Nouvelles de la Terre Sainte

Dans leur message de Pâques, les Églises à Jérusalem évoquent les épreuves difficiles que les fidèles sont contraints d'endurer et « l'escalade de la violence » qui affecte les personnes et les lieux de culte. Leurs responsables demandent aux autorités gouvernementales de garantir « la sécurité et les libertés religieuses » aux communautés chrétiennes de Terre Sainte ainsi qu’aux pèlerins. Quelques jours avant la Semaine Sainte, les patriarches et dirigeants des Églises de Jérusalem espèrent dans un communiqué commun que le message de Pâques sur la résurrection du Christ -et l'espoir qu'elle apporte- encourage et donne de la force aux chrétiens locaux, dont la foi « continue d'être mise à l'épreuve » en ces temps « tumultueu x». Dans un contexte d'«escalade de la violence» qui, ces derniers mois, « a englouti la Terre Sainte », ces derniers « souffrent ». Ils doivent faire face à « de plus en plus de difficultés ». Des menaces et des attaques « Au cours de l'année écoulée, indique le texte, certaines de nos églises, de nos cortèges funèbres et de nos lieux de rassemblement public ont été la cible d'attaques, certains de nos lieux saints et de nos cimetières ont été profanés et certaines de nos anciennes liturgies, telles que la procession du dimanche des Rameaux et le rite du feu sacré, ont été fermées à des milliers de fidèles ». Un constat inquiétant en violation des accords passés avec les autorités gouvernementales, et bien que toutes leurs demandes aient été satisfaites. Appel à la coopération Les autorités religieuses appellent ainsi les autorités à répondre de leur plein grès, «de bonne foi», aux efforts déployés, en coopérant et en collaborant avec les Églises, tandis que la communauté internationale et les citoyens eux-mêmes sont invités à leur apporter leur soutien, « pour aider à garantir la sécurité, l'accès et la liberté religieuse de la communauté chrétienne résidente et des millions de pèlerins chrétiens qui visitent la Terre Sainte chaque année, ainsi que le maintien du statu quo religieux ». L’an dernier, de violents heurts avaient éclaté dans la Vieille Ville de Jérusalem. Or, comme l’an dernier, les Pâques chrétiennes et la Pâque juive tombent cette année pendant le mois du Ramadan; des célébrations qui occasionnent de de grands rassemblements pour les croyants des trois confessions monothéistes dans ce secteur palestinien occupé et annexé par Israël à Jérusalem. Faire résonner l'ancienne salutation chrétienne L'espoir ultime, conclut le texte, n'est cependant pas placé définitivement entre les mains des hommes, mais entre celles de Dieu, « qui est capable de nous soutenir aujourd'hui, tout comme il a soutenu les premiers chrétiens de Jérusalem il y a tant de siècles ». « Le Christ est ressuscité! », professent enfin les responsables chrétiens de Jérusalem dans leur communiqué, appelant à faire résonner l'ancienne salutation chrétienne. Source: Site Web Vatican News Photo : © archives photographiques personnelles lds

Ici, l'Evangile raconte : Pilate prit Jésus et le fit flageller. Les soldats, ayant tressé une couronne d'épines, la lui mirent sur la tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre ; puis, s'approchant de lui, ils lui dirent : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils le frappèrent. À l'intérieur du couvent de la Flagellation se trouvent deux chapelles : la première commémore la Flagellation de Jésus et la seconde sa Condamnation à mort. Le sanctuaire est également appelé « Litostroto », un mot d'origine grecque signifiant « sol en pierre », en raison du pavage millénaire qui y est conservé. Fr GIUSEPPE GAFFURINI, ofm Gardien du Couvent de la Flagellation – Jérusalem Cette chapelle de 1902, est l'œuvre d'un franciscain allemand -Wendelin Hinterkeuser. Elle suit les traces laissées par une chapelle antérieure. Elle a été décorée par l'école des « Nazaréen s » avec l'image de Ponce Pilate se lavant les mains, et celle, très particulière de Jean l'Evangéliste qui, avec son manteau, couvre les yeux de la Vierge pour qu'elle ne voie pas le corps défiguré de la flagellation de son fils. On y trouve aussi 2 statues de la fin du 19ème siècle de l'école espagnole, qui représentent l'Ecce Homo, et Jésus chargé de la croix. Celle de l'Ecce Homo a malheureusement été vandalisée le 2 février dernier. En amont de la Semaine Sainte, les pèlerinages de Carême de la Custodie se sont arrêtés à la chapelle de la Condamnation. La Sainte Messe a été présidée par le Frère Gregor Geiger, professeur du Studium Biblicum-Franciscanum, et concélébrée par les nombreux frères présents. Dans son homélie, le frère Alessandro Coniglio a poursuivi la réflexion sur les passages du prophète Isaïe, où Jésus, le Serviteur souffrant, " s'est offert en sacrifice de réparation ". Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur Studium Biblicum Franciscanum – Jérusalem Il est évident que contempler ici Jésus chargé de la croix ne signifie pas rester dans une contemplation purement statique de ce qu'est son mystère, mais cela signifie nous faire porter nous aussi le poids du péché du monde, c'est-à-dire imiter les pas de l'agneau immolé. Cela signifie imiter ce don que Jésus fait de lui-même, imiter l'offrande de sa vie, une offrande qu'il fait au Père, précisément parce qu'il veut, par ses douleurs, vaincre notre péché, notre culpabilité, notre iniquité Nous aussi, nous sommes appelés à imiter l'agneau sacrificiel, à nous immoler en nous offrant à notre tour à Dieu pour le salut de l'humanité, de nos frères et sœurs. Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

À mi-chemin entre Jérusalem et Bethléem, se trouvent les ruines d'une église byzantine du VIieme siècle. Son existence est restée oubliée jusqu'à ce que des travaux d'élargissement de la route permettent sa redécouverte, en 1992. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « C'est l'église de Katisma, et avant les fouilles, nous ne la connaissions que par quelques sources historiques et l'évangile apocryphe de Jacques. » Jacques raconte que, alors que Marie et Joseph étaient en route pour Bethléem et que la naissance de Jésus était imminente, Marie, fatiguée par le voyage, descend de l'âne pour se reposer. Elle s'assoit sur un rocher et une vision lui est apparait. Elle y voit deux peuples : l'un rit, l'autre pleure. L'exégèse a fait du peuple qui pleure, les Juifs, et de celui qui rit, le peuple qui croyait au Christ. « Katisma », le nom de l'église, est d'origine grecque et signifie siège. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Nous avons les témoignages de trois pèlerins du VIe siècle. L'un d'eux raconte qu'un certain Rubicus est venu ici et a pris une partie du rocher sur lequel Marie s'était assise, pour en faire un autel dans une église qu'il avait construite à Constantinople ». Le pèlerin Théodose ajoute dans son témoignage que la charrette contenant la pierre, tirée par des bœufs, s'est miraculeusement arrêtée et que des moines du Saint-Sépulcre ont pu récupérer la pierre et l'ont utilisée comme autel. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Un autre pèlerin du VIe siècle raconte qu'il a vu des pèlerins apporter de l'eau à cet endroit pour y demander des bénédictions et des guérisons. » La chercheuse Rina Avner a supervisé les fouilles sur le site. Poure elle, la Katisma est la plus grande église de ce type découverte en Israël. Ce serait même la plus ancienne église au monde dédiée au culte de Marie. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Nous savons qu'avant même que le 15 août ne soit fixé comme la fête de l'Assomption de Marie au ciel, cette date était célébrée ici, dans l'église de Katisma. On commémorait alors le repos de la Vierge en ce lieu. » L'église était de forme octogonale. Au centre : le rocher vénéré. Au sol, des pavés de marbres précieux et de mosaïques. L'espace extérieur était divisé en plusieurs chapelles. À l'époque omeyyade, les musulmans s'emparent du site et l'occupent. La partie sud de l'église est transformée en mihrab. La figure de Marie est importante pour les musulmans et leur dévotion pour la mère de celui qu'il considère comme le "messager" Jésus s'exprime par une mosaïque représentant un arbre passant devant deux petits palmiers. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Le musulman qui a réalisé la peinture a vu le palmier qui a aidé Marie mentionné dans le récit coranique. Comme il est interdit aux musulmans de représenter des personnes dans les lieux de culte, il a remplacé l'image de Marie par le dessin d'un petit arbre. » Les traces de l'église de Katisma sont négligées et silencieuses, mais elles témoignent de la ferveur du culte dédié à Marie. RINA AVNER Chercheur en archéologie - Autorité israélienne d'archéologie « Nous restons optimistes quant à la coopération avec le patriarcat orthodoxe grec, qui est propriétaire de ce terrain. J'espère qu'un site touristique comme Tabgha et Kursi, verra le jour ici et que des gens de toutes les religions, de tous les peuples et de toutes les nations viendront le visiter ». Source: Website Christian Media Center Photo: shutterstock.com photo

« "J'ai présenté mon dos aux flagellateurs, mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe, je n'ai pas refusé mon visage aux insultes et aux crachats » (Is 50,6). La chapelle de la Flagellation commémore le lieu où, selon la tradition, la flagellation du Christ a eu lieu. Au XIIe siècle, les croisés y construisirent un sanctuaire qui tomba aux mains des musulmans. Elle est successivement transformée en étable et en atelier de tissage. La Custodie de Terre Sainte récupéra le site en 1838 grâce à un don du duc Maximilien de Bavière qui permettra sa restauration et sa rouverture au culte. En 1929, la chapelle a été magnifiquement rénovée par l'architecte Barluzzi. C'est aujourd'hui la première station de la Via Dolorosa, ce chemin qui retrace le parcours de Jésus vers le Calvaire et qui est emprunté par des pèlerins du monde entier. Cette semaine, le pèlerinage de Carême de la communauté franciscaine s'y est arrêté. La Sainte Messe a été présidée par le Frère Giuseppe Gaffurini, Gardien du Couvent de la Flagellation, et concélébrée par les frères de la Custodie. De nombreux religieux et pèlerins étaient présents. Dans son homélie, le frère Alessandro Coniglio a médité sur les événements qui se sont déroulés en ce lieu : " Nous contemplons le Serviteur subissant l'opposition douloureuse d'ennemis indéterminés, subissant le rejet de l'homme naturellement destiné à aimer et à chercher Dieu ". Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur Studium Biblicum Franciscanum - Jérusalem "La dialectique qui se développe dans l'histoire humaine face à ce Dieu qui ne cesse de manifester son amour même lorsque l'homme oppose un refus. Un refus qui est un mystère, mais que nous pouvons peut-être essayer d'expliquer comme la tentative de l'homme de se rendre autonome par rapport à Dieu. L'homme a reçu une liberté créée, c'est-à-dire une liberté finie. Quand l'homme essaie de donner à sa liberté une dimension infinie mais en dehors de Dieu, en dehors de son projet, il voit Dieu comme un adversaire, comme un concurrent, et alors naît probablement ce rejet, cette sorte de blocage à l'égard de Dieu. Mais le Fils de Dieu venant de Dieu, dans l'humanité, a pu rétablir cette communion que l'homme avait rompue". Et c'est Jésus lui-même qui, dans sa recherche de l'homme, se rendait toujours dans un lieu proche de Jérusalem, à Béthanie, chez ses amis les plus proches : Marthe, Marie et Lazare. C' est l'une des dernières destinations de ce pèlerinage de Carême : les frères y ont célébré deux messes : l'une sur la tombe de Lazare à 6h30 et l'autre dans l'église. La matinée s'est poursuivie au sommet du Mont des Oliviers : à la chapelle de l'Ascension et au sanctuaire du Pater noster. Source: Site Web Christian Media Center Photo: shutterstock.com photo

Former de nouvelles générations, promouvoir la connaissance et la recherche sont quelques-unes des activités promues par la Custodie de Terre Sainte dans le domaine de l'éducation. Les témoignages de Frère Ibrahim, Vicaire de la Custodie, et de Frère Rosario, Doyen du Studium Biblicum Franciscanum, nous aideront à comprendre l'engagement de la Custodie de Terre Sainte et comment, grâce à la Collecte du Vendredi Saint, elle soutient les pierres vivantes qui habitent cette terre. Fr IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « La première école du Moyen-Orient a été fondée à Bethléem en 1598. Aujourd'hui, nous avons 17 écoles ; il y a plus de 12 000 élèves, chrétiens et musulmans et près de 1 200 enseignants. Nos écoles sont situées à Bethléem, Jérusalem, Nazareth, Akko, Haïfa, Jéricho, mais aussi en Jordanie, à Chypre et en Argentine. L'année prochaine, une nouvelle Ecole et un centre pastoral seront ouverts à côté du sanctuaire. Toutes nos paroisses en Terre Sainte ont une école. » Deux autres services offerts par la Custodie de Terre Sainte visent à améliorer les conditions de vie des populations et à leur permettre de rester sur cette terre avec un minimum de dignité : le logement et l'emploi. Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Dans la vieille ville, nous avons 400 maisons que nous offrons gratuitement aux familles. La Custodie de Terre Sainte rénove les maisons à ses frais, ce qui peut coûter jusqu'à 2 millions de dollars. En dehors de la vieille ville de Jérusalem, nous avons 250 appartements. Nous avons également des maisons à Bethléem, Nazareth et Jaffa. » Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Nous avons plus de 2 000 employés qui travaillent pour la Custodie de Terre Sainte. » Nouveaux emplois, protection des lieux saints. La collecte pour la terre sainte est cruciale dans ces régions. Fr. ROSARIO PIERRI, OFM Doyen du Studium Biblicum Franciscanum « Le Studium Biblicum Franciscanum a été conçu en 1901 comme un centre de recherche pour l'archéologie, la théologie et l'exégèse. Il a été officiellement fondé au cours de l'année académique 1923/1924 ; L'année prochaine, correspondra au centenaire de la fondation de notre école. En 1960, elle est devenue partie intégrante de l'Université pontificale Antonianum de Rome et en 2001, elle est devenue la Faculté des sciences bibliques et d'archéologie. Elle accueille des étudiants du monde entier. Le fait de vivre plusieurs années en Terre Sainte leur apporte un bagage culturel et éducatif qu'ils peuvent ensuite partager avec leurs étudiants, les prêtres de leurs diocèses et les frères de leurs provinces. Le Studium dispose d'une belle bibliothèque qui compte aujourd'hui plus de 60 000 volumes. Un musée très important pour l'histoire du christianisme est également rattaché à l'école : il témoigne des débuts du christianisme en Palestine. » Il y a aussi d'autres activités . Nous organisons des conférences et un cours de théologie biblique qui, cette année, aura lieu du 11 au 14 avril. En aidant la Custodie de Terre Sainte, vous aidez aussi notre école ! Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Nous ne sommes pas seulement les gardiens des lieux saints, mais aussi les gardiens des pierres vivantes. » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

JORDANIE - Du 3 au 5 mars 2023, Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa, Patriarche latin de Jérusalem, a effectué une visite pastorale à la paroisse latine de l'église du Sacré-Cœur de Jésus, à Til’Al'Ali. En Jordanie, les chrétiens de toutes confessions célèbrent le temps pascal ensemble, dans l'unité. Ainsi, le mercredi 1er mars dernier a marqué le début de la période de carême pour 2023. Le premier jour de la visite, a coïncidé avec le premier vendredi du carême, le 3 mars 2023. Sa Béatitude a donc dirigé la prière du chemin de croix et la messe à l'église du Sacré-Cœur de Jésus. Les lectures et les méditations pour le chemin de croix ont été lues à partir du livret préparé par le Patriarcat latin de Jérusalem, réalisé spécialement pour le chemin synodal. Puis, le père Rifat Bader, curé de la paroisse, a accueilli Sa Béatitude à Til'Al'Ali. Mgr Pizzaballa a alors adressé un mot aux paroissiens, au cours duquel il a expliqué l'importance et le but des visites pastorales : rencontrer et écouter les fidèles. Il a également rappelé aux fidèles d'unir leurs souffrances durant ce Carême au sacrifice ultime du Christ sur la croix, en demandant à Dieu de changer nos cœurs, et de nous permettre de faire un vrai repentir pour nos péchés. Après la messe, Sa Béatitude a rencontré les scouts, les groupes de jeunes et d'autres membres de la paroisse qui mènent les activités spirituelles pour la communauté latine de Til'Al'Ali. Le deuxième jour, samedi 4 mars 2023, le Patriarche a visité les deux communautés religieuses qui servent les fidèles de la région : les Sœurs du Verbe Incarné et les Sœurs de la Charité. Il a également visité les écoles et le jardin d'enfants du Patriarcat latin, ainsi que les malades, à leur domicile. Plus tard dans la journée, Mgr Pizzaballa a célébré la messe du samedi à la paroisse, au cours de laquelle il a annoncé les noms des nouveaux membres du conseil paroissial. Le dimanche 5 mars 2023, Sa Béatitude a terminé sa visite pastorale en célébrant la messe avec les fidèles. « L'obéissance à Dieu n'est pas une limitation, mais au contraire, par l'obéissance, nous avons pleinement accès à la vie » , a déclaré Mgr Pizzaballa, dans son homélie. «Nous voulons prendre le contrôle de notre vie, et décider de ce qui est bien ou mal pour nous, mais la foi est un mode de vie, une relation avec Dieu, où nous faisons l'expérience de l'abondance de la vie, qui se trouve en Lui » , a-t-il expliqué. Il a terminé son homélie en rappelant aux fidèles que la véritable repentance nous conduit à la réalisation de notre filiation avec Dieu, par l'intermédiaire du Saint-Esprit. Miral Atik Source : Site Web Custodia Terrae Sanctae Photo : © Patriarcat Latin de Jérusalem

Le 8 mars, les pèlerinages de Carême des Franciscains ont commencé au sanctuaire de Dominus Flevit. Une tradition ancestrale, qui garde vivante la mémoire des chrétiens des premiers siècles : célébrer sur les lieux où se sont déroulés les événements de la Passion. La Sainte Messe a été célébrée par le Frère Alberto Pari, Secrétaire de Terre Sainte, et concélébrée par les frères de la Custodie. Le sanctuaire du Dominus Flevit est l’oeuvre de l'architecte Antonio Barluzzi. Il a été édifié entre 1953 et 1955 sur le site commémorant l'épisode de l'Évangile dans lequel Jésus pleure sur Jérusalem. Dans son homélie, le frère Alessandro Coniglio, professeur au Studium Biblicum Franciscanum, a parlé des "pleurs d'un Dieu qui s'est fait chair". Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur au Studium Biblicum Franciscanum – Jérusalem « Le Dieu qui pleure sur nous est le Dieu de Jésus-Christ, qui s'est fait homme et qui partage jusqu'au bout notre condition humaine, parce qu'il est tellement impliqué dans l'histoire humaine qu'il ne peut pas être chacun de nous jusqu'au bout. Il ne regarde pas impassiblement la condition misérable de l'homme pécheur, mais il entre dans l'histoire parce qu'il a ce souci du bien de l'homme, auquel il s'est lié par un pacte d'alliance éternelle ». Aujourd'hui encore, face à l'histoire humaine plongée dans diverses situations de péché, Dieu veut rappeler ses enfants à lui, à travers ses pleurs. Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur Studium Biblicum Franciscanum – Jérusalem « Dieu pleure notre péché. Mais notre péché prend mille formes différentes. En particulier, nous pouvons penser aux péchés sociaux, à la guerre, aux différentes guerres dans le monde, au meurtre, à l'avortement, aux offenses à la vie humaine en général, à l'euthanasie et aux attaques contre la famille. Nous pensons à toutes les conditions dans lesquelles nous nous sommes laissés emporter par le péché en tant que pécheurs individuels, puis en tant que société, au lieu de nous tourner vers Dieu qui pleure précisément parce qu'il est offensé par notre péché. Parce qu'il veut nous appeler à lui par ses pleurs. » Chaque mercredi du Carême conduira franciscains, pèlerins et chrétiens locaux sur les lieux de la Passion : de Gethsémani au sanctuaire de la Flagellation. Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

Le 1er mars, les membres du Commissariat de Terre Sainte de Slovénie ont participé à l'Angélus à la Grotte de l'Annonciation à Nazareth. Un moment de prière a été suivi de la bénédiction du vitrail représentant Marie Auxiliatrice, Reine de Slovénie. Les pèlerins accompagnant la délégation du Commissariat ont ensuite participé à la Sainte Messe. Une célébration présidée par Mgr Stanislav Zore, archevêque de Ljubljana et concélébrée par le père Francesco Patton, Custode de Terre Sainte et le père Robert Bahcic, recteur du sanctuaire marial slovène de Brezje. L'amour pour la Vierge Marie et la Terre de Jésus a toujours été vivant dans le cœur du peuple slovène. S.E. Mgr STANISLAV ZORE Archevêque de Ljubljana « Je pense qu'il n'y a pas de chrétien qui n'ait jamais dit : Sainte Mère de Dieu, aide-nous ! » Aujourd'hui nous avons béni un vitrail dédié à Notre Dame Auxiliatrice de Slovénie. Il deviendra un lieu de pèlerinage non seulement pour les Slovènes, mais aussi pour tous les autres. J'espère que ces couleurs, cette Jérusalem céleste, la figure de Notre Dame pourront susciter en chacun de nous un désir, un désir profond et très fort d'entrer dans la Jérusalem céleste avec tout notre amour ! La même image se trouve dans le sanctuaire national slovène, comme le raconte le frère Robert. L'image de Marie Auxiliatrice est présente sur tous les continents et aussi dans la station spatiale internationale, grâce à l'astronaute slovène Jerry Linenger. Fr. ROBERT BAHCIC Recteur du Sanctuaire national - Brezje – Slovénie « Nous sommes très heureux d'avoir apporté cette Madone ‘maternelle’. Tout le monde, en regardant cette image exposée dans notre sanctuaire, dit : comme elle est maternelle ! Beaucoup de gens viennent chez nous et tous pour rendre grâce, prier ou demander une grâce. Ils s'agenouillent comme Marie s'est agenouillée ici lorsque l'Ange lui est apparu. Nous aussi, nous sommes appelés à nous agenouiller devant la parole de Dieu et à dire : ‘qu'il soit fait selon ta volonté’». Le Frère Francesco Patton a souligné que "les Commissaires jouent un rôle fondamental dans le soutien, la promotion et le service de la Terre Sainte, étant comme des ambassadeurs dans leurs propres pays" . Ce n'est pas tout", a ajouté le Custode de Terre Sainte, "ils sont aussi les promoteurs de la Collect e du Vendredi Saint et suscitent des vocations missionnaires pour la Custodie". Fr. FRANCIS PATTON, ofm Custode de Terre Sainte « Nous sommes ici au service des Lieux Saints et de la communauté locale, mais nous avons aussi besoin de voir d'autres personnes qui partagent cette vocation missionnaire et ce service et donc le rôle des commissaires pour nous est très vital. » L'image de Marie Auxiliatrice, Reine de Slovénie, a été placée sous le portique, à droite, devant la Basilique de l'Annonciation, avec toutes les autres images de la Vierge provenant du monde entier. Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte « Ces images servent à nous faire comprendre combien la Vierge Marie est proche de nous tous. Et je dirais que tous les pays du monde la voient comme leur Mère. A travers toutes ces images nous comprenons combien Marie est proche des peuples de toutes les langues, de toutes les cultures, de toutes les nations parce qu'elle nous a donné son Fils Jésus qui est le Sauveur de toute l'humanité ». Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds