Nouvelles de l'Ordre

Fr. Francesco Lelpo. Nouveau Custode de Terre Sainte et Gardien du Mont Sion

Le Saint-Père a confirmé l’élection du Révérendissime Père Francesco Ielpo en tant que Custode de Terre Sainte et Gardien du Mont Sion, élection effectuée par le Ministre Général de l’Ordre des Frères Mineurs avec son Définitoire. Fr. Francesco Ielpo, de nationalité italienne, est né à Lauria (province de Potenza) le 18 mai 1970. Il a fait sa profession solennelle en 1998, et a été ordonné prêtre en 2000. Il a occupé, entre autres, le poste de Commissaire de Terre Sainte, membre du Conseil d’administration de l’Association Pro Terra Santa et, depuis 2022, il est Président de la Fondation Terre Sainte, Délégué du Custode de Terre Sainte pour l’Italie, Délégué général pour la restructuration des Provinces en Campanie, Basilicate et Calabre. Au Frère Francesco Ielpo, nous adressons nos vœux les plus sincères pour une mission féconde au service de la « Perle des Missions » ; et au Frère Francesco Patton, notre profonde gratitude pour les neuf années d’un service généreux en Terre Sainte. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Le Pape Léon aux Chrétiens d’Orient : « L’Égli se a besoin de vous »

Un discours qui a touché le cœur et les questions brûlantes des Églises orientales dont le Jubilé est célébré ces jours-ci : « Je suis heureux de vous rencontrer et de consacrer aux fidèles orientaux l’une des premières audiences de mon pontificat  » a dit pour commencer le Pape Léon XIV. Devant la beauté et la richesse du peuple de Dieu rassemblé devant lui, le Saint-Père a continué : «  Vous êtes précieux. En vous regardant, je pense à la diversité de vos origines, à l’histoire glorieuse et aux dures souffrances que beaucoup de vos communautés ont endurées ou endurent encore.  » Citant l'importante contribution du Pontife qui portait le même nom que lui, Léon XIII, il a rappelé que ce dernier «  [consacra] un document spécifique à la dignité de vos Églises, en raison du fait que “l’œuvre de la rédemption humaine a commencé en Orient” (cf. Lett. ap. Orientalium dignitas, 30 novembre 1894) » et « [remarqua] que “la conservation des rites orientaux est plus importante qu’on ne le croit”  ». Face à l'actualité, Léon XIV a mis l'accent sur le mot par lequel il a commencé son pontificat : PAIX. Une paix qui fait malheureusement souvent défaut dans les contextes dans lesquels les Églises orientales sèment, vivent et offrent leur témoignage. «  Qui donc, plus que vous – a souligné le Pontife - pourrait chanter des paroles d’espérance dans l’abîme de la violence ? Qui plus que vous, qui connaissez de près les horreurs de la guerre, au point que le Pape François a qualifié vos Églises de “martyres”? C’est vrai : de la Terre Sainte à l’Ukraine, du Liban à la Syrie, du Moyen-Orient au Tigré et au Caucase, quelle violence ! Et sur toute cette horreur, sur les massacres de tant de jeunes vies qui devraient provoquer l’indignation car ce sont des personnes qui meurent au nom de la conquête militaire, se détache un appel : non pas tant celui du Pape, mais celui du Christ, qui répète : “La paix soit avec vous !” (Jn 20, 19.21.26). La paix du Christ n’est pas le silence de mort après le conflit, elle n’est pas le résultat de l’oppression, mais un don qui concerne les personnes et réactive leur vie. Prions pour cette paix qui est réconciliation, pardon, courage de tourner la page et de recommencer. » Le Saint-Père s'est ensuite engagé au premier plan : «  Je mettrai tout en œuvre pour que cette paix se répande. Le Saint-Siège est disponible pour que les ennemis se rencontrent et se regardent dans les yeux, pour que les peuples retrouvent l’espérance et la dignité qui leur reviennent, la dignité de la paix. Les peuples veulent la paix et, la main sur le cœur, je dis aux responsables des peuples : rencontrons-nous, dialoguons, négocions !  » En plus d'inviter ceux qui ont été forcés de quitter leurs terres et de vivre dans la diaspora à « préserver vos traditions sans les édulcorer  », Léon XIV adresse un message de remerciement aux témoins de la foi parmi lesquels nous reconnaissons, nous, Ordre du Saint-Sépulcre, de nombreux chrétiens de Terre Sainte qui, comme des pierres vivantes, demeurent sur la Terre de Jésus, parfois « espérant contre toute espérance » comme l’apôtre Paul disait d’Abraham (Rm 4,18) : «  Et je voudrais remercier Dieu pour tous ceux qui, dans le silence, dans la prière, dans le don de soi, tissent des liens de paix, ainsi que les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d’abandonner ces terres. Il faut donner aux chrétiens la possibilité, et pas seulement en paroles, de rester sur leurs terres avec tous les droits nécessaires à une existence sûre. Je vous en prie, engagez-vous pour cela !  » Nous nous associons aux remerciements du Saint-Père pour le témoignage des chrétiens d'Orient, que nous, Ordre du Saint-Sépulcre, avons pu connaître de plus près et soutenir dans leurs besoins, en particulier par le biais des projets de la R.O.A.C.O. Ce que nous recevons est bien plus grand que ce que nous donnons. Elena Dini Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Comment vivre l’expérience libératrice de l’indulgence jubilaire ?

Un pèlerinage jubilaire international de l’Ordre rassemble à Rome 3 000 Chevaliers et Dames préalablement inscrits*, du 21 au 23 octobre 2025, avec au programme le passage de la Porte Sainte des quatre Basiliques papales et une audience pontificale. Dans le cadre de la préparation de cet évènement spirituel, le cardinal Angelo De Donatis, membre de l’Ordre du Saint-Sépulcre et Pénitencier majeur de l’Église catholique, nous explique ce que représente “l’indulgence” liée à ce Jubilé 2025 centré sur le thème de l’espérance. Éminence, quel est le rôle la Pénitencerie Apostolique dont vous êtes le responsable au nom du Pape? La Pénitencerie Apostolique est l’organe de la Curie romaine chargé d’accorder la miséricorde de Dieu au nom et pour le compte du Saint-Père. Juridiquement, elle est organisée comme un tribunal, mais c’est un tribunal très spécial : ici, personne n’est condamné, et la seule sentence que l’on peut émettre est le pardon, la dispense, la grâce. Elle a, de plus, une autre caractéristique particulière : sa juridiction s’étend au for interne, c’est-à-dire qu’elle concerne le cadre intime des relations entre le fidèle et Dieu, dans lequel la médiation de l’Église n’est pas là pour réglementer les conséquences sociales de ces relations, mais pour pourvoir au bien du fidèle et au rétablissement de son état de grâce. Pour cette raison, toute personne qui s’adresse à la Pénitencerie le fait normalement via son confesseur, et toute la démarche est protégée par une confidentialité totale et inviolable. Il relève en particulier de la compétence de la Pénitencerie d’accorder l’absolution des censures réservées, la dispense des irrégularités dans la réception ou l’exercice des Ordres sacrés, la grâce de la sanation radicale d’un mariage nul, la réduction des charges pour les messes non célébrées. En outre, plus généralement, la Pénitencerie examine et lève les doutes de nature morale, et traite les cas de conscience qui lui sont soumis. Sont également dans le champ de compétences de la Pénitencerie Apostolique les religieux qui confessent dans les Basiliques papales de Rome et qui sont appelés pénitenciers mineurs. Enfin, la Pénitencerie est chargée de tout ce qui concerne la concession et l’usage des indulgences. Que représente « l’indulgence » que propose l’Église aux fidèles? Nous pourrions définir l’indulgence comme le don total et entier de la miséricorde de Dieu, pour couronner, en quelque sorte, le pardon des fautes que nous recevons par l’absolution dans le sacrement de la Réconciliation. Si, en effet, nous obtenons la rémission du péché par la confession, l’indulgence gomme aussi toutes ces « impuretés » que nous portons et qui sont la conséquence des péchés que nous avons commis. Il s’agit de ce que l’Église appelle les « peines temporelles » pour les péchés commis. En pratique, pour le fidèle qui reçoit l’indulgence, c’est comme s’il sortait à nouveau, en cet instant précis, des fonds baptismaux, retournant ainsi à l’état de grâce originel du Baptême. Un vrai miracle de la grâce ! Nous comprenons alors que nous devrions aborder avec un enthousiasme sincère et une profonde gratitude cette possibilité qui nous est offerte par l’intermédiaire de l’Église. La pratique des indulgences, loin d’être un simple héritage du Moyen Âge, représente un réel trésor, qui s’enracine dans le mystère même de la Rédemption opérée par le Christ. Par ailleurs, les oeuvres demandées pour obtenir l’indulgence – prières et pratiques de dévotion, pénitences, gestes de charité – sont déjà des signes et des moyens pour susciter et concrétiser l’appel à la conversion personnelle et communautaire et pour progresser sur le chemin de la sainteté. En bref, j’aime penser aux indulgences comme le moyen de la manifestation et de la réalisation de manière pleine et complète de la tendresse de l’amour de Dieu sur chacun de nous. Le 13 mai 2024 a été publiée la Note sur la Concession de l’Indulgence pendant le Jubilé ordinaire de l’année 2025. Que prévoit cette note ? L’année sainte représente une opportunité extraordinaire de conversion et de renouveau pour arriver à la pleine réconciliation avec Dieu et avec nos frères et soeurs. Et par le jubilé, l’Église, de son côté, semble exprimer une volonté maximale d’intercéder et de faire tout ce qui lui est concédé par le « pouvoir des clés » pour aider ses enfants en quête de purification et de pardon. La Note publiée par la Pénitencerie pour l’obtention de l’indulgence jubilaire définit les modalités, les pratiques et les lieux où il sera possible de recevoir ce don de la miséricorde de Dieu. En résumant au maximum, et en renvoyant, pour les détails, à la lecture du texte, au cours de la prochaine Année Sainte les fidèles pourront obtenir l’indulgence plénière en remplissant les conditions prévues pour toutes les indulgences plénières (exclusion de toute affection pour le péché, confession sacramentelle, communion eucharistique et prières selon les intentions du pontife) et en accomplissant certaines oeuvres qui rappellent l’esprit et le thème du prochain jubilé. Peregrinantes in spe : - le pèlerinage à Rome, dans au moins une des quatre Basiliques Papales ; en Terre Sainte ou dans un des lieux sacrés jubilaires désignés par les évêques dans leurs diocèses respectifs; - l’accomplissement de certaines oeuvres de miséricorde qui montrent le visage maternel de l’Église à ceux qui sont dans le besoin ; - la pratique d’initiatives pénitentielles. L’espérance est le thème du Jubilé 2025. Comment les membres de l’Ordre qui participeront à cet évènement spirituel peuvent-ils redécouvrir cette vertu ? Si l’obtention de l’indulgence et, plus généralement, la conversion, le renouveau spirituel et le progrès de la société en matière de justice et de charité sont les objectifs qui encouragent les papes à décréter des années saintes, chaque jubilé a sa propre physionomie définie par la bulle d’indiction correspondante, qui relie ces objectifs généraux aux besoins particuliers de l’Église et de la société de son temps. Le Pape François a voulu appeler les fidèles, au cours de l’Année Sainte, à redécouvrir en particulier la vertu de l’espérance et à « devenir des pèlerins d’espérance ». Ceci parce que les événements politiques et sociaux que nous vivons actuellement au niveau mondial – je pense à toutes ces guerres proches ou plus lointaines qui semblent, chaque jour, élargir davantage leur horizon, aux violences perpétrées contre des victimes innocentes, aux difficultés économiques dues à l’exploitation et aux injustices sociales – semblent contredire et étouffer de quelque manière que ce soit l’aspiration à l’espérance qui sommeille dans le coeur de chaque homme. Au niveau personnel également, bon nombre d’entre nous sont oppressés par de multiples préoccupations, le chômage, les difficultés affectives et familiales jusqu’à anéantir, dans certains cas, l’espérance de se relever. Que l’Année Sainte puisse être pour tous une année de grâce et de profond renouveau personnel et communautaire. Mais tout ceci n’est réalisable qu’en faisant l’expérience, dans nos vies, de la rencontre avec le « Christ Jésus notre espérance » (1Tm 1,1). Un monde différent est possible si nous portons Jésus dans notre coeur et s’Il devient la boussole qui oriente toute notre vie, la pierre sur laquelle nous fondons notre espérance. * Les inscriptions à ce pèlerinage sont closes Propos recueillis par François Vayne Source:  Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo :  © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgiqu

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Ouvrir des voies d’avenir en Terre Sainte

Entretien avec Eric-Emmanuel Schmitt Votre livre “ Le défi de Jérusalem ” est le fruit d’un grand pélerinage en Terre Sainte que vous avez vécu. Quelles sont les rencontres qui ont marqué votre chemin spirituel ? D’abord il me faut parler de la rencontre avec une terre, avec l’aspect moyen-oriental du christianisme qui contraste avec ce que nous vivons en Europe. J’ai rencontré la dimension bucolique et pastorale des Évangiles, qui donne toute leur force aux métaphores utilisées dans la Bible. Ensuite, évidemment, ce fut la rencontre au Saint- Sépulcre, la plus importante, ce moment où j’ai senti incompréhensiblement la présence de Jésus. Cette rencontre a bouleversé mon christianisme, qui d’intellectuel est devenu charnel, passant du choix à la nécessité. Les Évangiles m’avaient touché en profondeur, je ne cessais de réfléchir à ce que le christianisme apporte de différent par rapport aux autres religions, et tout d’un coup l’expérience m’a mis en face d’une forme de nécessité, ma foi est devenue un consentement à la réalité. Il n’y a plus rien d’optionnel dans le christianisme pour moi. Le christianisme n’est pas une option mais une nécessité! Je dois également parler de deux personnes avec lesquelles j’ai beaucoup échangé : la guide juive Gila, qui était dans un accueil total, et un prêtre, le Père André, un homme de foi, à la fois un berger et un intellectuel. Le Père André, venu de l’île de La Réunion avec des pèlerins, avait vécu au service des enfants à Bethléem et l’émotion de ses retrouvailles avec la population manifestait l’importance des liens à entretenir avec la population de Terre Sainte, par simple souci de l’autre, avec amour, comme le font les membres de l’Ordre du Saint-Sépulcre. Vous avez aussi rencontré le Patriarche latin de Jérusalem. Sur quoi a porté votre conversation ? Il m’a marqué par sa compréhension sans jugement des situations complexes et tragiques vécues en Terre Sainte. Sa capacité à être lui-même, c’est-à-dire profondément chrétien, au mileu de cette complexité, ouvre des voies d’avenir. Son attitude se caractérise selon moi par l’acceptation de la coexistence et le désir de tracer un chemin de partage. La Terre Sainte peut-elle appartenir à un peuple ou est-elle la terre de Dieu et donc la terre de tous ? Le défi de Jérusalem c’est que cette ville nous appelle à être frères et non pas à être fratricides. Sur cette terre où sont nés deux monothéismes, juif et chrétien, qui est très importante aussi pour les musulmans, Dieu – après avoir dit longtemps “ écoutez-moi ”, “ entendez-moi ” – se retire et nous dit “ entendez-vous… ”. Nous devons relever le défi de nous entendre. La situation dramatique en Terre Sainte depuis le 7 octobre 2023 peut-elle finalement favoriser un réveil en faveur de la paix tant espérée ? Je suis un optimiste tragique. Il n’y a de progrès en histoire non pas par la volonté du bien mais pour éviter le mal. Je crois que le vrai moteur de l’histoire c’est la catastrophe. La catastrophe fait réagir et les hommes cherchent ensuite comment éviter qu’elle se reproduise. Les hommes sont mus non par la volonté du bien mais par la volonté du moins pire. Dans ce sens, il me semble que l’étranglement absolu, l’impossibilité de vivre ensemble que nous constatons maintenant en Terre Sainte, provoquera un sursaut salutaire, mais au prix de déjà combien de morts ? C’est la philosophie de l’histoire d’Emmanuel Kant, dans laquelle il imagine des instances de régulation par rapport au mal radical. Dans son essai  Vers la paix perpétuelle , publié en 1795, il montre que le mal est à la racine du progrès, du mieux et du bien. Marie de Nazareth a expérimenté l’amour du Père du Ciel à son égard, ce qui lui a donné une grande liberté intérieure, une grande paix, pour échapper au monde des apparences et vivre humblement dans la lumière de la volonté divine. Avez-vous fait vous aussi en Terre Sainte cette expérience de l’amour de Dieu pour vous, source d’une paix profonde, qui rend pleinement libre ? Je dois avouer que cet amour de Dieu pour moi, pour nous, ne me met pas en paix, il m’impressionne, je me sens totalement indigne et je suis encore un peu sidéré par l’expérience spirituelle vécue à Jérusalem. Je suis au début du chemin, mais en mouvement certainement, conscient de mes insuffisances, mesurant tout ce que je dois grimper encore… Au fond, le coeur de l’expérience du pèlerin, c’est ce chamboulement intérieur provoqué par la présence du plus grand amour qui remet en route vers autre chose que ce qui nous importait jusque là, qui nous tourne vers l’essentiel ! Quel message voudriez-vous adresser aux membres de l’Ordre du Saint-Sépulcre, dont le regard intérieur est en permanence tourné vers Jérusalem ? J’encourage les Chevaliers et les Dames de l’Ordre à assumer leur identité. S’ils sont pleinement eux-mêmes dans la lumière, à la fois humbles et fiers, alors ils seront transparents et témoins de la belle mission reçue. Je leur souhaite vraiment la fierté d’être humbles ! Dans cette dynamique spirituelle, puissent-ils être toujours davantage médiateurs de paix à travers le soutien moral et matériel apporté aux populations les plus éprouvées de Terre Sainte. Propos recueillis par François Vayne Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Le Grand Maître présente les voeux de l'Ordre au nouveau Pape

Léon, un nom qui a surpris même les cardinaux du Conclave qui venaient d'élire Robert Francis Prevost 267e successeur de l'apôtre Pierre, le quatorzième de la série des papes portant le même nom, débutant - sous le regard du Christ de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine - son ministère pétrinien. Oui, parce que le Pape Léon est le nouvel évêque de Rome et chef de l'Église catholique. Son visage, lorsque les deux tiers des votes ont été comptabilisés alors que j'étais le scrutateur qui annonçait les votes, laissait transparaître une émotion intense dans la prise de conscience de la gravité de la mission à laquelle Dieu l'appelait. C'est également à ce moment-là que tous les cardinaux se sont levés et l'ont longuement et chaleureusement applaudi en signe d'approbation commune, d'affection fraternelle et d'encouragement. Sans perdre, en apparence, son calme et sa sérénité, Léon XIV nous a montré son visage : celui d'un homme de Dieu adhérant pleinement à sa volonté, signe d'une foi sur laquelle il s'est toujours appuyé et qui l'a conduit de son Illinois natal (aux États-Unis) à la vie religieuse chez les Augustins, puis aux missions des Vicariats apostoliques de Chulucanas, d'Iquitos et d'Apurímac ; enfin à la Direction du diocèse de Chiclayo (Pérou), où François l'avait affecté en 2014 avant de le nommer Préfet du Dicastère pour les évêques en janvier 2023 et de l’élever à la dignité de Cardinal lors du consistoire du 30 septembre de la même année. C'est un fils spirituel de saint Augustin, le grand évêque d'Hippone qui, dans sa jeunesse, avait erré dans la pensée philosophique païenne de son époque (IVe/Ve siècles après J.-C.), pour parvenir finalement à la foi dans le Christ ; Augustin a été le plus grand théologien de son époque, qui a voulu donner une règle de vie à ceux qui l'ont suivi dans la prière et la vie religieuse, règle qui est encore essentielle aujourd'hui. Léon XIV dit avoir choisi ce nom en pensant en particulier à deux grands papes : Léon le Grand (IVe-Ve siècles), théologien, exégète et extraordinaire pasteur d'âmes, qui a donné prestige et autorité à l'Église de Rome, en affirmant clairement la primauté du Pape dans l'Église tout entière, puisque - disait-il - «  le caractère de la dignité papale est unique », et a enseigné que « tous ceux qui sont régénérés dans le Christ reçoivent le titre de roi par le signe de la croix » ; en outre, il n'avait pas manqué de défendre la foi contre les hérésies et les invasions barbares ; pour Léon le Grand, l'Église était comme un corps dans lequel habite le Christ ; puis Léon XIII (1810-1903), le grand Pape de la « question sociale » de son siècle, qui a écrit la première grande encyclique (Rerum novarum) sur la doctrine sociale de l'Église. Me trouvant dans la chapelle Sixtine à côté du Pontife nouvellement élu, lors d'un moment de pause, je lui ai fait remarquer que Léon XIII avait autorisé la présence de dames dans l'Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem - c'était en 1888 - et il m'a exprimé sa surprise, n'ayant pas connaissance de cet élan de réforme donné par ce Pontife à notre Institution. Léon XIV sera le Pape qui, comme il me l'a dit, s'occupera de la question sociale du travail car, a-t-il ajouté, nous sommes dans une période critique pour le travail, puisque le travail permet de faire grandir la dignité de la personne et de la famille, qui sont menacées par l'invasion de la soi-disant intelligence artificielle, par l'exploitation du travail des enfants et des travailleurs sans protection, en faveur de ceux qui placent le profit au-dessus de toute autre considération. Ce sera un pontife qui mettra au centre le Christ, sans lequel toute action est vouée à une pauvreté idéelle et spirituelle. Presque un nouvel humanisme, non seulement intégral, mais chrétien. Sa devise pontificale, que l'on lit sous son blason - In Illo Uno Unum - (« Nous sommes un dans le Christ »), est déjà un programme ; elle s'inspire de saint Augustin et de l'Évangile de Jean, où Jésus demande à ses disciples de maintenir l'unité en Lui. L'Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, fidèle au Pape, lui adresse ses meilleurs vœux pour son pontificat. Fernando Cardinal Filoni Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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L’action de l’Ordre se renforce face à la situation tragique des chrétiens de Terre Sainte

La réunion de printemps 2025 du Grand Magistère La réunion du Grand Magistère de printemps s’est tenue le 29 avril 2025 sous la présidence de l’Assesseur de l’Ordre, Mgr Tommaso Caputo, archevêque-prélat de Pompéi, dans un esprit de reconnaissance pour le pontificat du Pape François – qui a tellement eu à coeur la Terre Sainte – et en l’absence des cardinaux Filoni et Pizzaballa, Grand Maître et Grand Prieur de l’Ordre, retenus par les congrégations générales avant le début du conclave. Mgr Caputo a souligné en introduction la dimension ecclésiologique de l’Ordre, mettant en lumière l’importance de cet aspect dans la formation des membres. Le Gouverneur Général, l’Ambassadeur Leonardo Visconti di Modrone, a guidé les travaux essentiellement consacrés aux activités de l’Ordre dans les six derniers mois. Dans son discours très complet, il a rappelé l’importance du soutien constant de l’Ordre envers les catholiques de Terre Sainte. Il a insisté à ce sujet sur l’urgence de maintenir le haut niveau de cette aide institutionnelle régulière (près de un million d’euros par mois, sans compter les projets spécifiques qui s’y ajoutent), tandis que la guerre à Gaza a déjà causé plus de 50 000 morts et que le chômage touche une grande proportion de la population en Cisjordanie occupée. Un message spécial du Patriarche latin de Jérusalem a été lu ensuite, dans lequel il exprime sa profonde gratitude pour la générosité « extraordinaire » de l’Ordre en cette période difficile pour la population de la Terre Sainte, et espère le retour progressif des pèlerinages de Chevaliers et Dames vers les lieux saints. Le Trésorier, Saverio Petrillo, a montré que les contributions ordinaires en 2024 ont atteint plus de 18 millions d’euros, soit 2,3 millions de plus que l’année précédente, manifestant une mobilisation extraordinaire des membres en raison de la situation dramatique en Terre Sainte. Durant son exposé bouleversant, l’administrateur général du Patriarcat latin, Sami El-Yousef, a témoigné avec douleur de cette tragédie qui dure depuis un an et demi, parlant de « confiance brisée » entre israéliens et palestiniens et évoquant un début d’instabilité aussi en Jordanie, où vivent 2,4 millions de réfugiés palestiniens, suite à la décision américaine de mettre fin à l’aide financière en leur faveur à travers l’UNRWA. Dans une dynamique d’espérance, faisant remarquer que le Patriarcat est le premier employeur des chrétiens en Terre Sainte, il a signalé l’importance de la campagne nordaméricaine en faveur des 44 écoles du Patriarcat, en particulier pour aider les familles à payer les frais d’inscription. Lors d’un long débat, il est apparu que le projet du Grand Maître de faire naître une association des amis de l’Ordre permettra d’élargir le champ de cette aide, par des contributions complémentaires à celles des quelque 30 000 Chevaliers et Dames. La réunion s’est poursuivie avec le rapport du président de la Commission Terre Sainte, Bart McGettrick (lire en pages XI et XII de ce numéro), qui a alerté le Grand Magistère du risque de « scolasticide » provoqué par une éventuelle future non reconnaissance des diplômes des universités palestiniennes en Israël… Selon l’ordre du jour, chacun des quatre Vice-Gouverneurs s’est exprimé durant la journée, montrant les efforts fournis sur tous les continents pour que l’Ordre se développe, particulièrement en Amérique latine et dans la vaste région Asie-Pacifique où le Gouverneur Général se rendra à la fin du mois de mai. En fin, le Chancelier a parlé du pèlerinage jubilaire de l’Ordre prévu en octobre prochain et des activités de communication dont il est responsable, avant la prière à Notre-Dame de Palestine puis la messe de conclusion, présidée par Mgr Caputo, aux intentions des cardinaux chargés d’élire un nouveau Pape. François Vayne Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Un amour qui « explose » et déplace les pierres

Message pour Pâques 2025 J'adresse ce message dans le contexte de l'Année jubilaire, dont le thème est l'espérance qui ne déçoit pas, décrite par saint Paul dans sa lettre aux Romains. L'apôtre écrit en effet : «  nous mettons notre fierté dans la détresse elle-même, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ; la persévérance produit la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée produit l’espérance ; et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné.  « (Rm 5,3-5) Alors que les guerres ensanglantent le monde, en particulier la Terre Sainte et le Moyen-Orient, c'est cet amour de Dieu répandu en nous par l'Esprit qui nous réconforte et nous pousse dans notre mission. Un amour qui «  explose  » et déplace les pierres, comme en ce jour de Pâques où la pierre ne pouvait plus rester devant le Sépulcre : la mort a été vaincue alors pour toujours, et pour nous c'est une certitude. Nous sommes les héritiers des témoins du tombeau vide, du sépulcre ouvert d'où jaillit la vie éternelle dans la lumière du Seigneur ressuscité, et d'où nous sommes envoyés pour en témoigner dans le monde, même là où le son des sirènes et les pleurs des mères, des pères et des enfants qui ont perdu un être cher, ont un caractère tragique. Disciples du vainqueur de la mort, levons les yeux avec une parole d'espérance également pour ceux qui nous entourent. Je vous invite à vous joindre à moi dans la joie de Pâques qui, cette année, sera célébrée le même jour par les catholiques et les orthodoxes, avec l'acclamation commune : «  Christòs anésti, Christ est ressuscité » ! Cette synchronie est d'autant plus significative que nous célébrons cette année le 1700e anniversaire du Concile de Nicée au cours duquel le Credo, cœur de notre foi, a été adopté : « Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre… Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu… Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie… Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique… » Quelle est l'importance de ces mots dans notre vie et dans notre foi ? Savons-nous ce qu'ils signifient ? C'est la foi que nous professons et pour laquelle tant de personnes ont donné leur vie jusqu'au martyre. Je vous souhaite, ainsi qu'à vos familles, de joyeuses Pâques, et demandons à Dieu que la paix du Seigneur ressuscité soit le don véritable pour la Terre Sainte. Fernando Cardinal Filoni     Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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L’Année Sainte a commencé

La nuit de Noël, le Pape François a ouvert la Porte Sainte de Saint- Pierre, initiant ainsi le Jubilé ordinaire, un don que l'Église nous invite à vivre sur le chemin de nos vies pour faire une pause, fortifier nos « genoux qui fléchissent » (Is 35,3) et repartir de zéro. Repartir de zéro et avec espérance. C'est précisément la vertu qui doit le plus nous accompagner, Chevaliers et Dames de l'Ordre du Saint-Sépulcre, et tous les chrétiens, au cours de cette Année Sainte. «  Il y a de l’espérance pour chacun d'entre nous. Mais n'oubliez pas, soeurs et frères, que Dieu pardonne tout, Dieu pardonne toujours. N'oubliez pas cela, c'est une manière de comprendre l'espérance dans le Seigneur. » a dit le Pape François pendant l’homélie de la nuit de Noël. Acceptons donc l'invitation à ouvrir nos coeurs au pardon de Dieu qui donne de l’espérance à nos yeux avec lesquels nous regardons nos petitesses, parfois même nos chutes, ainsi que les pauvretés et les souffrances du monde. Dans l'attente de vous retrouver à Rome dans le courant de l'année, en particulier pour le pèlerinage jubilaire que nous vivrons ensemble en tant que Membres de l'Ordre du Saint- Sépulcre en octobre, je vous souhaite de tout coeur un temps de grâce avec les mots que le Pape Benoît XVI nous a laissés dans son Encyclique Spe Salvi de 2007 : «  l'Évangile n'est pas uniquement une communication d'éléments que l'on peut connaître, mais une communication qui produit des faits et qui change la vie. La porte obscure du temps, de l'avenir, a été ouverte toute grande. Celui qui a l'espérance vit différemment ; une vie nouvelle lui a déjà été donnée  ». Fernando Cardinal Filoni Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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