Nouvelles de la Terre Sainte

Le 11 novembre, dans l'église historique de Tabgha, près du lac de Tibériade, une messe a été célébrée en mémoire de l'épisode évangélique de la multiplication des pains et des poissons. Ce miracle a été accompli par Jésus qui, voyant la foule, eut pitié d’elle, et, après avoir guéri et prêché, leur donna la nourriture nécessaire. Dr. GEORGE ROWEKAMP Directeur de la maison des pèlerins à Tabgha « Cette église n'a que 40 ans, mais il y a des milliers d'années, il y avait déjà une église ici, et le centre même de celle-ci était notre rocher sacré, où l'on croit que Jésus a déposé le pain et le poisson avant de les partager avec la foule. Nous sommes ici à l'endroit où tout a commencé, où l'Évangile, le message d'aujourd'hui, est né. Nous sommes heureux d'avoir l'occasion de célébrer cette fête, malgré la situation actuelle. » La célébration a été présidée par S.B. le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins, avec le P. Nikodemus Schnabel, abbé de la Basilique de la Dormition, le Fr. Ibrahim Faltas, Vicaire de la Custodie de Terre Sainte, Mgr Yusef Matta, Archevêque melkite de Galilée, et de nombreux autres évêques. Étaient également présents les communautés bénédictine et franciscaine, des prêtres du Patriarcat latin et de nombreux fidèles. S.E. Mgr HEINER WILMER, scj Président de la Commission allemande Justice et Paix « Je pense que le secret de Jésus, ce n'est pas une théorie, ce ne sont pas des mots, mais c'est vraiment d'être avec les gens, d'être présent, d'écouter, de regarder dans leurs yeux, de sentir leurs inquiétudes, d'être avec eux et de toucher leurs blessures. Être comme un médecin pour ceux qui souffrent. C'est ce que j'ai expérimenté de plus fort ici à Tabgha. » En ces jours où la Terre Sainte vit des heures sombres, avec une guerre qui dure depuis plus d'un mois, nous pouvons nous aussi « partager notre pain quotidien ». S.B. Card. PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « L'Évangile que nous venons d’entendre parle d'un enfant qui apporte cinq pains et deux poissons, et qui proclame qu'ils suffiront à nourrir tout le monde grâce à la présence de Jésus. Notre appel est un peu le même. Chacun peut un peu agir, et, avec l'amour de Jésus, ces petits actes peuvent suffire à apporter réconfort et consolation à notre peuple. » P. NIKODEMUS SCHNABEL, osb Abbé de la Dormition de Jérusalem et du prieuré de Tabgha « Ces jours-ci, j’ai le sentiment que notre vocation est plus forte que jamais. Notre première vocation est d’être ici et de garder nos portes ouvertes. Cela a été extrêmement important au cours des dernières semaines. Nous ne fermons jamais, nous ne nous cachons jamais : nous proclamons que nous sommes ouverts si vous voulez venir prier ; si vous voulez vous reposer. Et nous continuons également à contribuer au petit paradis que nous avons ici : Beit Noah, un endroit pour les jeunes et les personnes handicapées. Ces dernières semaines, nous avons accueilli un groupe de personnes handicapées et nous poursuivons avec eux notre travail. La chose la plus précieuse que nous puissions offrir est d’annoncer à tous que nous sommes là, que nos portes et nos cœurs sont ouverts et que nous continuons à prier. Si quelqu’un a besoin d’une personne à qui parler ou d’une oreille pour l’écouter… nous sommes là ! Et si quelqu’un a besoin d’un morceau de pain, vous le trouverez ici, à Tabgha. » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Sr. MADRE MARÍA DEL CIELO Servante du Seigneur et de la Vierge de Matara « Pendant longtemps, nous nous sommes demandé comment collaborer avec l'Église présente sur cette Terre Sainte, sur ces lieux saints. Nous avons fini par découvrir qu'il y avait un grand besoin de s'occuper des enfants souffrant de handicaps mentaux et physiques, et tout particulièrement de ceux qui étaient abandonnés en raison de leur état. C'est ainsi que notre premier travail a commencé ici à Bethléem, près de la Basilique de la Nativité. Notre mission a pu être lancée grâce à la collaboration du Patriarcat latin, qui nous a fourni la maison où nous accueillons aujourd'hui 39 enfants. » L'appel à porter à la perfection les fruits de l'incarnation du Verbe, en particulier dans le grand monde de la culture, c'est-à-dire la « manifestation fondamentale de l'homme en tant qu'individu, en tant que communauté, en tant que peuple, en tant que nation », a amené la famille religieuse du Verbe Incarné à Bethléem, il y a 35 ans, pour essayer de contribuer concrètement aux réalités de cette terre. Présentes en divers lieux de Terre Sainte, les sœurs se mettent à la disposition de la communauté locale : des enfants aux personnes âgées, en passant par le séminaire, les paroisses et la vie contemplative. Aujourd’hui, deux sœurs se trouvent à Gaza : Sr Maria del Pilar et Sr Maria del Perpetuo Soccorso. Elles sont soutenues par leurs sœurs dans la prière, mais aussi concrètement, avec des appels tous les jours. En ce temps de souffrance, c’est le cœur qui unit tout le monde. Sr. MADRE MARÍA DEL CIELO Servante du Seigneur et de la Vierge de Matara « Pour nous, elles sont des exemples, des héroïnes, parce qu'elles vivent notre charisme de manière très concrète ; ce désir de notre fondateur, le père Carlos Buela, d'aller dans les endroits les plus difficiles. Là où personne ne veut aller, il y a deux de nos sœurs. Bien que l'ambassade du Pérou leur ait donné à plusieurs reprises la possibilité de sortir, elles ont décidé de rester. Elles m'ont dit : "Mère, nous voulons rester, c'est notre décision. Nous voulons partager cette réalité avec les chrétiens. Nous voulons les soutenir et vivre avec eux ce qu'ils vivent, expérimenter ce qu’ils expérimentent, et connaître leur souffrance. » « Il y a actuellement trois congrégations féminines présentes à Gaza », nous explique le père Gabriel, curé de Gaza. « Leur présence est un signe d'unité pour le bien de l'Église universelle, dans une paroisse qui appartient au Patriarcat latin de Jérusalem. « En ce moment », continue le père Gabriel, « environ 700 personnes s’y trouvent. » P. GABRIEL ROMANELLI Curé de Gaza « Au sujet de la présence des sœurs... elles ne font pas seulement un travail supplémentaire. Elles agissent pour les écoles, pour les groupes, pour la liturgie, mais surtout et avant tout pour faire grandir au sein de notre paroisse des enfants de Dieu. Et tout ça, elles le font à travers leur consécration, leur prière, leur sacrifice. Elles agissent comme une mère dans un bureau qui console. En ces jours de guerre, combien de personnes ont-elles consolées et combien continuent-elles à consoler ! » Sr. MADRE MARÍA DEL CIELO Servante du Seigneur et de la Vierge de Matara « C'est le visage de l'Église qui est Mère et qui n'abandonne jamais ses enfants. Nous demandons à tous de nous accompagner par des prières pour la paix et nous espérons, en tant que religieux, donner un témoignage très concret de la charité du Christ et de la paix en Terre Sainte. » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Le 10 novembre, le Centre de formation spirituelle du séminaire du Patriarcat latin à Beit Jala a organisé un symposium intitulé « La guerre d'un point de vue chrétien », dans le but de trouver des réponses aux nombreuses questions concernant la situation difficile que traverse le pays. P. IYAD TWAL Vice-président de l'Université de Bethléem « Ce séminaire n'est ni une conférence académique, ni une recherche scientifique, ni une tentative de trouver une réponse définitive aux problématiques de ce pays. Il s'agit plutôt d’essayer de poser des questions et d'élaborer des réponses d’un point de vue chrétien, afin de donner à tous les participants l'occasion de renforcer leur foi. C'est avec l'Esprit que nous devenons capables d’affronter ces crises, ces troubles et ces difficultés, grâce à notre foi qui nous pousse à aller de l'avant. » Au cours du symposium, Mgr Michel Sabbah, patriarche émérite de Jérusalem des Latins, a prononcé un discours au cours duquel il a cité des textes de l'Ancien Testament sur la guerre, et proposé des façons dont ces textes peuvent être utilisés aujourd'hui. Le P. Imad Alamat, secrétaire général du Vicariat du Patriarcat latin d'Amman, a également parlé de la guerre dans l'éducation sociale catholique. Le P. Iyad a quant à lui tenté de répondre à une question importante que beaucoup se posent : où est Dieu dans ce conflit ? P. IYAD TWAL Vice-président de l’Université de Bethléem « Que signifie la guerre pour un chrétien ? Selon le pape François, il s’agit d’une défaite. On pourrait pourtant penser le contraire : qu'il y a un vainqueur dans la guerre, qu'un camp élimine l'autre, mais ce n’est pas le cas. La guerre est toujours une défaite parce que le prix à payer est la vie d’autrui, et que même un tel prix n'est pas considéré comme suffisant. C'est pourquoi le rejet de la guerre est une invitation à la bonté et à la paix, mais il ne signifie en aucun cas une quelconque peur, soumission ou faiblesse. » P. IYAD TWAL Vice-président de l’Université de Bethléem « En tant que chrétiens, nous voulons être la lumière de la terre, les bâtisseurs de la paix. Malheureusement, notre Moyen-Orient souffre ; nous souffrons en Palestine depuis des années, mais nos frères en Irak, en Syrie, au Liban et en Égypte souffrent également. Notre vocation est donc de continuer à construire une paix durable et à diffuser notre foi et son message dans toutes les situations, en temps de paix comme en temps de guerre.» " Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu ". » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

La lumière brille dans les ténèbres, mais certains persistent à la refuser. Pourtant, à ceux qui l’ont accueillie, elle a donné le pouvoir de devenir des enfants de Dieu. C’est dans cet esprit que les scouts de Jérusalem, l'association Maar-mansur Al-Quds et Sabeel ont organisé, dans l’après-midi du jeudi 9 novembre, une veillée de prière dans la cour de l’école Terra Santa, où le directeur, le Fr. Ibrahim Faltas, les a accueillis en compagnie de tous les responsables des Églises chrétiennes. La présence de tous les évêques, presbytres et frères de la Custodie, ainsi que de laïcs et de religieux de toutes les églises et de tous les rites, a manifesté l'unité du Corps mystique au milieu de la profonde déchirure que connaît cette terre. Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Directeur du lycée Terra Santa « La présence de tous ces chefs religieux signifie qu'ils veulent tous la paix, qu'ils ont tous prié. Elle représente également l’unité des églises. Toutes les églises prient ensemble, nous sommes ensemble, et c’est une belle présence que nous offrons au monde. » S.B. CARD. PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « Ce qu’il nous faut faire, c’est regarder vers l'avant. Nous traversons une période de grande souffrance, sans doute, mais aussi une période de grande unité, où nous nous rassemblons sur l'essentiel. Car lors de situations aussi extrêmes, on va à l'essentiel. C'est en quelque sorte l’aspect “positif” de cette tragédie. Nous devons regarder vers l'avant avec confiance dans le Christ ressuscité, qui est notre force. Les gens ici sont habitués à prier, et c'est dans la prière qu'ils se retrouvent. Ils se retrouvent en tant que communauté, ils retrouvent la présence du Christ au milieu de nous, Celui qui est non seulement notre force et notre soutien, mais aussi et surtout la lumière qui nous aide à voir au-delà des ténèbres de la guerre et de la violence. » Une présence significative a été celle de familles réunies avec tous leurs enfants, signe d'une espérance qui procède de la foi, et qui va au-delà de l’obscurité pourtant profonde. Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Directeur du lycée Terra Santa « C'est la première fois que nous sommes témoins d’une telle situation, que nous le vivons. Rien n'est clair. Je suis sûr que pour Israël, rien n'est clair, tout comme pour la Palestine. Et tout le monde souffre. Les Israéliens et les Palestiniens souffrent profondément. Soixante-dix pour cent des maisons des habitants de Gaza ont été détruites. Ils sont privés de biens essentiels, de lumière et d'eau. Avec toutes ces prières, nous espérons que le Seigneur nous entende, que le Seigneur entende tous ces jeunes venus prier pour les enfants de Gaza, de Tel Aviv, de Bethléem, de Ramallah, de Jénine. » L'évêque catholique syriaque Mar Ephrem Semaan, également présent, a dirigé une partie de la prière commune. MAR EPHREM SEMAAN Évêque syriaque catholique de Jérusalem « Nous espérons qu’il s’agit de la dernière guerre de notre vie, parce que nous sommes fatigués, et nous voulons la paix. Nous voulons élever nos enfants dans la liberté et la tranquillité, pour leur bien, mais aussi pour le bien de nos églises et de notre société. Nous devons préserver la présence de chaque personne en Terre sainte. » La prière continue, incessante. Elle est le témoignage d'une présence chrétienne pleinement impliquée dans les événements difficiles de son temps, mais qui regarde aussi vers le ciel, et qui sait montrer qu'être enfants de Dieu signifie être, vraiment, enfants de paix. Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Un mois entier s'est écoulé depuis le début de la guerre, et pourtant l'espoir béni bat toujours dans le cœur des fidèles qui demeurent dans l'Eglise de la Sainte Famille de Gaza. Ils ne cessent d'élever leurs prières chaque jour et de se soutenir mutuellement, tout en recevant les consolations de Sa Sainteté le pape François, qui a manifesté son grand soutien en contactant quotidiennement le père Joseph, prêtre assistant, les sœurs de Mère Teresa, ainsi que les sœurs du Rosaire qui servent là-bas, pour vérifier le bien-être de la paroisse et les encourager en priant avec eux et en les consolant au milieu de leurs difficultés, ainsi qu'en leur donnant sa bénédiction. Hier, jeudi 9 novembre 2023, les chrétiens de Jérusalem ont participé à une prière pour la paix organisée par la paroisse latine de Jérusalem en collaboration avec Sabeel et le Centre des scouts catholiques arabes. S.B. cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, a présidé la prière et a observé un moment de silence pour toutes les âmes perdues au cours de cette guerre. Parmi l'assemblée se trouvaient plusieurs évêques et prêtres de différentes confessions, ainsi qu'un certain nombre de religieuses. Le Père Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte, a prononcé un discours d'ouverture, au cours duquel il a souhaité la bienvenue à tous et salué S.B. pour sa position et son courage dans ces circonstances difficiles. De nombreuses prières d'intercession et supplications ont été prononcées par les personnes présentes, toujours suivies d'une série d'hymnes présentés par les enfants. Après avoir lu le sermon de Jésus sur la montagne, les " Béatitudes ", tiré de l'Évangile, Mgr Pizzaballa s'est exprimé en ces termes : « Nous ne devons pas perdre l'espérance de la paix ! Nous devons choisir la prière plutôt que la violence et la destruction, car le dernier mot est la vie ». Il a exprimé sa solidarité à toutes les personnes touchées par la guerre. A la fin de la prière, tous les fidèles et leurs enfants ont allumé des bougies et les ont placées devant une image de Jésus-Christ, tout en récitant le Notre Père. Ensuite, S.B. a donné la bénédiction finale à tous ceux qui étaient présents. Seigneur, donne la paix à notre temps! Source: Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Le mercredi 10 novembre à 9h a eu lieu, dans l’Auditorium de l’Immaculée, le Dies Academicus du Studium Biblicum Franciscanum et de l'École biblique de Jérusalem. Un événement annuel qui a vu cette fois la présence extraordinaire de Sa Béatitude le Patriarche grec orthodoxe Theophilos III, accompagné de l'Archevêque Aristarchos — tous deux accueillis par le Vicaire Custodial, le Fr. Ibrahim Faltas. Leur présence était liée à la brillante conférence du professeur Ofer Sion, qui portait sur les colonies du Néguev à l'époque byzantine. Le professeur Sion, archéologue de renommée internationale, a mené plus de six années d'études dans ce domaine spécifique et a publié ses résultats académiques au Studium Biblicum Byzantineum. Prof. OFIR SION Archéologue « S'il y a des gens qui veulent en savoir plus sur le Néguev byzantin, je suis tout à fait disposé à les renseigner. Je pense que la question des colonies dans le Néguev est absolument fondamentale, non seulement pour le passé, mais aussi et surtout pour l'avenir de cette région. » La réunion a été promue et animée par le frère Rosario Pierri, doyen du Studium Biblicum, et par le père Olivier Poquillon, récemment nommé directeur de l’École Biblique. P.OLIVIER POQUILLON, op Directeur de l’École Biblique « Ce que nous faisons aujourd'hui à travers ces études sur la présence chrétienne dans le Néguev à l'époque byzantine est tout à fait symptomatique de ce que nous faisons toujours : aller au-delà des apparences. Au-delà des apparences de ce désert qui semble stérile et vide mais qui est en fait rempli de vie et d'histoire. Tout ce que nous pouvons apprendre de cette histoire pose aussi la question de ce que nous pouvons apprendre pour notre monde d'aujourd'hui et de comment le transmettre. » Fr. ROSARIO PIERRI, ofm Doyen du Studium Biblicum Franciscanum « Cette collaboration avec l’École biblique dure maintenant depuis des décennies. Elle découle de la conscience de vivre ensemble à Jérusalem et d'offrir quelque chose de pensé en commun, même si dans deux institutions différentes. » C'est lors de semblables événements que la grande fonction des religieux dans ce pays se manifeste d'une manière très particulière. P. OLIVIER POQUILLON, op Directeur de l’École Biblique « Pour nous, ordres religieux, la culture est la sphère de l'incarnation où nous entendons l'appel de Dieu à œuvrer pour le bien commun. Une telle chose n'est pas du tout acquise, car l'homme a toujours tendance à se replier sur lui-même. La culture est au contraire ce qui nous unit ; quand la religion nous unit à Dieu, la culture unit les hommes entre eux. Il s’agit des deux dimensions de la transcendance et de la fraternité que nous voulons vivre ; la culture et l'éducation sont vraiment essentielles pour consolider la paix car, si nous n'avons pas un vocabulaire commun, nous ne pourrons jamais nous comprendre. » Fr. ROSARIO PIERRI, ofm Doyen du Studium Biblicum Franciscanum « Dès le XVIe siècle, des franciscains étudiaient les traditions locales, ce que nous continuons de faire aujourd'hui — en établissant un lien entre elles et les Saintes Écritures, afin de mieux lire ces dernières. » P.OLIVIER POQUILLON, op Directeur de l’École Biblique « Aujourd'hui, plus que jamais, il est important que nous soyons là pour chercher et poursuivre la vérité au-delà des apparences. » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Video: © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Depuis le début de la guerre, Bethléem souffre profondément. Les pèlerins, qui constituaient le cœur de la vie de la ville, ont déserté, laissant la communauté dans un état de simple survie, où les gens doivent lutter pour gagner leur vie. Les marchés, habituellement remplis de monde, sont vides : un silence inquiétant règne. Fr. RAMI ASAKHRIE, ofm Curé de Bethléem « À cause de la guerre, Bethléem, qui vit à 60% du tourisme, est paralysée : les gens ne peuvent pas aller travailler à Jérusalem, tous les checkpoints sont fermés et le secteur du tourisme est à l’arrêt. Et cette situation risque de durer encore des mois. De nombreuses personnes ont perdu leur emploi et vivent aujourd’hui dans des conditions sociales et politiques difficiles en raison de l’absence de paix. » P. ISSA THALGIEH Curé grec-orthodoxe de Bethléem « Aujourd'hui, notre église est vide et triste. Les gens ont commencé à perdre espoir, le désespoir et la frustration les ont envahis. Le message d'encouragement que je veux leur adresser aujourd'hui, depuis le cœur de cette église, est le suivant : n'ayez pas peur, car Dieu est avec nous ! Jésus-Christ est avec nous, Il nous protège toujours, Il nous donne la force et l'espérance d'une nouvelle vie et d'un nouveau jour. Chaque jour, matin et soir, nous offrons nos intentions et nos prières depuis Bethléem, pour la paix. Nous vous invitons à prier également depuis vos maisons, car la prière nous réconforte et nous donne la force et l'espoir d’un renouveau. » Néanmoins, malgré l'obscurité, malgré les difficultés, l'église de la Nativité se tient là, tel un signe d'espoir et de paix. Ses murs véhiculent un message d'unité et de réconciliation, sur ce lieu où l'amour et la miséricorde semblent se transformer en souffrance. Fr. RAMI ASAKHRIE, ofm Curé de Bethléem « Nombreux sont ceux qui nous aident en ce moment : de la Custodie de Terre Sainte au Patriarcat latin de Jérusalem, avec ses nombreuses institutions, en passant par les Chevaliers de Malte et du Saint Sépulcre. Nous les remercions pour leur énorme soutien. » FLORANCE TABASH Bethléem « Lorsque je suis entrée dans l'église, je me suis senti profondément triste. L’endroit est vide, il n'y a ni pèlerins ni fidèles. La situation semble si sombre. Nous demandons à Dieu que les choses se calment pour que nous puissions reprendre une vie normale. Il n'y a pas d'autre réponse que la prière. La prière est la chose la plus importante dans la vie. » Fr. RAMI ASAKHRIE, ofm Curé de Bethléem « Nous continuons de prier avec confiance et espoir pour que cette guerre prenne fin et que ce nuage de négativité disparaisse du monde, afin que nous puissions tous vivre dans la paix, la dignité et la liberté. » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Il est 7h30. Nous sommes le samedi 3 novembre. Au lycée Terra Santa de Jérusalem, un établissement de la Custodie de Terre Sainte, on accueille des centaines d'étudiants âgés de 12 à 17 ans, afin de leur offrir une éducation complète et de les préparer, avant tout, à affronter le défi le plus important de leurs vies : construire la paix sur une terre pleine de conflits. Aujourd’hui, ces élèves sont accompagnés des petits de l'école primaire Saint-Joseph. Un signe de la mission éducative que la Custodie accomplit depuis toujours. Fr. Francesco Patton, Custode de Terre Sainte « Depuis des siècles, nous essayons d'apporter l'esprit de saint François et l'esprit évangélique de paix ici, en Terre Sainte. Pour éduquer à la paix, nous éduquons avant tout à l'acceptation mutuelle, à la vie en commun. Dans nos écoles, chrétiens et musulmans vivent généralement ensemble. À l'école de musique Magnificat, il y a des chrétiens, des juifs et des musulmans. Donc ce que nous essayons un peu de mettre en pratique, si on veut l’exprimer en termes plus actuels, c'est l'esprit de l'encyclique du pape François Fratelli Tutti : essayer de cultiver l'amitié entre des enfants et des jeunes qui sont de religions différentes, voire d'ethnies différentes, mais qui ont besoin d'apprendre d'abord à se reconnaître les uns les autres. » « Priez pour respirer la paix » déclare le Custode. « Priez pour apporter la paix et aider chacun à respirer un air qui apporte la réconciliation et le pardon : soyez des enfants qui construisent la paix, des garçons et des filles gardiens de la paix. » F. Francesco Patton Custode de Terre Sainte « Un jour, ces élèves se retrouveront à devoir construire dans cette société difficile que connaît le Moyen-Orient. Et ils devront être ceux qui font aussi le choix de la paix dans leur vie. » Tandis que les plus âgés affichent des posters qu’ils ont fabriqués en faveur du dialogue et du dépassement des clivages et des conflits, les plus jeunes, déguisés en anges, nous rappellent tragiquement les trop nombreuses vies innocentes que cette guerre a prises. Des chants et des prières en arabe, en anglais et en italien se succèdent, la prière évoquant surtout les paroles du Pape et revenant toujours à la prière de saint François. Fr. Ibrahim Faltas, Vicaire custodial « Chaque jour, nous récitons la prière simple de saint François, mais aujourd'hui nous avons récité une prière pour la paix. Comme vous l'avez vu, tout le monde a participé, des enfants de 3 ans jusqu'à ceux de 18 ans. Tous contre la guerre, la violence, la haine... tout le monde a dit : plus de guerre, plus de violence, plus de sang... nous voulons vivre comme des enfants... nous ne voulons pas de cette guerre. Regardez, ils ont fait cette peinture de saint François et ont demandé au pape François de nous aider à obtenir un cessez-le-feu et à mettre fin à ce conflit... Aujourd'hui, ils ont montré ce que les enfants veulent : la paix. J’ai beau être directeur de cette école, j'ai été vraiment surpris par tout ce que ces élèves ont dit aujourd'hui... parce qu'ils l'ont dit du fond du cœur... et nous espérons vraiment que le Seigneur nous entendra. Cette journée concerne tous les enfants de Terre Sainte, les enfants de Gaza, de Jénine, de Naplouse, de Tel Aviv... parce qu'en ce moment, tous souffrent. » Nous demandons à Dieu de nous aider et d'aider les enfants de Gaza. Arrêtez la guerre. Nous rêvons de sécurité. Nous voulons la paix et la sécurité dans notre pays, pour vivre comme des enfants normaux. Nous voulons la paix. Nous ne voulons pas de haine, mais de l'amour. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique