait – en citant le philosophe français Bernard-Henri Lévy – que son nom suscitait parti pris, mauvaise foi, et même désinformation. En vérité, écrivait encore Seewald, « Joseph Ratzinger a fasciné par ses manières nobles, son esprit élevé, l’honnêteté de ses analyses, la profondeur et la beauté de ses paroles. Son message peut déranger, mais il est fidèle à l’enseignement de l’Évangile, aux doctrines des Pères de l’Église et aux réformes du Concile Vatican II »  (Benedetto XVI – Una vita[1], Garzanti, 2020). Je partage cette opinion, également de par la connaissance directe que j’ai eue de ce « grand pape », comme l’a appelé son successeur François. Oui, Benoît XVI a été un prophète de notre temps. L’histoire de la Prophétie dans la Sainte Écriture est liée à la relation entre Dieu et son Peuple. Dieu aime, Dieu est jaloux, Dieu appelle sans cesse à la conversion. Benoît XVI a eu cette mission pendant un demi-siècle, à cheval entre le XXe et le XXIe siècle, une époque de grandes transformations pour la société, révolutionnée par la recherche scientifique, par la technologie presque omnipotente, et par la perte du sacré. Il a été le témoin et il a appartenu à un siècle complexe. En tant que professeur et jeune collaborateur lors du Concile Vatican II, il posséda pleinement le sensus Ecclesiae qui est la base de toute véritable ecclésiologie, s’écartant de ceux qui voulaient une rupture entre le passé et le futur ; il a aimé, en l’interprétant de manière correcte, l’économie de la Révélation divine qui comprend des actions et des paroles ; en accord avec le style et la dictée biblique, Benoît XVI a mis en relief la perception de l’actualité religieuse par rapport à la pensée politique et sociale. L’Évangile et la haute tradition patristique devinrent la référence constante pour enrichir son message à la fois fort et compréhensible. Il savait montrer, pour ainsi dire, le doigt de la présence de Dieu dans l’Histoire. Accueillir la Révélation divine dans l’obéissance de la Foi, sans manquer d’intelligence et de volonté, fut pour Benoît XVI une constante, atteignant le point culminant de son discours sur Jésus, source et sommet de la Révélation. Il a montré comme personne la richesse et la beauté du Christ dans sa magnifique trilogie  Jésus de Nazareth , une œuvre qui restera dans la vie de l’Église comme son chef-d’œuvre spirituel à la fois d’une grande profondeur culturelle et théologique. Il eut vraiment à cœur le rôle et la valeur de la Sainte Tradition issue de l’enseignement apostolique. L’Église, comme il l’enseignait, progresse dans la vérité sous l’assistance du Saint-Esprit, à travers la Sainte Écriture et la mémoire des Pères, conservées, exposées et répandues. Par ce Dépôt sacré, Benoît XVI initia le service au Magistère vivant de l’Église, qui n’est jamais au-dessus de la parole de Dieu. Jean-Paul II l’a voulu à ses côtés pour diriger, pendant de longues années, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ; puis, en tant que Souverain Pontife il est devenu lui-même l’attentif Servus servorum Dei au sein de l’Église et dans le monde. Personne ne pourra oublier ses premières paroles significatives prononcées lors de son élection au trône de Pierre: « Après le grand Pape Jean-Paul II, Messieurs les Cardinaux m’ont élu moi, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur. Le fait que le Seigneur sache travailler et agir également avec des instruments insuffisants me console, et surtout, je me remets à vos prières, dans la joie du Christ ressuscité » (19 avril 2005). L’humilité des prophètes est transparente, c’est pourquoi soit on les aime soit on les déteste. L’humilité de Benoît XVI a été reconnue, et les gens l’ont profondément aimé. Ils l’ont estimé parce qu’il parlait de Dieu et de sa miséricorde et qu’il en rappelait la présence. Ceux qui ont décodé tous les aspects de sa vie et de ses paroles avec un regard biaisé, avec orgueil, ont perdu leur grandeur d’âme. Le 265e Pape de l’Église catholique, Évêque de Rome, a donc eu pour mission de parler de Dieu de manière appropriée à notre monde sécularisé et savant. Il l’a fait à la fois à haut niveau (théologiquement parlant) et plus simplement, par l’écriture d’homélies et de discours. Dans sa pensée, il a toujours gardé une vision anthropologique très profonde, jamais détachée de l’Éternel : « L’homme se perd lui-même quand il oublie son créateur, Dieu. En oubliant Dieu il ne sait plus déchiffrer le message de sa nature, il oublie sa mesure et devient pour lui-même une énigme sans réponse » (J. Ratzinger – Benedetto XVI, per Amore[2], LEV-Cantagalli, 2019). Également par rapport à la nature, il a dit que « quand nous oublions Dieu, les choses deviennent muettes, uniquement matérielles, un quelque chose sans pourquoi, dénué de tout sens profond. Si nous revenons à Dieu, les choses commencent à parler » (ibid.). Benoît XVI a été un père. Sa paternité était humble, se manifestant presque avec pudeur, et pourtant elle était directe. Ceux qui l’ont approché ont rapporté leur perception d’un homme aimable, jamais énigmatique, jamais double, jamais hésitant entre une approche populiste ou médiatique, jamais moralisateur. Il a aimé le monde parce que malade et nécessiteux de Dieu. Il sentait que l’Église avait une grande mission. Percevant l’aide d’un Dieu qu’il disait « agenouillé » devant nous, il en adorait le mystère. Il compte parmi les grands de notre siècle. Nous lui en sommes tous reconnaissants, ayant reçu de lui le don de son témoignage. Pendant une courte période, j'ai moi aussi bénéficié de sa proximité et de l'ombre de ce chêne majestueux, d'abord en tant que substitut de la Secrétairerie d'État et puis en tant que préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, ce qui m'a permis de devenir un témoin de la pensée et de l'action de Benoît XVI. J'ai également apprécié son aimable considération, même après sa démission de la papauté, et je garde, avec une profonde affection, le souvenir de diverses rencontres et de ses brèves pensées qui accompagnaient avec délicatesse le don de certaines publications :  "A mon cher ami". Il sera un Docteur de l’Église. Fernando Cardinal Filoni Grand Maître Source: Site Web Grand Magistère Photo : © Grand Magistère

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«Est-il juste de dire que notre Ordre est un Ordre religieux de laïcs?»

Une question de Paco Garcia Burgos, Chevalier du Saint-Sépulcre, Lieutenance pour le Mexique Une réalité ecclésiale moderne Notre Ordre n’est pas un Ordre religieux mais un “Ordre équestre pontifical” constitué de laïcs, dans lequel les ecclésiastiques et aussi les religieux et religieuses ont leur place. Nous formons une institution ayant une personnalité juridique, qui en raison de son activité œuvre comme  “organisation centrale de l’Eglise catholique” . Tous ses membres, hommes et femmes, sont en effet des baptisés, fidèles du Christ. Les responsables exécutifs de l’Ordre du Saint-Sépulcre (Lieutenant Général, Gouverneur Général, Vice-Gouverneurs, Lieutenants et Délégués Magistraux), sont tous des laïcs, volontaires et non salariés. Parmi les hauts responsables, deux sont des ecclésiastiques : le Grand Maître, choisi par le Pape, et l’Assesseur choisi avec le consentement du Pape. Les Grands Prieurs et les Prieurs de même que les religieux et religieuses qui appartiennent à l’Ordre ont une mission d’accompagnement spirituel des membres, en coordination avec les Lieutenants et les Délégués Magistraux. Nous souhaitons que les laïcs, largement majoritaires à tous les niveaux dans l’Ordre, puissent vivre en profondeur leur baptême en vertu duquel ils sont “prêtres, prophètes et rois”! Ils sont appelés grâce au soutien de la prière, à témoigner de la Parole de Dieu vécue au quotidien, avec l’aide de l’Esprit Saint qui les habite, puisqu’ils sont membres du Corps du Christ qu’est l’Eglise, et qu’ils partagent, avec le Christ, la dignité de fils du Père dans le Royaume de Dieu. I Ainsi notre Ordre, bien que très ancien, est une réalité ecclésiale moderne dans sa mission car il participe à la sollicitude du Pontife romain en ce qui concerne les Lieux saints et les institutions catholiques en Terre Sainte. Cette mission se nourrit en donnant une importance première à la sainteté personnelle (spiritualité) et à la mise en pratique de la foi dans tous ses contenus et dans tous les états de vie des membres. Je souhaite renforcer ces aspects particuliers de notre institution en encourageant les membres laïcs à se former chrétiennement en permanence, notamment grâce au pèlerinage régulier en Terre Sainte, pour qu’ils soient toujours davantage missionnaires de l’Evangile du Christ dans la société d’aujourd’hui, où Dieu est trop souvent ignoré. Nous voulons vivre la coresponsabilité de manière synodale, être un exemple de “famille” où s’expérimente le dialogue et la fraternité entre vocations diverses, pour un noble idéal. Fernando Cardinal Filoni Grand Maître     Source : © Grand Magistère Photo : © Grand Magistère

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Une proposition à tous les membres de l'Ordre du Saint-Sépulcre

LE COIN DU GRAND MAITRE Je salue cordialement tous les membres de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. À mon arrivée dans l'Ordre en tant que Grand Maître, j'ai voulu réfléchir sur la manière dont je pourrais non seulement être présent dans les bureaux centraux et occasionnellement lors des investitures, mais aussi entrer en relation de plus près avec vous, Membres de notre Institution pontificale. Notre paroisse est une « grande paroisse » et, comme dans toutes les grandes familles, la distance et le nombre peuvent parfois rendre la relation moins personnelle. J’ai souhaité créer des initiatives, à travers nos moyens de communication, pour entrer en dialogue en écoutant vos questions et en offrant des éléments de réponse. Ainsi, sur notre site www.oessh.va vous trouvez une rubrique : L e coin du Grand Maître . Nous publions la réponse à l'une des lettres les plus significatives qui me parviennent. Je souhaite de préférence des questions relatives à notre Ordre, à sa vie, en ce qui concerne l'Eglise, la vie chrétienne, l'engagement en Terre Sainte. J'aimerais que vos questions ne soient pas formelles mais authentiques, dans le respect de toutes les règles de confidentialité. Vous pouvez m’adresser de brèves lettres à l'adresse fcf@oessh.va en mettant comme objet de votre mail « Angolo del Gran Maestro» , ou par la poste à l'adresse du Grand Magistère ( OESSH-00120 Vaticano ). Communiquer c'est participer, dialoguer c'est se connaître, interagir c'est s'estimer. Avec tous mes vœux de bon succès. Fernando Cardinal Filoni Source : © Grand Magistère Photo : © Grand Magistère

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« S’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle »

Il est intéressant de noter que le Pape et le Grand Imam commencent tous les deux le Document en n'abordant pas des sujets religieux controversés (qui généreraient de nouvelles difficultés), mais en partant de ce qu'ils ont en commun : «la foi en un Dieu clément et miséricordieux, qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité et les a appelés à coexister comme des frères et des amis pour répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix ». Ce sont des expressions de la plus haute valeur théologique et anthropologique qui conduisent, à mon avis, à vider cette charge djihadiste plus agressive et intolérante. Qui est ″l’infidèle″  si le principe d'appel est ce Dieu « clément et miséricordieux » partagé par les juifs, les chrétiens et les musulmans, créateur de tous les êtres humains égaux en droits et en dignité ? En abandonnant le terrain des affrontements et des disputes religieuses (chacun gardera pour lui les principes doctrinaux qui forment le noyau et la diversité intrinsèque de sa foi), on ouvre une fenêtre qui apporte un souffle d'air frais ; cette vision commune, en effet, affaiblit l'accusation d'intolérance ; mais il faut aussi dire que les provocations interreligieuses et extra religieuses, qui tendent à déclencher l'agressivité et à offenser l'autre partie, doivent cesser. « Aujourd’hui, en particulier dans le monde à majorité islamique, mais aussi là où l’islam est plus minoritaire, toute forme de Djihad se nourrit de l'injustice réelle ou supposée, des infractions aux croyances et aux valeurs islamiques. S'il est légitime de conserver un sentiment de respect, rien ne justifie le terrorisme ou les assassinats : il convient ici de faire écho au cri du pape François et du grand imam al-Tayyeb : quiconque tue une personne est comme s’il avait tué toute l’humanité ; nous condamnons toutes les pratiques qui menacent la vie comme les génocides, les actes terroristes (...) et les politiques qui soutiennent les nombreux crimes ; nous déclarons – fermement – que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, de volonté d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang ; tout cela mène à la déviation des enseignements religieux, à l’usage politique des religions et aussi à des interprétations de groupes d’hommes de religion qui ont abusé – à certaines phases de l’histoire – des sentiments religieux. C’est clair et précis. » Soit dit en passant, j'aime à penser que ce point de vue a idéalement favorisé lesdits ″Accords d’Abraham″ entre Israël, Bahreïn et les Émirats arabes unis et a ouvert des processus avec d'autres pays islamiques. Pour l'Église catholique, la révision des relations interreligieuses avait déjà formellement commencé avec la Déclaration Nostra Aetate (NA) du concile Vatican II, lorsque les Pères du Concile ont estimé qu'il était de leur devoir de condamner toutes les persécutions et manifestations d'intolérance du passé et ont espéré surmonter ces ″dissensions et inimitiés (qui s’étaient) manifestées entre les chrétiens et les musulmans ″ , nous invitant ″ à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, (…) protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté ″  (NA 3-5). Si l’Histoire n’est pas maîtresse, les erreurs se répéteront ; l’histoire de l’humanité ne se construit pas à partir de déterminismes purs, mais c’est un entrelacement de libertés qui doivent être reconnues et réciproquement respectées . Cet aspect de la mission de l’Ordre est traité dans mon livre Et toute la maison fut remplie de l’odeur du parfum (Ed. Salvator), au chapitre sur la dimension ecclésiologique de la spiritualité de l’Ordre. Fernando Cardinal Filoni Source :  © Grand Magistère Photo : © Grand Magistère '> Dans le cadre d’un colloque organisé à Paris par l’Observatoire du fait religieux (CREC Saint-Cyr), les 23 et 24 mai, à l’École militaire, j’ai été invité à donner une conférence sur le thème : « Une nouvelle perspective : Djihad et fraternité humaine ? » . Voici un extrait de mon intervention, au sujet du dialogue islamo-chrétien qui est une dimension de la mission de notre Ordre en Terre Sainte, dans l’esprit de la déclaration d’Abou Dhabi, signée par le Pape François et le Grand Imam de l’Université al-Ahzar. « De nos jours, une nouvelle approche originale entre le monde islamique et le monde catholique a été initiée par le pape François et le grand imam sunnite d'Al-Azhar, Ahmed al-Tayyeb, avec la signature du Document sur la fraternité humaine - Pour la paix mondiale et la coexistence commune, qui a eu lieu à Abou Dhabi le 4 février 2019. Puis, il y a un an, le Pape a rencontré le Grand Ayatollah Al Sistani à Najaf (en Irak), ouvrant un niveau de contact maximum entre les catholiques et le monde chiite ; un contact qui pourrait conduire à des rapprochements importants également entre sunnites et chiites et à une révision souhaitable de leurs contrastes historiques. » Il est intéressant de noter que le Pape et le Grand Imam commencent tous les deux le Document en n'abordant pas des sujets religieux controversés (qui généreraient de nouvelles difficultés), mais en partant de ce qu'ils ont en commun : «la foi en un Dieu clément et miséricordieux, qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité et les a appelés à coexister comme des frères et des amis pour répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix ». Ce sont des expressions de la plus haute valeur théologique et anthropologique qui conduisent, à mon avis, à vider cette charge djihadiste plus agressive et intolérante. Qui est ″l’infidèle″  si le principe d'appel est ce Dieu « clément et miséricordieux » partagé par les juifs, les chrétiens et les musulmans, créateur de tous les êtres humains égaux en droits et en dignité ? En abandonnant le terrain des affrontements et des disputes religieuses (chacun gardera pour lui les principes doctrinaux qui forment le noyau et la diversité intrinsèque de sa foi), on ouvre une fenêtre qui apporte un souffle d'air frais ; cette vision commune, en effet, affaiblit l'accusation d'intolérance ; mais il faut aussi dire que les provocations interreligieuses et extra religieuses, qui tendent à déclencher l'agressivité et à offenser l'autre partie, doivent cesser. « Aujourd’hui, en particulier dans le monde à majorité islamique, mais aussi là où l’islam est plus minoritaire, toute forme de Djihad se nourrit de l'injustice réelle ou supposée, des infractions aux croyances et aux valeurs islamiques. S'il est légitime de conserver un sentiment de respect, rien ne justifie le terrorisme ou les assassinats : il convient ici de faire écho au cri du pape François et du grand imam al-Tayyeb : quiconque tue une personne est comme s’il avait tué toute l’humanité ; nous condamnons toutes les pratiques qui menacent la vie comme les génocides, les actes terroristes (...) et les politiques qui soutiennent les nombreux crimes ; nous déclarons – fermement – que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, de volonté d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang ; tout cela mène à la déviation des enseignements religieux, à l’usage politique des religions et aussi à des interprétations de groupes d’hommes de religion qui ont abusé – à certaines phases de l’histoire – des sentiments religieux. C’est clair et précis. » Soit dit en passant, j'aime à penser que ce point de vue a idéalement favorisé lesdits ″Accords d’Abraham″ entre Israël, Bahreïn et les Émirats arabes unis et a ouvert des processus avec d'autres pays islamiques. Pour l'Église catholique, la révision des relations interreligieuses avait déjà formellement commencé avec la Déclaration Nostra Aetate (NA) du concile Vatican II, lorsque les Pères du Concile ont estimé qu'il était de leur devoir de condamner toutes les persécutions et manifestations d'intolérance du passé et ont espéré surmonter ces ″dissensions et inimitiés (qui s’étaient) manifestées entre les chrétiens et les musulmans ″ , nous invitant ″ à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, (…) protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté ″  (NA 3-5). Si l’Histoire n’est pas maîtresse, les erreurs se répéteront ; l’histoire de l’humanité ne se construit pas à partir de déterminismes purs, mais c’est un entrelacement de libertés qui doivent être reconnues et réciproquement respectées . Cet aspect de la mission de l’Ordre est traité dans mon livre Et toute la maison fut remplie de l’odeur du parfum (Ed. Salvator), au chapitre sur la dimension ecclésiologique de la spiritualité de l’Ordre. Fernando Cardinal Filoni Source :  © Grand Magistère Photo : © Grand Magistère

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A propos du Palazzo della Rovere

L'Ordre du Saint-Sépulcre est, de par ses Statuts, un Organisme Central de l'Église Catholique, avec environ 30 000 membres dans le monde – des Chevaliers et des Dames - dont la mission est de soutenir par leurs dons généreux les œuvres pastorales, éducatives et sociales du Patriarcat Latin de Jérusalem (qui comprend les territoires de Jordanie, Palestine, Israël et Chypre). La dimension caritative de la vie de l'Ordre s'accompagne d'un engagement spirituel intense de la part de ses membres et de leur participation à des pèlerinages en Terre Sainte qui renforcent les liens entre l'Église universelle, les Églises locales et l'Église Mère de Jérusalem. Les responsables et les membres de l'Ordre sont tous bénévoles. L'Ordre ne dispose que d'un seul bâtiment, donné par le Saint-Siège : le Palazzo di Domenico della Rovere in Borgo , situé Via della Conciliazione à Rome. En administrateur fidèle et prudent, l’Ordre a le devoir de préserver tout ce qui lui a été confié et qu'il gère en toute transparence. Le bâtiment historique date de plus de cinq siècles et a été construit avant l'actuelle basilique Saint-Pierre. Une partie du bâtiment était jusqu'à récemment louée à une société hôtelière afin de couvrir les frais de fonctionnement de l'Ordre, de sorte que tous les dons reçus puissent effectivement être destinés au Patriarcat latin de Jérusalem. C'était l'objectif initial. Depuis l'automne 2020, conformément aux règles de transparence imposées par le Saint-Siège, l'Ordre cherche une nouvelle entreprise pour gérer l'espace hôtelier et prendre en charge les travaux de restauration nécessaires avec l'approbation de la surintendance et de la municipalité de Rome. Une Commission internationale a été instituée, en son temps, par le Grand Maître de l'Ordre. Cette Commission a indiqué ses préférences et a choisi - conformément aux normes établies par le pape François pour le Saint-Siège - les manifestations d'intérêt, après une étude de marché, qui correspondent le mieux aux besoins et aux objectifs de l'Ordre. Chaque étape fait l'objet d'un rapport et de l’approbation du Secrétariat d’État à l'économie. L'Ordre est conscient de sa responsabilité de préserver et de gérer la propriété avec soin et transparence, à la lumière de sa mission d'évangélisation et de protection de la Terre Sainte. Cette ligne éthique est claire dans les discussions préliminaires en cours avec les entreprises hôtelières candidates. Source : Grand Magistère Photo :   © Grand Magistère

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L'entrée solennelle du Grand Maître au Saint Sépulcre à Jérusalem

Le 10 mai, le Grand Maître a fait son entrée solennelle au Saint-Sépulcre de Jérusalem, événement plusieurs fois retardé en raison de la crise sanitaire mondiale. Nous lisons ici la réflexion qu'il a partagée à ce moment très important. Un pèlerinage à Jérusalem est toujours un don de Dieu. Il en était ainsi dans le cœur des fidèles juifs ; il en était ainsi pour Jésus. Mais pour nous ? En outre, quelle est la signification – au sens particulier du terme - de ce lieu ? Il existe une analogie biblique, je dirais christologique, que j'emprunte au Livre de l'Exode (chapitres 33-34), pour répondre à cette question. Dans le Livre de l'Exode, il est relaté que Moïse, celui qui s’était entretenu avec le Seigneur sur le Mont Thabor où il se trouvait avec Élie, dit un jour à l'Éternel : « Laisse-moi contempler ta gloire ! » (Ex 33,18). Le Tout-Puissant promit alors de montrer sa splendeur et de faire grâce à ceux qui voudraient faire grâce et de faire miséricorde à ceux qui voudraient faire miséricorde. Puis il ajouta : « Tu ne pourras pas voir mon visage » (Ex 33,20). Mais le Seigneur continua :  « Voici une place près de moi. Tu te tiendras sur le rocher ; quand passera ma gloire, je te mettrai dans le creux du rocher et je t’abriterai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé. Puis je retirerai ma main, et tu me verras de dos, mais mon visage, personne ne peut le voir. »  (Ex 33,21-23). C’est à partir de ces mots que le mystère de la croix et de la mort du Christ a été représenté. Lui aussi se tiendra sur un rocher, puis au creux d'un tombeau taillé dans la roche. Une cavité, le sépulcre de Joseph d'Arimathie, sera comblée, et, comme la main protectrice de Dieu envers Moïse, une pierre sera roulée à l'aube du troisième jour. La gloire de Dieu apparaîtra alors dans le Seigneur ressuscité aux yeux des disciples incrédules. Ici, en ce lieu, en ce lieu même, la gloire du Ressuscité réapparaît dans la foi du croyant : Heureux ceux qui, sans voir, croiront ! Voici aujourd’hui le sens de notre pèlerinage. Ceux qui vivent à Jérusalem ont la tâche, je dirais même le devoir spirituel, de témoigner et de raconter le mystère de la gloire de Dieu manifestée en Jésus. Mais nous, nous venons ici, comme le disait François d'Assise, pour « voir et toucher » le Seigneur : voir ses traces, entendre l’écho de ses paroles, toucher l’endroit où il reposait, selon l’incitation même de l'ange : « Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire… :  “Il est ressuscité d’entre les morts !” » (Mt 28, 6-7). Il est là où Dieu nous a sauvés ! Vous, chers frères et sœurs, enfants de cette « Église Mère » de Jérusalem, vous avez la mission de l'ange qui nous encourage à voir où le Seigneur reposait. Merci pour ce service à vos frères et sœurs fidèles à travers le monde et en particulier à vos frères et sœurs Chevaliers et Dames du Saint-Sépulcre. Nous venons aujourd'hui dans le silence de la foi pour puiser à ce puits d'eau vive, où nous découvrons « le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité, qui garde sa fidélité jusqu’à la millième génération, supporte faute, transgression et péché » (Ex 34, 6-7). Nous venons en pèlerins pour découvrir ce mystère. C'est tout le sens de notre pèlerinage, de notre venue en ce lieu. C'est là que chaque Chevalier et chaque Dame qui aime ce lieu sait qu'il y puise le sens de sa dignité, et qu'il portera en lui pour le reste de sa vie le souvenir de sa foi dans le Christ ressuscité. Amen ! Fernando Cardinal Filoni Grand Maître Source : Grand Magistère Photo: © Grand Magistère

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Nouvelles de la Terre Sainte

Terre Sainte: que Pâques renforce la foi des chrétiens éprouvés

Dans leur message de Pâques, les Églises à Jérusalem évoquent les épreuves difficiles que les fidèles sont contraints d'endurer et « l'escalade de la violence » qui affecte les personnes et les lieux de culte. Leurs responsables demandent aux autorités gouvernementales de garantir « la sécurité et les libertés religieuses » aux communautés chrétiennes de Terre Sainte ainsi qu’aux pèlerins. Quelques jours avant la Semaine Sainte, les patriarches et dirigeants des Églises de Jérusalem espèrent dans un communiqué commun que le message de Pâques sur la résurrection du Christ -et l'espoir qu'elle apporte- encourage et donne de la force aux chrétiens locaux, dont la foi « continue d'être mise à l'épreuve » en ces temps « tumultueu x». Dans un contexte d'«escalade de la violence» qui, ces derniers mois, « a englouti la Terre Sainte », ces derniers « souffrent ». Ils doivent faire face à « de plus en plus de difficultés ». Des menaces et des attaques « Au cours de l'année écoulée, indique le texte, certaines de nos églises, de nos cortèges funèbres et de nos lieux de rassemblement public ont été la cible d'attaques, certains de nos lieux saints et de nos cimetières ont été profanés et certaines de nos anciennes liturgies, telles que la procession du dimanche des Rameaux et le rite du feu sacré, ont été fermées à des milliers de fidèles ». Un constat inquiétant en violation des accords passés avec les autorités gouvernementales, et bien que toutes leurs demandes aient été satisfaites. Appel à la coopération Les autorités religieuses appellent ainsi les autorités à répondre de leur plein grès, «de bonne foi», aux efforts déployés, en coopérant et en collaborant avec les Églises, tandis que la communauté internationale et les citoyens eux-mêmes sont invités à leur apporter leur soutien, « pour aider à garantir la sécurité, l'accès et la liberté religieuse de la communauté chrétienne résidente et des millions de pèlerins chrétiens qui visitent la Terre Sainte chaque année, ainsi que le maintien du statu quo religieux ». L’an dernier, de violents heurts avaient éclaté dans la Vieille Ville de Jérusalem. Or, comme l’an dernier, les Pâques chrétiennes et la Pâque juive tombent cette année pendant le mois du Ramadan; des célébrations qui occasionnent de de grands rassemblements pour les croyants des trois confessions monothéistes dans ce secteur palestinien occupé et annexé par Israël à Jérusalem. Faire résonner l'ancienne salutation chrétienne L'espoir ultime, conclut le texte, n'est cependant pas placé définitivement entre les mains des hommes, mais entre celles de Dieu, « qui est capable de nous soutenir aujourd'hui, tout comme il a soutenu les premiers chrétiens de Jérusalem il y a tant de siècles ». « Le Christ est ressuscité! », professent enfin les responsables chrétiens de Jérusalem dans leur communiqué, appelant à faire résonner l'ancienne salutation chrétienne. Source: Site Web Vatican News Photo : © archives photographiques personnelles lds

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Chapelle de la Condamnation : dans les pas de l'agneau immolé

Ici, l'Evangile raconte : Pilate prit Jésus et le fit flageller. Les soldats, ayant tressé une couronne d'épines, la lui mirent sur la tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre ; puis, s'approchant de lui, ils lui dirent : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils le frappèrent.  À l'intérieur du couvent de la Flagellation se trouvent deux chapelles : la première commémore la Flagellation de Jésus et la seconde sa Condamnation à mort. Le sanctuaire est également appelé « Litostroto », un mot d'origine grecque signifiant «  sol en pierre », en raison du pavage millénaire qui y est conservé. Fr GIUSEPPE GAFFURINI, ofm Gardien du Couvent de la Flagellation – Jérusalem Cette chapelle de 1902, est l'œuvre d'un franciscain allemand -Wendelin Hinterkeuser. Elle suit les traces laissées par une chapelle antérieure. Elle a été décorée par l'école des «  Nazaréen s » avec l'image de Ponce Pilate se lavant les mains, et celle, très particulière de Jean l'Evangéliste qui, avec son manteau, couvre les yeux de la Vierge pour qu'elle ne voie pas le corps défiguré de la flagellation de son fils. On y trouve aussi 2 statues de la fin du 19ème siècle de l'école espagnole, qui représentent l'Ecce Homo, et Jésus chargé de la croix. Celle de l'Ecce Homo a malheureusement été vandalisée le 2 février dernier. En amont de la Semaine Sainte, les pèlerinages de Carême de la Custodie se sont arrêtés à la chapelle de la Condamnation. La Sainte Messe a été présidée par le Frère Gregor Geiger, professeur du Studium Biblicum-Franciscanum, et concélébrée par les nombreux frères présents. Dans son homélie, le frère Alessandro Coniglio a poursuivi la réflexion sur les passages du prophète Isaïe, où Jésus, le Serviteur souffrant, " s'est offert en sacrifice de réparation ". Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur Studium Biblicum Franciscanum – Jérusalem Il est évident que contempler ici Jésus chargé de la croix ne signifie pas rester dans une contemplation purement statique de ce qu'est son mystère, mais cela signifie nous faire porter nous aussi le poids du péché du monde, c'est-à-dire imiter les pas de l'agneau immolé. Cela signifie imiter ce don que Jésus fait de lui-même, imiter l'offrande de sa vie, une offrande qu'il fait au Père, précisément parce qu'il veut, par ses douleurs, vaincre notre péché, notre culpabilité, notre iniquité Nous aussi, nous sommes appelés à imiter l'agneau sacrificiel, à nous immoler en nous offrant à notre tour à Dieu pour le salut de l'humanité, de nos frères et sœurs. Source:  Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

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Le culte marial dans les ruines de la Katisma

À mi-chemin entre Jérusalem et Bethléem, se trouvent les ruines d'une église byzantine du VIieme siècle. Son existence est restée oubliée jusqu'à ce que des travaux d'élargissement de la route permettent sa redécouverte, en 1992. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « C'est l'église de Katisma, et avant les fouilles, nous ne la connaissions que par quelques sources historiques et l'évangile apocryphe de Jacques. » Jacques raconte que, alors que Marie et Joseph étaient en route pour Bethléem et que la naissance de Jésus était imminente, Marie, fatiguée par le voyage, descend de l'âne pour se reposer. Elle s'assoit sur un rocher et une vision lui est apparait. Elle y voit deux peuples : l'un rit, l'autre pleure. L'exégèse a fait du peuple qui pleure, les Juifs, et de celui qui rit, le peuple qui croyait au Christ. «  Katisma  », le nom de l'église, est d'origine grecque et signifie siège. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Nous avons les témoignages de trois pèlerins du VIe siècle. L'un d'eux raconte qu'un certain Rubicus est venu ici et a pris une partie du rocher sur lequel Marie s'était assise, pour en faire un autel dans une église qu'il avait construite à Constantinople ». Le pèlerin Théodose ajoute dans son témoignage que la charrette contenant la pierre, tirée par des bœufs, s'est miraculeusement arrêtée et que des moines du Saint-Sépulcre ont pu récupérer la pierre et l'ont utilisée comme autel. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Un autre pèlerin du VIe siècle raconte qu'il a vu des pèlerins apporter de l'eau à cet endroit pour y demander des bénédictions et des guérisons. » La chercheuse Rina Avner a supervisé les fouilles sur le site. Poure elle, la Katisma est la plus grande église de ce type découverte en Israël. Ce serait même la plus ancienne église au monde dédiée au culte de Marie. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Nous savons qu'avant même que le 15 août ne soit fixé comme la fête de l'Assomption de Marie au ciel, cette date était célébrée ici, dans l'église de Katisma. On commémorait alors le repos de la Vierge en ce lieu. » L'église était de forme octogonale. Au centre : le rocher vénéré. Au sol, des pavés de marbres précieux et de mosaïques. L'espace extérieur était divisé en plusieurs chapelles. À l'époque omeyyade, les musulmans s'emparent du site et l'occupent. La partie sud de l'église est transformée en mihrab. La figure de Marie est importante pour les musulmans et leur dévotion pour la mère de celui qu'il considère comme le "messager" Jésus s'exprime par une mosaïque représentant un arbre passant devant deux petits palmiers. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Le musulman qui a réalisé la peinture a vu le palmier qui a aidé Marie mentionné dans le récit coranique. Comme il est interdit aux musulmans de représenter des personnes dans les lieux de culte, il a remplacé l'image de Marie par le dessin d'un petit arbre. » Les traces de l'église de Katisma sont négligées et silencieuses, mais elles témoignent de la ferveur du culte dédié à Marie. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Nous restons optimistes quant à la coopération avec le patriarcat orthodoxe grec, qui est propriétaire de ce terrain. J'espère qu'un site touristique comme Tabgha et Kursi, verra le jour ici et que des gens de toutes les religions, de tous les peuples et de toutes les nations viendront le visiter ». Source:  Website Christian Media Center Photo: shutterstock.com photo

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Pèlerinage de Carême : « le rejet de l'amour de Dieu par les hommes »

« "J'ai présenté mon dos aux flagellateurs, mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe, je n'ai pas refusé mon visage aux insultes et aux crachats » (Is 50,6).  La chapelle de la Flagellation commémore le lieu où, selon la tradition, la flagellation du Christ a eu lieu. Au XIIe siècle, les croisés y construisirent un sanctuaire qui tomba aux mains des musulmans. Elle est successivement transformée en étable et en atelier de tissage. La Custodie de Terre Sainte récupéra le site en 1838 grâce à un don du duc Maximilien de Bavière qui permettra sa restauration et sa rouverture au culte. En 1929, la chapelle a été magnifiquement rénovée par l'architecte Barluzzi. C'est aujourd'hui la première station de la Via Dolorosa, ce chemin qui retrace le parcours de Jésus vers le Calvaire et qui est emprunté par des pèlerins du monde entier. Cette semaine, le pèlerinage de Carême de la communauté franciscaine s'y est arrêté. La Sainte Messe a été présidée par le Frère Giuseppe Gaffurini, Gardien du Couvent de la Flagellation, et concélébrée par les frères de la Custodie. De nombreux religieux et pèlerins étaient présents. Dans son homélie, le frère Alessandro Coniglio a médité sur les événements qui se sont déroulés en ce lieu : " Nous contemplons le Serviteur subissant l'opposition douloureuse d'ennemis indéterminés, subissant le rejet de l'homme naturellement destiné à aimer et à chercher Dieu ". Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur Studium Biblicum Franciscanum - Jérusalem "La dialectique qui se développe dans l'histoire humaine face à ce Dieu qui ne cesse de manifester son amour même lorsque l'homme oppose un refus. Un refus qui est un mystère, mais que nous pouvons peut-être essayer d'expliquer comme la tentative de l'homme de se rendre autonome par rapport à Dieu. L'homme a reçu une liberté créée, c'est-à-dire une liberté finie. Quand l'homme essaie de donner à sa liberté une dimension infinie mais en dehors de Dieu, en dehors de son projet, il voit Dieu comme un adversaire, comme un concurrent, et alors naît probablement ce rejet, cette sorte de blocage à l'égard de Dieu. Mais le Fils de Dieu venant de Dieu, dans l'humanité, a pu rétablir cette communion que l'homme avait rompue". Et c'est Jésus lui-même qui, dans sa recherche de l'homme, se rendait toujours dans un lieu proche de Jérusalem, à Béthanie, chez ses amis les plus proches : Marthe, Marie et Lazare. C' est l'une des dernières destinations de ce pèlerinage de Carême : les frères y ont célébré deux messes : l'une sur la tombe de Lazare à 6h30 et l'autre dans l'église. La matinée s'est poursuivie au sommet du Mont des Oliviers : à la chapelle de l'Ascension et au sanctuaire du Pater noster. Source:  Site Web Christian Media Center Photo: shutterstock.com photo

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La Custodie de Terre Sainte, une mission pour l'éducation

Former de nouvelles générations, promouvoir la connaissance et la recherche sont quelques-unes des activités promues par la Custodie de Terre Sainte dans le domaine de l'éducation. Les témoignages de Frère Ibrahim, Vicaire de la Custodie, et de Frère Rosario, Doyen du Studium Biblicum Franciscanum, nous aideront à comprendre l'engagement de la Custodie de Terre Sainte et comment, grâce à la Collecte du Vendredi Saint, elle soutient les pierres vivantes qui habitent cette terre.  Fr IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « La première école du Moyen-Orient a été fondée à Bethléem en 1598. Aujourd'hui, nous avons 17 écoles ; il y a plus de 12 000 élèves, chrétiens et musulmans et près de 1 200 enseignants. Nos écoles sont situées à Bethléem, Jérusalem, Nazareth, Akko, Haïfa, Jéricho, mais aussi en Jordanie, à Chypre et en Argentine. L'année prochaine, une nouvelle Ecole et un centre pastoral seront ouverts à côté du sanctuaire. Toutes nos paroisses en Terre Sainte ont une école. » Deux autres services offerts par la Custodie de Terre Sainte visent à améliorer les conditions de vie des populations et à leur permettre de rester sur cette terre avec un minimum de dignité : le logement et l'emploi. Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Dans la vieille ville, nous avons 400 maisons que nous offrons gratuitement aux familles. La Custodie de Terre Sainte rénove les maisons à ses frais, ce qui peut coûter jusqu'à 2 millions de dollars. En dehors de la vieille ville de Jérusalem, nous avons 250 appartements. Nous avons également des maisons à Bethléem, Nazareth et Jaffa. » Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Nous avons plus de 2 000 employés qui travaillent pour la Custodie de Terre Sainte. » Nouveaux emplois, protection des lieux saints. La collecte pour la terre sainte est cruciale dans ces régions. Fr. ROSARIO PIERRI, OFM Doyen du Studium Biblicum Franciscanum « Le Studium Biblicum Franciscanum a été conçu en 1901 comme un centre de recherche pour l'archéologie, la théologie et l'exégèse. Il a été officiellement fondé au cours de l'année académique 1923/1924 ; L'année prochaine, correspondra au centenaire de la fondation de notre école. En 1960, elle est devenue partie intégrante de l'Université pontificale Antonianum de Rome et en 2001, elle est devenue la Faculté des sciences bibliques et d'archéologie. Elle accueille des étudiants du monde entier. Le fait de vivre plusieurs années en Terre Sainte leur apporte un bagage culturel et éducatif qu'ils peuvent ensuite partager avec leurs étudiants, les prêtres de leurs diocèses et les frères de leurs provinces. Le Studium dispose d'une belle bibliothèque qui compte aujourd'hui plus de 60 000 volumes. Un musée très important pour l'histoire du christianisme est également rattaché à l'école : il témoigne des débuts du christianisme en Palestine. » Il y a aussi d'autres activités . Nous organisons des conférences et un cours de théologie biblique qui, cette année, aura lieu du 11 au 14 avril. En aidant la Custodie de Terre Sainte, vous aidez aussi notre école ! Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Nous ne sommes pas seulement les gardiens des lieux saints, mais aussi les gardiens des pierres vivantes. » Source:  Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

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Première visite pastorale de Mgr Pizzaballa à la paroisse de Til’Al'Ali

JORDANIE - Du 3 au 5 mars 2023, Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa, Patriarche latin de Jérusalem, a effectué une visite pastorale à la paroisse latine de l'église du Sacré-Cœur de Jésus, à Til’Al'Ali. En Jordanie, les chrétiens de toutes confessions célèbrent le temps pascal ensemble, dans l'unité. Ainsi, le mercredi 1er mars dernier a marqué le début de la période de carême pour 2023. Le premier jour de la visite, a coïncidé avec le premier vendredi du carême, le 3 mars 2023. Sa Béatitude a donc dirigé la prière du chemin de croix et la messe à l'église du Sacré-Cœur de Jésus. Les lectures et les méditations pour le chemin de croix ont été lues à partir du livret préparé par le Patriarcat latin de Jérusalem, réalisé spécialement pour le chemin synodal. Puis, le père Rifat Bader, curé de la paroisse, a accueilli Sa Béatitude à Til'Al'Ali. Mgr Pizzaballa a alors adressé un mot aux paroissiens, au cours duquel il a expliqué l'importance et le but des visites pastorales : rencontrer et écouter les fidèles. Il a également rappelé aux fidèles d'unir leurs souffrances durant ce Carême au sacrifice ultime du Christ sur la croix, en demandant à Dieu de changer nos cœurs, et de nous permettre de faire un vrai repentir pour nos péchés. Après la messe, Sa Béatitude a rencontré les scouts, les groupes de jeunes et d'autres membres de la paroisse qui mènent les activités spirituelles pour la communauté latine de Til'Al'Ali. Le deuxième jour, samedi 4 mars 2023, le Patriarche a visité les deux communautés religieuses qui servent les fidèles de la région : les Sœurs du Verbe Incarné et les Sœurs de la Charité. Il a également visité les écoles et le jardin d'enfants du Patriarcat latin, ainsi que les malades, à leur domicile. Plus tard dans la journée, Mgr Pizzaballa a célébré la messe du samedi à la paroisse, au cours de laquelle il a annoncé les noms des nouveaux membres du conseil paroissial. Le dimanche 5 mars 2023, Sa Béatitude a terminé sa visite pastorale en célébrant la messe avec les fidèles. « L'obéissance à Dieu n'est pas une limitation, mais au contraire, par l'obéissance, nous avons pleinement accès à la vie » , a déclaré Mgr Pizzaballa, dans son homélie.  «Nous voulons prendre le contrôle de notre vie, et décider de ce qui est bien ou mal pour nous, mais la foi est un mode de vie, une relation avec Dieu, où nous faisons l'expérience de l'abondance de la vie, qui se trouve en Lui » , a-t-il expliqué. Il a terminé son homélie en rappelant aux fidèles que la véritable repentance nous conduit à la réalisation de notre filiation avec Dieu, par l'intermédiaire du Saint-Esprit. Miral Atik Source : Site Web Custodia Terrae Sanctae Photo : © Patriarcat Latin de Jérusalem

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Dominus Flevit : un Dieu qui a pleuré pour l'humanité

Le 8 mars, les pèlerinages de Carême des Franciscains ont commencé au sanctuaire de Dominus Flevit. Une tradition ancestrale, qui garde vivante la mémoire des chrétiens des premiers siècles : célébrer sur les lieux où se sont déroulés les événements de la Passion.  La Sainte Messe a été célébrée par le Frère Alberto Pari, Secrétaire de Terre Sainte, et concélébrée par les frères de la Custodie. Le sanctuaire du Dominus Flevit est l’oeuvre de l'architecte Antonio Barluzzi. Il a été édifié entre 1953 et 1955 sur le site commémorant l'épisode de l'Évangile dans lequel Jésus pleure sur Jérusalem. Dans son homélie, le frère Alessandro Coniglio, professeur au Studium Biblicum Franciscanum, a parlé des "pleurs d'un Dieu qui s'est fait chair". Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur au Studium Biblicum Franciscanum – Jérusalem « Le Dieu qui pleure sur nous est le Dieu de Jésus-Christ, qui s'est fait homme et qui partage jusqu'au bout notre condition humaine, parce qu'il est tellement impliqué dans l'histoire humaine qu'il ne peut pas être chacun de nous jusqu'au bout. Il ne regarde pas impassiblement la condition misérable de l'homme pécheur, mais il entre dans l'histoire parce qu'il a ce souci du bien de l'homme, auquel il s'est lié par un pacte d'alliance éternelle ». Aujourd'hui encore, face à l'histoire humaine plongée dans diverses situations de péché, Dieu veut rappeler ses enfants à lui, à travers ses pleurs. Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur Studium Biblicum Franciscanum – Jérusalem « Dieu pleure notre péché. Mais notre péché prend mille formes différentes. En particulier, nous pouvons penser aux péchés sociaux, à la guerre, aux différentes guerres dans le monde, au meurtre, à l'avortement, aux offenses à la vie humaine en général, à l'euthanasie et aux attaques contre la famille. Nous pensons à toutes les conditions dans lesquelles nous nous sommes laissés emporter par le péché en tant que pécheurs individuels, puis en tant que société, au lieu de nous tourner vers Dieu qui pleure précisément parce qu'il est offensé par notre péché. Parce qu'il veut nous appeler à lui par ses pleurs. » Chaque mercredi du Carême conduira franciscains, pèlerins et chrétiens locaux sur les lieux de la Passion : de Gethsémani au sanctuaire de la Flagellation. Source:  Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

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Nazareth : bénédiction d'un nouveau vitrail

Le 1er mars, les membres du Commissariat de Terre Sainte de Slovénie ont participé à l'Angélus à la Grotte de l'Annonciation à Nazareth. Un moment de prière a été suivi de la bénédiction du vitrail représentant Marie Auxiliatrice, Reine de Slovénie.  Les pèlerins accompagnant la délégation du Commissariat ont ensuite participé à la Sainte Messe. Une célébration présidée par Mgr Stanislav Zore, archevêque de Ljubljana et concélébrée par le père Francesco Patton, Custode de Terre Sainte et le père Robert Bahcic, recteur du sanctuaire marial slovène de Brezje. L'amour pour la Vierge Marie et la Terre de Jésus a toujours été vivant dans le cœur du peuple slovène. S.E. Mgr STANISLAV ZORE Archevêque de Ljubljana « Je pense qu'il n'y a pas de chrétien qui n'ait jamais dit : Sainte Mère de Dieu, aide-nous ! » Aujourd'hui nous avons béni un vitrail dédié à Notre Dame Auxiliatrice de Slovénie. Il deviendra un lieu de pèlerinage non seulement pour les Slovènes, mais aussi pour tous les autres. J'espère que ces couleurs, cette Jérusalem céleste, la figure de Notre Dame pourront susciter en chacun de nous un désir, un désir profond et très fort d'entrer dans la Jérusalem céleste avec tout notre amour ! La même image se trouve dans le sanctuaire national slovène, comme le raconte le frère Robert. L'image de Marie Auxiliatrice est présente sur tous les continents et aussi dans la station spatiale internationale, grâce à l'astronaute slovène Jerry Linenger. Fr. ROBERT BAHCIC Recteur du Sanctuaire national - Brezje – Slovénie « Nous sommes très heureux d'avoir apporté cette Madone ‘maternelle’. Tout le monde, en regardant cette image exposée dans notre sanctuaire, dit : comme elle est maternelle ! Beaucoup de gens viennent chez nous et tous pour rendre grâce, prier ou demander une grâce. Ils s'agenouillent comme Marie s'est agenouillée ici lorsque l'Ange lui est apparu. Nous aussi, nous sommes appelés à nous agenouiller devant la parole de Dieu et à dire : ‘qu'il soit fait selon ta volonté’». Le Frère Francesco Patton a souligné que "les Commissaires jouent un rôle fondamental dans le soutien, la promotion et le service de la Terre Sainte, étant comme des ambassadeurs dans leurs propres pays" . Ce n'est pas tout", a ajouté le Custode de Terre Sainte,  "ils sont aussi les promoteurs de la Collect e du Vendredi Saint et suscitent des vocations missionnaires pour la Custodie". Fr. FRANCIS PATTON, ofm Custode de Terre Sainte « Nous sommes ici au service des Lieux Saints et de la communauté locale, mais nous avons aussi besoin de voir d'autres personnes qui partagent cette vocation missionnaire et ce service et donc le rôle des commissaires pour nous est très vital. » L'image de Marie Auxiliatrice, Reine de Slovénie, a été placée sous le portique, à droite, devant la Basilique de l'Annonciation, avec toutes les autres images de la Vierge provenant du monde entier. Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte « Ces images servent à nous faire comprendre combien la Vierge Marie est proche de nous tous. Et je dirais que tous les pays du monde la voient comme leur Mère. A travers toutes ces images nous comprenons combien Marie est proche des peuples de toutes les langues, de toutes les cultures, de toutes les nations parce qu'elle nous a donné son Fils Jésus qui est le Sauveur de toute l'humanité ». Source:  Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

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Nouvelles de la Lieutenance

Dimanche le 2 avril – Journée des Jeunes et des familles

Le dimanche des Rameaux a réuni une quarantaine de participants à l’abbaye « Notre-Dame du Val Dieu » : une abbaye de l’Ordre de Cîteaux, située à Aubel, dans le diocèse de Liège. C’est la première activité de la Lieutenance en direction de jeunes (non-membres) et des familles. La journée s’est ouverte par l’Eucharistie dominicale dans la Basilique, où la lecture de la Passion de notre Seigneur, s’achevant par la mise au Tombeau, a permis d’annoncer le thème de cette journée. Après la célébration, nous avons partagé le déjeuner. Une table entière a été dédiée aux jeunes présents, tandis que les autres participants se sont mélangés pour occuper les tables restantes. Ensuite le Frère Patrick Gillard, membre de l’Ordre des frères prêcheurs, théologien, philologue et bibliste, a tenu une conférence sur le thème « Que nous apprend la passion de Notre Seigneur ? ». L’orateur y a répondu en quatre temps sur le sens à retenir pour nous, chrétiens, de la miséricorde de Dieu : « Misericordiae Vultus », « Quelle miséricorde ?  », « La miséricorde de Dieu conduit au salut »,  et « La miséricorde, lieu de salut ». Nous avons ensuite profité d’une visite guidée de l’Abbaye. L’église abbatiale, reconstruite au 19e siècle, a été érigée en basilique après la seconde guerre mondiale en mémoire du rôle protecteur joué par les lieux en faveur des juifs persécutés durant la seconde guerre mondiale. La visite guidée a permis de découvrir les lieux importants de la vie monacale tels que la salle du chapitre, le réfectoire, le scriptorium et le quartier de l’abbé. Après la visite de la brasserie, une dégustation très conviviale de produits traditionnels a permis aux participants de prendre congé. Dans son mot de clôture, le Lieutenant a rappelé l’intérêt pour les jeunes de s’inscrire au Pèlerinage en Terre Sainte cet été : il a été spécialement organisé pour répondre aux attentes des jeunes et des familles avec enfants.  Cédric Eyben Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Rencontre avec Mgr Franco Coppola, Nonce apostolique auprès le Royaume de Belgique

Mgr Franco Coppola, Nonce apostolique auprès le Royaume de Belgique, était l’invité ce jeudi 29 mars 2023 de la Lieutenance de Belgique. Cette soirée était organisée à l’initiative du Conseil de la Lieutenance, lequel avait souhaité la présence des présidents des sections diocésaines entourés d’un membre de leur Comité, et de représentants des plus jeunes. Le Lieutenant présenta d’abord brièvement l’Ordre et ses objectifs. Ensuite il expliqua les diverses activités de notre Lieutenance au travers des 4 axes suivants : croire – célébrer – sensibiliser – agir. Mgr Coppola répondit aux questions de l’assemblée. Il donna son ressenti, après une année de nombreux contacts sur le terrain, sur la situation de l’Eglise de Belgique, ses attentes, ses défis. Pour ce qui concerne le rôle actif que peut jouer notre Lieutenance dans l’Eglise, il souligna combien adéquats et fondamentaux sont les choix que le Conseil a fait de sensibiliser les plus jeunes et les familles à la spiritualité et à l’approfondissement de la foi. La soirée se termina par un repas convivial permettant des échanges bilatéraux. C’était la première fois, en 25 ans de prêtrise, que Mgr Coppola était l’invité de l’Ordre et d’une de ses Lieutenances.  Source: © Propre article Lieutenance Belge Photo : © archives photographiques de la Lieutenance

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Journée des membres diocèses de Gand et de Tournai

A l’initiative des sections diocésaines de Gent et de Tournai, une quarantaine de Chevaliers, Dames, impétrants et leurs familles se sont retrouvés le 26 mars 2023 à Renaix. Accueillis par le Bourgmestre de la ville, les participants purent découvrir lors d’une visite guidée l’église St Hermès édifiée à partir du 11e siècle. Elle fut élevée au rang de Basilique mineure en 2019 en raison de la présence des reliques de Saint Hermès (depuis le 6 juillet 860) et du Grand Tour de Saint-Hermès (appelé « Fiertelommegang »), une procession des reliques de 33 km qui se tient tous les ans depuis 1090. Sous l’église se trouve une crypte monumentale d’époque romane où les nombreux pèlerins venaient solliciter l’intervention de Saint Hermès en vue d’une guérison. Cette merveille d’architecture contient entre autres une chambre funéraire et un puits relié à des salles de bains réservées aux personnes souffrant de maladies mentales. Après la sainte messe le groupe se retrouva pour un lunch bien animé avant de se retrouver au Château d’Anvaing pour une dernière visite intérieure et un délicieux goûter. Chaleureux remerciements aux organisateurs ! » Source: © Propre article Lieutenance Belge Photo : © archives photographiques de la Lieutenance

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Nouvel outil pédagogique du Bureau de la catéchèse : images en silhouette

Pour aider les élèves à mieux comprendre la Bible, et en particulier l'Évangile, le Bureau de la catéchèse du Patriarcat latin de Jérusalem a récemment publié un nouvel outil pédagogique, financé par les Chevaliers de l'Ordre du Saint-Sépulcre en Belgique. Constitué de silhouettes colorées représentant des personnages bibliques dessinés sur du liège, le nouveau support pédagogique met en images la vie du Christ, depuis sa naissance jusqu'à la Pentecôte, ainsi que d'importantes paraboles. Il a été distribué dans toutes les écoles du Patriarcat en Palestine (Bethléem, Naplouse, Zababdeh et la région de Ramallah), ainsi qu'à toutes les écoles catholiques de Ramallah, Bethléem et de la région de Jérusalem. Les écoles catholiques situées à Jéricho et dans la région de Gaza y auront également accès prochainement. L’outil est adapté aux élèves en école primaire et au collègue. Visant à développer l'éducation à la foi chrétienne en introduisant une nouvelle méthode éducative, axée sur l'interaction et la participation plutôt que sur la mémorisation, ce nouveau support a pour objectif d'aider les catéchistes à accomplir leur mission de partage de la foi, et de familiariser les élèves avec les grands évènements bibliques, tels que l'Annonciation, la naissance du Christ, ou encore sa crucifixion, sa mort et sa résurrection. The Catechetical Office Source:  Site Web Patriarcat Latin de Jérusalem Photo : © Patriarcat Latin de Jérusalem

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Visite de sa Béatitude Mgr Pizzabella à Bruxelles

Ce 9 mars, S.B. Mgr Pizzabella nous a fait le plaisir et l’honneur de rendre visite à la Lieutenance de Belgique. Après avoir présidé la célébration Eucharistique qu’il célébrait avec notre confrère Mgr Harpigny, Évêque de Tournai et Mgr Kockerols, Grand Prieur de la Lieutenance de Belgique, Sa Béatitude a fait un exposé de trente minutes au cours duquel par une suite de flash successifs, il a brossé un tableau succinct mais néanmoins très complet et nous permettant surtout de sentir la réalité et l’ambiance de la Terre Sainte aujourd’hui. Les difficultés sont gigantesques à beaucoup de points de vue. Voici quelques-uns des nombreux points évoqués par le Patriarche et qui nous semblent particulièrement importants. Le durcissement de la situation politique suite au résultat des dernières élections et au changement de gouvernement. Aujourd’hui, Palestiniens et Israéliens ne laissent plus rien passer et se répondent coup pour coup. Ceci entraine une situation de conflit permanent très dure à supporter. La situation actuelle s’est donc détériorée par rapport à celle qui précédait. La diminution significative du nombre de chrétiens pose un problème préoccupant aussi. Elle est due à deux raisons, d’une part démographique (les chrétiens ont moins d’enfants que les Israéliens et les Musulmans) et d’autre part l’émigration due au fait que les chrétiens se rendent compte qu’il y a peu d’avenir en Terre Sainte pour eux. La position politique d’Israël est claire : ils sont installés chez eux. C’est un fait acquis. Les autres (les Palestiniens) représentent une difficulté qu’il faudra solutionner un jour ou l’autre. Cette attitude provoque évidemment des tensions et rend la paix difficile. Le Patriarche a aussi souligné le fait que la présence des Chrétiens est positive et constitue un élément de paix pour la région. Elle évite en effet d’avoir deux clans (les Israéliens et les Musulmans) mais bien Israël d’une part et les autres religions d’autre part. Le Patriarche s’est ensuite prêté au jeu des questions réponses. Là aussi de très nombreuses questions ont permis de percevoir l’ambiance générale de ce qui se vit actuellement en Terre Sainte et de compléter le tableau dressé précédemment par Mgr Pizzaballa . En conclusion, il faut bien malheureusement reconnaitre qu’il ressort de l’ensemble de l’exposé mais aussi des réponses de Mgr Pizzaballa aux questions qui ont suivi, que la situation est particulièrement difficile. Nous ne pouvons qu’admirer d’autant plus le courage de ceux qui ont la responsabilité d’assurer une présence chrétienne auprès des lieux Saints et nous efforcer de les aider dans la mesure de nos moyens. La soirée s’est terminée par un échange informel entre les différentes personnes présentes au cours d’un sympathique moment de convivialité. Philippe Petit Photo :  © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Délégation de la Lieutenance Belge au Grand Magistère à Rome

S.EM. Rme le Cardinal Grand-Maître et le Gouverneur Général S.E le Comte Leonardo Visconti di Modrone ont reçu ce 28 février 2023 au Palazzo della Rovere une délégation de la Lieutenance de Belgique dirigée par son Lieutenant, le Chevalier Damien de Laminne de Bex accompagné du Baron van Rijckevorsel et de Monsieur Philippe Petit. Au cours de cette réunion, l’évolution globale de la Lieutenance de Belgique a été évoquée . Le Cardinal Grand-Maître et le Gouverneur Général ont eu l’occasion d’exprimer leur satisfaction sur l’évolution générale de la Lieutenance de Belgique. D’autre part, le programme de la visite du Cardinal Grand-Maître dans notre pays du 8 au 10 juin prochain a été établi . Photo : © archives photographiques de la Lieutenance

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Journée d'information pour les candidats membres de l'Ordre de St-Sépulcre

Samedi 25 février, la Lieutenance de Belgique organisait la quatrième édition de sa Journée d'information et de formation destinée aux candidats à l'investiture en 2023. Outre les candidats, sont également invités les parrains/marraines et les membres du Conseil de la Lieutenance. C'est une étape importante dans la vie de la Lieutenance, mais surtout dans le cheminement de nos futurs confrères qui nous ont impressionnés par la diversité de leurs témoignages et la profondeur de leurs réflexions. Cette journée se déroulait sous les auspices de l'abbaye de Grimbergen.   Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Begique

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JOURNÉE DES FAMILLES

Par une magnifique journée ensoleillée de fin d’été, 160 de nos consœurs et confrères, leurs familles et amis se sont réunis en bord de Meuse où notre confrère Jean Louis Bosteels, son épouse et son Beau-Père nous recevaient dans leur jolie propriété. Une Eucharistie présidée ce 5 septembre dernier par notre Grand – Prieur donne tout de suite le ton de cette première journée des familles : recueilli et chaleureux, simple avec de beaux chants repris par toute l’assemblée. Mgr Kockerols prononça une belle homélie que vous retrouverez dans le Memento de ce mois. Puis nous nous retrouvons dans la cour d’honneur du château ou notre Lieutenant remercie nos hôtes et explique le déroulement de la réunion. Au cours de l’apéritif sympathique et convivial, nous percevons de suite la joie de nous retrouver après une longue séparation due au Covid. Un délicieux cochon de lait rôti à la broche permettait de poursuivre ces retrouvailles plus longuement. Ensuite, nous entrons dans le vif du sujet en écoutant une présentation de notre consœur Florence Otten et virtuellement de Madame Alice de Rambuteau, coordinatrice et animatrice du réseau Barnabé. Il s’agit d’une connaissance de longue date qui nous avait rendu visite, il y a quelques années, pour présenter le réseau Barnabé. Cette année, il y avait 25 inscrits (nous avons malheureusement dû reporter cette activité à cause du Covid mais ce n’est que partie remise). Une intervention d’une jeune participante à un des derniers camps permet aussi de percevoir l’enthousiasme suscité par ce camp. Florence nous présente du reste une synthèse de son exposé dans ce numéro. Puis ce fut au tour de François Delvigne et de Nancy de Montpellier de nous présenter quelques activités de l’Ordre en Terre Sainte. De nombreuses photos et cartes illustrèrent les propos de nos orateurs. Enfin, nos confrères Daniel van Steenberghe et le Père Goossens présentent à leur tour une approche des pèlerinages tant au niveau culturel et de l’organisation qu’au niveau spirituel. C’est l’occasion d’apprécier le succès des pèlerinages ces dernières années mais aussi de rappeler combien ils sont importants tant au niveau de la connaissance de la Terre Sainte qu’au niveau financier pour les couvents où nous logeons ou encore au niveau des relations établies lors de ces rencontres. C’est sur cette note qui nous rapproche de nos frères et sœurs de Terre Sainte que la journée se termine, chacun rentrant chez soi heureux d’avoir pu mieux connaitre les activités de l’Ordre et de se retrouver pour quelques heures dans ce climat de convivialité et de sympathie qui a régné tout au long de cette belle journée. Philippe PETIT

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Une encyclique sur la paix en Ukraine

Après de nombreux appels à la paix tout au long de l'année 2022, le pape François a profité du passage à l'année 2023 pour condamner la guerre et appeler à la paix : « Dans le monde entier, chez tous les peuples, le cri s'élève : Non à la guerre ! Non au réarmement. » L'ensemble du pontificat du pape François - dix ans le 13 mars prochain - est marqué par ces appels quotidiens à la paix. L'année dernière, ses interventions en faveur de la fin des hostilités en Ukraine, un conflit qu'il a lui-même qualifié d'"immense tragédie", ont été nombreuses et particulièrement intenses. « Les Editions Terra Santa », ont récemment publié un volume rassemblant ses appels sous le titre «  Une encyclique sur la paix en Ukraine  ». GIUSEPPE CAFFULLI Directeur de TS Editions « C'est un livre voulu par le pape François. Il a voulu l'intituler " Une encyclique sur la paix en Ukraine ", et il explique bien, dans son introduction, ce qu'il entend par encyclique. Le titre est très fort, il indique que dans le magistère d'un pape, il y a aussi des encycliques non écrites, des textes qui s'écrivent au rythme de la vie ». GIUSEPPE CAFFULLI Directeur TS Edizioni « Il a voulu rassembler tous ses appels, tous ses cris de douleur pour la guerre entre la Russie et l'Ukraine, il a voulu les rassembler, il s'est appuyé sur l'aide d'un vaticaniste qui le suit depuis un certain temps dans ses voyages pontificaux, et il a voulu écrire une préface, un texte absolument inédit qui donne un sens fort à sa volonté, à son engagement d'oeuvrer pour la paix. Pour nous, c'est un grand honneur que le Saint-Père nous ait demandé de publier ce livre. Nous espérons avoir rendu un bon service à l'Église avec cet ouvrage. » GIUSEPPE CAFFULLI Directeur de TS Editions « J'espère que le livre pourra être un service utile à tous. Nous invitons tout le monde à le lire, mais surtout à être témoins de cette volonté du Saint-Père d'être des "messagers de paix. » Source:  Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center

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Quête du Vendredi saint 2023

Dans quelques jours, nous célébrerons Pâques avec les chrétiens de Terre Sainte et les pèlerins du monde entier. Ici, à Jérusalem, le Seigneur est mort et ressuscité pour nous. C'est devant son tombeau vide que nous sentons notre foi renforcée et notre espérance renouvelée.  Notre tâche en tant que Frères Mineurs de la Custodie de Terre Sainte est précisément de prendre soin des pierres bénies et sacrées que sont les sanctuaires , mais aussi des "pierres vivantes" que sont les chrétiens locaux et les pèlerins. Notre tâche consiste à donner à chacun la possibilité de voir et de toucher les lieux où Jésus a vécu, est mort et est ressuscité pour nous. Ce sont les lieux qui nous rappellent que ce que les Apôtres nous ont annoncé et ce que l'Église nous a transmis au cours des siècles pour donner un sens et une plénitude à notre vie. Rendre les sanctuaires plus accueillants, mener des activités pastorales et sociales est un service que nous rendons avec le cœur, et au nom de toute l'Église. Nous sommes aussi au service d'une Église blessée par trop d'années de conflits et de guerres, et désormais par la dévastation d'un tremblement de terre. Tout cela, bien sûr, a un coût, et une grande partie de ce coût est couverte chaque année par la collecte du Vendredi saint. Par la générosité des fidèles du monde entier, par votre générosité. En cette occasion, nous, les frères de la Custodie de Terre Sainte, nous nous faisons mendiants et nous faisons appel à votre générosité pour que le Vendredi saint soit un jour de solidarité universelle, un jour où les chrétiens du monde entier prennent concrètement soin de l'Église mère de Jérusalem. Ouvrez vos cœurs à la générosité et vos mains à la solidarité. Avec votre aide, nous pourrons, nous aussi, continuer à prendre soin de cette Terre Sainte et de ses enfants. Frère Francesco Patton OFM Custode de Terre Sainte Source:  Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

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Ce lien qui unit les chrétiens du monde aux Lieux Saints

Les Franciscains sont présents en Terre Sainte depuis plus de 800 ans. Leur mission : garder les Lieux Saints, depuis la bulle Gratias Agimus de Clément VI qui leur en donne le mandat. Le Pape François a renouvelé cette mission dans une lettre envoyée pour marquer les 800 ans de présence franciscaine en Terre Sainte.   Depuis des siècles, les Franciscains accueillent des pèlerins du monde entier. L'une des façons d'aider les chrétiens de Terre Sainte est la " Collecte du Vendredi Saint ", qui découle de la volonté des papes d’unir les chrétiens du monde aux Lieux Saints. Tony Choucry est l'économe de la Custodie de Terre Sainte. C’est lui qui supervise les revenus et les dépenses de l'ensemble de la Province. Celle-ci comprend les territoires d'Israël, de Palestine, de Jordanie, de Syrie, du Liban, d'Égypte, de Chypre et de Rhodes. Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « Nous vivons la tradition chrétienne qui nous a été transmise par les Apôtres et les premiers chrétiens. Les Actes des Apôtres disent que les chrétiens vivaient comme une seule communauté, dans laquelle ils mettaient tous leurs biens en commun. Aujourd'hui, cette vieille communauté s'est élargie : nous sommes les apôtres et les premiers chrétiens de l'époque et nous devons nous entraider pour partager ce qui est possible, et pour maintenir la présence chrétienne ici. » La collecte du vendredi saint aide à l’entretien des sanctuaires et à soutenir les " pierres vivantes ", les chrétiens qui vivent en Terre Sainte. Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « Ce que fait la Custodie de Terre Sainte, c'est de créer des opportunités de travail. Elle se met au service des pèlerins qui viennent visiter la Terre Sainte et entretient les Lieux Saints. Elle soutient aussi les chrétiens locaux, parce que cette terre est une terre de souffrance. » Les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus n'ont pas épargné la Custodie de Terre Sainte. Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « La pandémie a totalement affecté notre situation économique. Le flux de pèlerins a diminué et les revenus ont baissé, alors que la présence de la Custodie auprès des gens n'a pas changé : elle est toujours restée fidèle à ses œuvres de charité, à son travail. » Autre urgence qui touche de près la Custodie : la situation en Syrie, après le violent tremblement de terre du 6 février, qui a fait des milliers de victimes et laissé de nombreux sans-abri. Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « J'y suis allé deux jours après et j'ai vu le désastre... Les frères ont vraiment donné un beau témoignage. Ils ont immédiatement apporté leur aide et répondu, avec ce qu'ils avaient, aux besoins des personnes réfugiées. Par exemple, à Alep, deux mille personnes sont arrivées en même temps, il faisait froid et nos locaux n'étaient pas très bien équipés pour accueillir des familles. Les frères ont commencé à séparer les salles de l'école avec des panneaux en bois, pour créer plus de pièces afin d'accueillir les familles qui n'avaient plus de maison. » Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « Ils étaient présents à Lattaquié aussi. Les gens se sont réfugiés chez eux, pour trouver de la chaleur, une communauté où ils se sentent en sécurité. Nous sommes aussi dans les villages de l'Oronte, près d'Idlib, où un village entier a été détruit. » Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « Voici notre mission en quelques mots. Je vous invite tous à être généreux avec la Custodie de Terre Sainte, généreux avec Dieu, parce que le Vendredi Saint nous rappelle toute l'histoire du salut, cette grande passion que le Seigneur a souffert pour notre bien. Si nous participons en donnant un peu de ce que nous avons aux pauvres, cela signifie que nous participons à cette économie du salut et au projet salvateur du Seigneur. Nous soulageons un peu ceux qui sont dans le besoin et la souffrance. » Source:  Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

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Caritas Europe soutient Caritas Jérusalem

Une délégation de Caritas Europe s'est rendue en Terre Sainte en signe de soutien et de solidarité aux efforts menés Caritas Jérusalem en faveur des personnes et des groupes les plus vulnérables de la société. Une visite qui ouvrira peut-être de nouvelles perspectives de collaboration.  MARIA NYMAN Secrétaire générale - Caritas Europe « Je suis très émue, je me sens privilégiée et fière de faire partie de cette belle famille Caritas. J'admire le travail accompli par la branche de Jérusalem. Ce qu’ils font est vraiment émouvant, important et beau. Si nous sommes venus ici, c'est aussi pour faire preuve de solidarité, pour montrer que nous sommes avec vous, que nous voulons vous soutenir dans la mesure de nos moyens. » PATRICK DEBUCQUOIS Secrétaire général - Caritas Belgique « Je suis très impressionné par la quantité et la qualité du travail accompli par Caritas. Caritas fait vraiment la différence là où les gens ont besoin de soutien et d'encouragement. Je pense que cela correspond à ce que Caritas essaie de faire dans le monde entier, dans toutes les situations où les gens peuvent se sentir désespérés : Caritas offre de l'espoir et des moyens pratiques pour faire face aux difficultés. » Les délégués de Caritas Europe ont visité un certain nombre de projets sociaux et pastoraux mis en œuvre par Caritas Jérusalem, y compris deux œuvres traitant des handicaps : la Maison de l'Enfant Divin à Bethléem, où les Sœurs du Verbe Incarné s'occupent d’enfants en situation de handicap, et le Centre Basma de Beit Sahour, qui cherche à créer des opportunités d'emploi pour les jeunes et les adultes handicapés, afin de leur fournir une source de revenus. La délégation a également été informée des interventions menées par Caritas Jérusalem dans le cadre de projets de développement, tels que la réhabilitation et la mise en valeur de terres agricoles dans la région d'Al-Makhrour, dans le gouvernorat de Bethléem. NATALIA PEIRO Secrétaire générale - Caritas Espagne « Il est très important que Caritas continue à soutenir les personnes les plus fragiles et les plus vulnérables en Terre Sainte. Nous avons connu plusieurs œuvres qui soutiennent les personnes handicapées et Caritas est là pour soutenir les personnes les plus vulnérables de la société. » ANTON ASFAR Secrétaire général - Caritas Jérusalem « C'est un moment important pour Caritas Jérusalem, où nous accueillons nos invités et nos frères de Caritas Europe pour visiter les différents projets et programmes de Caritas, et pour en savoir plus sur la présence chrétienne en Terre Sainte. Nous dépendons de leur soutien et de leur solidarité. Nous sommes très reconnaissants de cette visite. » MARIA NYMAN Secrétaire générale - Caritas Europe « Je pense que c'est là le caractère unique de Caritas : marcher vraiment les uns à côté des autres et toujours rechercher la dignité de chaque personne. Nous sommes avec vous, nous prions pour vous et nous sommes très reconnaissants du travail que vous accomplissez. C'est vraiment une bénédiction et un honneur pour moi ainsi que pour toute la délégation d'être ici. » Source:  Site Web Christian Media Center Foto: © Custodia Terrae Sanctae

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Pape François: dix ans de zèle missionnaire, sur les chemins de la miséricorde et de la paix

Dix ans se sont écoulés depuis le 13 mars 2013, date à laquelle Jorge Mario Bergoglio a été élu sur le trône de Pierre. Un pontificat marqué par la passion de l'évangélisation et la volonté constante de réformer l'Église dans un sens missionnaire. Une décennie au cours de laquelle le temps a pris deux dimensions différentes: l'une progressive, pour lancer des processus, et l'autre circulaire, pour aller à la rencontre des autres et en revenir enrichi dans la pensée et dans le cœur. «Le temps est supérieur à l'espace» : cette affirmation du Pape François, contenue dans sa première exhortation apostolique, Evangelii gaudium , résume les dix années qui se sont écoulées depuis le début de son pontificat. En effet, pour Jorge Mario Bergoglio - premier pape jésuite, premier originaire d'Amérique latine, premier à choisir le nom de François et, dans les temps modernes, à être élu après la démission de son prédécesseur – «l'espace cristallise les processus, le temps projette plutôt vers l'avenir et nous pousse à marcher avec espérance» . Cette compréhension du temps devient donc une clé pour interpréter l’actuel pontificat, qui se déroule selon deux voies: l'une progressive et l'autre circulaire. La première est celle qui permet d' «initier des processus» ; la seconde, en revanche, est la dimension de la rencontre et de la fraternité. Dans la dimension progressive, il y a tout d'abord la Constitution apostolique Praedicate evangelium: promulguée en 2022, elle donne une structure plus missionnaire à la Curie romaine. Parmi les nouveautés introduites, citons la création du Dicastère pour le service de la charité et du nouveau Dicastère pour l'évangélisation, présidé directement par le Souverain pontife. Le document met également l'accent sur l'implication des laïcs dans la Curie romaine et finalise les nombreuses réformes mises en œuvre, depuis une décennie, par le Pape François dans les domaines de l’économie et de la finance, dont la création du Secrétariat pour l'économie en 2015. La conversion écologique Les processus initiés par Jorge Maria Bergoglio concernent également l'œcuménisme, le dialogue interreligieux et la synodalité. En 2015 Il institue une Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, célébrée chaque année le 1er septembre avec l'Église orthodoxe, afin d'exhorter les chrétiens à une «conversion écologique». Une exhortation également reprise dans la deuxième encyclique du Souverain pontife (la première, Lumen fidei, est rédigée en partie avec son prédécesseur, Benoît XVI), Laudato si' sur la sauvegarde de la maison commune, également publiée en 2015. L'idée maîtresse du document est l'exhortation à un «changement de cap» afin que l'homme prenne la responsabilité de s'engager à  «prendre soin de la maison commune» . Un engagement qui comprend également l'éradication de la misère, la prise en charge des pauvres et l'accès équitable, pour tous, aux ressources de la planète. Le 12 février 2016, à Cuba, François a rencontré le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Kirill, et a signé avec lui une déclaration commune pour mettre en pratique « l'œcuménisme de la charité », c'est-à-dire l'engagement commun des chrétiens à construire une humanité plus fraternelle. Un engagement tragiquement actuel alors que, le 16 mars 2022, au plus fort de la guerre en Ukraine, François et Kirill ont eu un entretien virtuel dans lequel ils ont réaffirmé leur effort commun pour «éteindre l'incendie» en se concentrant sur le « processus de négociation ». Paix et réconciliation Le pèlerinage œcuménique pour la paix au Sud-Soudan, effectué le mois dernier par le Souverain pontife en compagnie de l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, et du modérateur de l'assemblée générale de l'Église d'Écosse, Iain Greenshields, est également inoubliable. En ce qui concerne le dialogue interreligieux, le document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signé le 4 février 2019 par le pape et le grand imam d'Al-Azhar Ahamad al-Tayyib, à Abou Dhabi, représente une étape importante dans les relations entre le christianisme et l'islam, car il encourage le dialogue interreligieux et condamne sans équivoque le terrorisme et la violence. Sur le front de la synodalité, François met en œuvre un changement important: la prochaine assemblée générale ordinaire, la 16e, prévue au Vatican en deux étapes, en 2023 et 2024, sur le thème «Pour une Église synodale : communion, participation et mission», sera l'étape finale d'un parcours de trois ans, fait d'écoute, de discernement et de consultation, divisé en trois phases: diocésaine, continentale et universelle. Dans le calendrier progressif de François, il y a aussi la lutte contre les abus, au premier rang de laquelle le sommet sur la protection des mineurs, qui s’est tenu au Vatican en février 2019. Expression claire de la volonté de l'Église d'agir avec vérité et transparence, cette rencontre a débouché sur le Motu proprio Vos estis lux mundi, qui établit de nouvelles procédures pour signaler les cas de harcèlement et de violence et garantir que les évêques et les supérieurs religieux rendent des comptes. L'attention aux périphéries La deuxième dimension, la dimension «circulaire» du pontificat du Pape Bergoglio, tourne autour de son attention aux périphéries, tant géographiques qu'existentielles: d'ici, dit François, on voit mieux la réalité que du centre, et c'est d'ici que l'on revient enrichi dans la pensée et dans le cœur. Les 40 voyages apostoliques internationaux, quasiment tous avec des destinations périphériques, sont emblématiques de cela, tout comme ses 36 visites pastorales en Italie, réparties entre des moments privés et des rendez-vous publiques: le premier voyage, effectué le 8 juillet 2013, avait pour destination l'île de Lampedusa, cœur dramatique du phénomène migratoire en Méditerranée. La visite, en avril 2016, au camp de réfugiés de Lesbos en Grèce, à l'issue de laquelle François a accueilli 12 réfugiés syriens, ramenés dans le vol papal afin qu'ils puissent être assistés à Rome, est également d'une grande importance. Le thème de la migration, (à développer selon quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer) est une autre déclinaison du « temps circulaire » de l'actuel pontificat, « puisqu'il englobe la lutte constante contre la «culture du déchet» et la «mondialisation de l'indifférence». Le «temps circulaire» de Jorge Maria Bergoglio s'inscrit également dans son engagement incessant en faveur de la paix. L'encyclique Fratelli tutti en est une expression admirable: publiée le 4 octobre 2020, elle appelle à la fraternité et à l'amitié sociale et dit fermement non à la guerre. Deux ans plus tard, lorsque le conflit en Ukraine explosera, l'exhortation contenue dans ce document pour une «paix réelle et durable» qui part d'une «éthique globale de la solidarité» semblera prophétique, dans un monde qui vit de plus en plus «une troisième guerre mondiale par morceaux». La «diplomatie de la paix» D'autres exemples de cette «diplomatie de la paix» promue par le Pape sont l'«Invocation pour la paix en Terre sainte» , organisée le 8 juin 2014 dans les jardins du Vatican avec les présidents israélien Shimon Peres et palestinien Mahmoud Abbas, et l'établissement de relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, le 17 décembre de la même année. Un événement historique pour lequel François lui-même a passé des mois à envoyer des missives aux chefs d'État des deux pays, Barack Obama et Raúl Castro, les exhortant à  «entamer une nouvelle phase» . Dans le même ordre d'idées, on peut ajouter l'accord provisoire entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine sur la nomination des évêques, stipulé en 2018, renouvelé en 2020 et prolongé de deux ans en 2022. Par ailleurs, en cette dernière année marquée par le conflit en Ukraine, le Pape s'engage personnellement pour la paix: le 25 février 2022, il rend visite à l'ambassadeur de la Fédération de Russie près le Saint-Siège, Alexandre Avdeev, et s'entretient à plusieurs reprises au téléphone avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Ses appels à faire taire les armes sont également nombreux et répétés. Même l'évangélisation - ou plutôt la passion de l'évangélisation, comme l'indique le thème du cycle de catéchèse actuellement développé lors des audiences générale - s'inscrit dans la dimension temporelle «circulaire» de François: explicitée en 2013 depuis Evangelii gaudium, l’évangélisation doit être caractérisée par la joie, par la «beauté de l'amour salvifique de Dieu», par une Église «en sortie», proche des fidèles, prête à la  «révolution de la tendresse» . L’Espérance ne déçoit pas François entretien avec ses prédécesseurs un lien fort, marqué, le 27 avril 2014, par la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II, rejoints par Paul VI, canonisé le 14 octobre 2018, et Jean-Paul Ier, béatifié le 4 septembre 2022, et dont le Pape actuel rappelle le sourire comme symbole d'une «Église au visage joyeux». Mais une place particulière revient au Pape émérite Benoît XVI, décédé le 31 décembre 2022. En dix ans, le Pape n'a jamais caché l'immense respect qu'il éprouve pour Joseph Ratzinger: à plusieurs reprises, il loue sa finesse théologique, sa gentillesse et son dévouement. Le 5 janvier dernier, il a présidé ses funérailles sur la place Saint-Pierre, premier souverain pontife de l'époque contemporaine à célébrer les obsèques d'un de ses prédécesseurs. François entame donc la onzième année de son pontificat, et il le fait avec espérance: celui qui espère ne sera jamais déçu, dit le Pape, parce que l'espérance a le visage du Seigneur ressuscité. Source: Site Web Patriarcat Latin de Jérusalem Photo : © Patriarcat Latin de Jérusalem

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Syrie, l'avenir après l'urgence

Une visite pour exprimer la proximité du Pape, mais aussi pour connaître les besoins des victimes du séisme et intervenir avec des aides ciblées. Du 17 au 21 février, une petite délégation du Dicastère pour les Eglises orientales, conduite par le préfet, Mgr Claudio Gugerotti, et accompagnée par le nonce, le Card. Mario Zenari, a visité les zones touchées par le tremblement de terre en Syrie et en Turquie.  Mgr CLAUDIO GUGEROTTI Préfet des Eglises orientales « Je trouve encore une société de solidarité, une société de personnes qui croient toujours aux valeurs, des gens, d'une manière ou d'une autre, continue d’espérer ». A Alep, Mgr Gugerotti a visité quelques structures dédiés aux premiers secours, rencontré des représentants de diverses agences caritatives ainsi que des chefs religieux. Il a célébré la messe dans la paroisse latine, et la cathédrale grecque-catholique. La délégation du Vatican a évoqué les inquiétudes des familles à l’égard de leurs maisons, rendues inhabitables, les difficultés de la vie quotidienne, le manque de nourriture et de travail décent et les espoirs des jeunes, qui n'ont connu qu'un pays en guerre. Fr HANNA JALLOUF, ofm Knayeh « 80% de nos maisons à Knayeh ont été complètement détruites. À Yakoubieh, nous avons 600 chrétiens, soit 210 familles. Si nous sommes toujours restés là, c’est grâce à notre foi et à notre histoire : St Paul est passé par là, et là St Paul a fortifié les chrétiens dans leur foi ». Alors que les gens commencent à retourner chez eux ou sont accueillis dans les centres gouvernementaux, certains veulent tourner leur regard vers le futur. FILIPPO AGOSTINO Fondation AVSI - Syrie « Nous avons aidé jusqu'à 132 familles, soit 500 personnes. La moitié des familles sont de retour chez elles aujourd'hui, soixante autres sont encore là, mais à partir de la semaine prochaine, elles seront déplacées dans de nouvelles maisons ». La Fondation Avsi a mis en place un centre médical pour les victimes du tremblement de terre, grâce à une collaboration avec l'hôpital Saint-Louis d'Alep. Un soutien psychologique sera aussi nécessaire. SHAFIKA ABDOU Assistante sociale – AVSI « Nous avons des personnes blessées physiquement, mais nous avons aussi des personnes blessées psychologiquement, traumatisées par ce qui s'est passé. Notre douleur est immense. Nous identifions leurs besoins afin de penser à l'avenir, la manière de les aider, comment être à leurs côtés, les soutenir et les accompagner ». Frère Khokaz, vicaire de la paroisse latine d’Alep, raconte, dans un message audio : Br KHOKAZ MESROB, ofm Alep « Ceux dont les maisons se sont complètement effondrées... ceux qui ont besoin d'un abri. Les gens qui ont peur de retourner dormir dans leurs maisons, parce que c'est vraiment effrayant. Comment et pourquoi nous sommes en vie, comment nous sommes debout .... Je n'en sais rien. Mais je sais qu'Il était là, soutenant les murs. Il était là et avec son amour, sa providence et sa miséricorde, il nous a protégés ». Monseigneur CLAUDIO GUGEROTTI Préfet des Eglises Orientales « Je vois le grand service que l'Église catholique rend, et les pères franciscains en particulier, avec une mentalité qui dépasse les frontières du "ceci est à moi, ceci est à toi", avec : "ceci est à nous". C'est une croissance culturelle qui devient aussi une croissance civile et qui pourrait être le véritable avenir de ce pays » Source:  Site Web Christian Media Center Photo: shutterstock.com photo

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Des frères franciscains volontaires en Syrie

FR JOHNNY JALLOUF, ofm Custodie de Terre Sainte « Nous avons entendu avec douleur la nouvelle du tremblement de terre en Turquie et en Syrie, d'où nous venons, déjà touché par 12 ans de guerre. Le séisme est venu ajouter de la douleur là où la plaie est encore ouverte ». Les jumeaux George et Johnny, tous deux franciscains de la Custodie de Terre Sainte, sont partis le 15 février avec un autre frère, direction Alep. Cette " équipe " est la première de plusieurs groupes de franciscains de la Custodie qui se relaieront au cours des prochaines semaines pour apporter de l'aide, tant à la population qu'à leurs confrères qui assistent sans relâche les personnes refugiées depuis la catastrophe. FR GEORGE JALLOUF, OFM Custodie de Terre Sainte « Nous y allons pour aider nos frères et pour être proches des gens. On aidera là où il y a des besoins, en fonction de ce qu'on nous demande. » FR FRANCESCO PATTON, OFM Custode de Terre Sainte « Il y aura certains de nos jeunes frères qui se relaieront pour servir là-bas. Dès que cela sera possible, j'essaierai moi-même d'aller rendre visite aux frères, pour les encourager et aussi pour être prêt des gens ». Les bagages sont légers : quelques effets personnels, un peu d'aide pour ceux qui ont tout perdu. Mais surtout de l'espoir : FR JOHNNY JALLOUF, ofm Custodie de Terre Sainte « L'espérance en ce Dieu qui nous a appris qu'après la crucifixion, il y a une résurrection.Notre espérance, c'est celle-là, Nous l'apporterons, et nous essaierons par notre présence de la transmettre au peuple ». À ceux qui suivent de plus loin, les frères demandent de les accompagner par la prière et les dons à travers les canaux mis à disposition par la Custodie et Pro Terra Sancta, pour couvrir les besoins dans cette phase qui est encore celle de l'urgence. FR FRANCESCO PATTON, OFM Custode de Terre Sainte « J'ai été frappé par la générosité avec laquelle ils se sont mis à la disposition de la population. Ils n'ont jamais fait passer leur propre bien et leur sécurité personnelle avant le bien et l'aide qu'ils pouvaient donner aux autres ». Source:  Site Web Christian Media Center Photo: © Custodia Terrae Sanctae

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Tremblement de terre en Syrie, solidarité, espoir

Un repas chaud, un abri contre le froid, une communauté pour entretenir l'espoir. Dès la première heure qui a suivi le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie dans la nuit du 5 au 6 février, l'Église a ouvert ses portes à ceux qui ont tout perdu en un instant.  Frère BAHJAT KARAKACH, ofm Curé latin d'Aleppo "Nous nous sommes faits réveillés vers 4 heures par une forte secousse sismique. Nous sommes descendus. De nombreuses personnes ont fui leurs maisons. Il faisait nuit noire car il n'y avait plus d'électricité. Ici, nous avons accueilli les gens dans l'église jusqu'au matin ; nous avons célébré la messe et ouvert la salle paroissiale pour accueillir les gens et leur donner de la nourriture". En Syrie, les frères de la Custodie de Terre Sainte sont présents avec plusieurs couvent : à Damas, à Alep, mais aussi à Lattakiah, et à Yakoubieh et Knayeh. C'est dans ces villages que les dégâts les plus importants ont été enregistrés. Fr FRANCESCO PATTON, OFM Custode de Terre Sainte « La rôle de nos frères n'est pas seulement matériel mais aussi humain et spirituel. Ils essaient de faire ce qu'ils peuvent pour remonter le moral de la population. Eux-mêmes se sentent parfois impuissants, mais ce sont la force de la foi et le désir de donner de soi, qui font partie de notre vie, qui les soutiennent, eux, et tout le monde. » A Alep, la paroisse latine a subi des dégâts mineurs : le clocher de l'église a perdu quelques pierres. Les franciscains se sont immédiatement mobilisés pour offrir leur solidarité à ceux qui fuyaient sous la pluie et dans le froid, certains encore en pyjama. La cantine paroissiale, qui servait déjà environ 1 200 repas par jour aux plus démunis, en sert désormais environ 4 000. Une aide rendue possible grâce au soutien de l'Associazione Pro Terra Sancta, qui soutient de nombreux projets de la Custodie, et qui a lancé une collecte de fonds d'urgence. GIACOMO PIZZI Association Pro Terra Sancta "Ce soir, nous avons accueilli 500 personnes. Nous poursuivons l'aide d'urgence, et la distribution des repas. Les chiffres ont déjà doublé par rapport à hier, nous sommes à 3 ou 4 mille repas distribués". La communauté d'Alep a reçu la visite du cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, qui a voulu apporter un message de solidarité et aussi exprimer la proximité du Pape. "Ce sera un test d'humanité et nous serons jugés devant l'histoire" , a déclaré le cardinal, appelant la communauté internationale à  "dépasser les intérêts politiques" . Fr. FRANCESCO PATTON, OFM Custode de Terre Sainte "Je crois qu'au niveau international, le sens de l'humanité devrait prévaloir et la communauté internationale elle-même devrait avoir non pas le courage, mais l'intelligence de lever ou au moins de suspendre les sanctions et de favoriser toute forme d'aide à la Syrie". Dehors, les gens continuent de fouiller, jour et nuit, les tas de décombres dans l'espoir de trouver des survivants. Chaque personne extraite vivante est une explosion de joie. À Alep, l'hôpital catholique Saint-Louis, l'un des établissements participant au projet "Hôpitaux ouverts" de l'ONG AVSI, accueille de nombreux blessés. Sœur Arcangela est en Syrie depuis plus de 50 ans. Et elle décrit une situation de plus en plus désastreuse : Sœur ARCANGELA ORSETTI Chef de l'hôpital de St. Louis "On a eu très peur, on a sauté de nos lits pour courir dans la cour de l'hôpital. On a accueilli les premiers blessés arrivés en urgence et appris ce qui s'était passé dans la ville. Il y a tant de morts, de blessés et tant de réfugiés…. C'est terrible. C'est la vie. Le sens de notre présence est de pouvoir soulager la souffrance, apporter un soutien, redonner de l'espoir à ceux qui le perdent à cause de la situation que nous vivons". Source:  Site Web Christian Media Center Photo:  © Custodia Terrae Sanctae

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