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Après de nombreux appels à la paix tout au long de l'année 2022, le pape François a profité du passage à l'année 2023 pour condamner la guerre et appeler à la paix : « Dans le monde entier, chez tous les peuples, le cri s'élève : Non à la guerre ! Non au réarmement. » L'ensemble du pontificat du pape François - dix ans le 13 mars prochain - est marqué par ces appels quotidiens à la paix. L'année dernière, ses interventions en faveur de la fin des hostilités en Ukraine, un conflit qu'il a lui-même qualifié d'"immense tragédie", ont été nombreuses et particulièrement intenses. « Les Editions Terra Santa », ont récemment publié un volume rassemblant ses appels sous le titre « Une encyclique sur la paix en Ukraine ». GIUSEPPE CAFFULLI Directeur de TS Editions « C'est un livre voulu par le pape François. Il a voulu l'intituler " Une encyclique sur la paix en Ukraine ", et il explique bien, dans son introduction, ce qu'il entend par encyclique. Le titre est très fort, il indique que dans le magistère d'un pape, il y a aussi des encycliques non écrites, des textes qui s'écrivent au rythme de la vie ». GIUSEPPE CAFFULLI Directeur TS Edizioni « Il a voulu rassembler tous ses appels, tous ses cris de douleur pour la guerre entre la Russie et l'Ukraine, il a voulu les rassembler, il s'est appuyé sur l'aide d'un vaticaniste qui le suit depuis un certain temps dans ses voyages pontificaux, et il a voulu écrire une préface, un texte absolument inédit qui donne un sens fort à sa volonté, à son engagement d'oeuvrer pour la paix. Pour nous, c'est un grand honneur que le Saint-Père nous ait demandé de publier ce livre. Nous espérons avoir rendu un bon service à l'Église avec cet ouvrage. » GIUSEPPE CAFFULLI Directeur de TS Editions « J'espère que le livre pourra être un service utile à tous. Nous invitons tout le monde à le lire, mais surtout à être témoins de cette volonté du Saint-Père d'être des "messagers de paix. » Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center

Dans quelques jours, nous célébrerons Pâques avec les chrétiens de Terre Sainte et les pèlerins du monde entier. Ici, à Jérusalem, le Seigneur est mort et ressuscité pour nous. C'est devant son tombeau vide que nous sentons notre foi renforcée et notre espérance renouvelée. Notre tâche en tant que Frères Mineurs de la Custodie de Terre Sainte est précisément de prendre soin des pierres bénies et sacrées que sont les sanctuaires , mais aussi des "pierres vivantes" que sont les chrétiens locaux et les pèlerins. Notre tâche consiste à donner à chacun la possibilité de voir et de toucher les lieux où Jésus a vécu, est mort et est ressuscité pour nous. Ce sont les lieux qui nous rappellent que ce que les Apôtres nous ont annoncé et ce que l'Église nous a transmis au cours des siècles pour donner un sens et une plénitude à notre vie. Rendre les sanctuaires plus accueillants, mener des activités pastorales et sociales est un service que nous rendons avec le cœur, et au nom de toute l'Église. Nous sommes aussi au service d'une Église blessée par trop d'années de conflits et de guerres, et désormais par la dévastation d'un tremblement de terre. Tout cela, bien sûr, a un coût, et une grande partie de ce coût est couverte chaque année par la collecte du Vendredi saint. Par la générosité des fidèles du monde entier, par votre générosité. En cette occasion, nous, les frères de la Custodie de Terre Sainte, nous nous faisons mendiants et nous faisons appel à votre générosité pour que le Vendredi saint soit un jour de solidarité universelle, un jour où les chrétiens du monde entier prennent concrètement soin de l'Église mère de Jérusalem. Ouvrez vos cœurs à la générosité et vos mains à la solidarité. Avec votre aide, nous pourrons, nous aussi, continuer à prendre soin de cette Terre Sainte et de ses enfants. Frère Francesco Patton OFM Custode de Terre Sainte Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

Les Franciscains sont présents en Terre Sainte depuis plus de 800 ans. Leur mission : garder les Lieux Saints, depuis la bulle Gratias Agimus de Clément VI qui leur en donne le mandat. Le Pape François a renouvelé cette mission dans une lettre envoyée pour marquer les 800 ans de présence franciscaine en Terre Sainte. Depuis des siècles, les Franciscains accueillent des pèlerins du monde entier. L'une des façons d'aider les chrétiens de Terre Sainte est la " Collecte du Vendredi Saint ", qui découle de la volonté des papes d’unir les chrétiens du monde aux Lieux Saints. Tony Choucry est l'économe de la Custodie de Terre Sainte. C’est lui qui supervise les revenus et les dépenses de l'ensemble de la Province. Celle-ci comprend les territoires d'Israël, de Palestine, de Jordanie, de Syrie, du Liban, d'Égypte, de Chypre et de Rhodes. Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « Nous vivons la tradition chrétienne qui nous a été transmise par les Apôtres et les premiers chrétiens. Les Actes des Apôtres disent que les chrétiens vivaient comme une seule communauté, dans laquelle ils mettaient tous leurs biens en commun. Aujourd'hui, cette vieille communauté s'est élargie : nous sommes les apôtres et les premiers chrétiens de l'époque et nous devons nous entraider pour partager ce qui est possible, et pour maintenir la présence chrétienne ici. » La collecte du vendredi saint aide à l’entretien des sanctuaires et à soutenir les " pierres vivantes ", les chrétiens qui vivent en Terre Sainte. Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « Ce que fait la Custodie de Terre Sainte, c'est de créer des opportunités de travail. Elle se met au service des pèlerins qui viennent visiter la Terre Sainte et entretient les Lieux Saints. Elle soutient aussi les chrétiens locaux, parce que cette terre est une terre de souffrance. » Les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus n'ont pas épargné la Custodie de Terre Sainte. Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « La pandémie a totalement affecté notre situation économique. Le flux de pèlerins a diminué et les revenus ont baissé, alors que la présence de la Custodie auprès des gens n'a pas changé : elle est toujours restée fidèle à ses œuvres de charité, à son travail. » Autre urgence qui touche de près la Custodie : la situation en Syrie, après le violent tremblement de terre du 6 février, qui a fait des milliers de victimes et laissé de nombreux sans-abri. Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « J'y suis allé deux jours après et j'ai vu le désastre... Les frères ont vraiment donné un beau témoignage. Ils ont immédiatement apporté leur aide et répondu, avec ce qu'ils avaient, aux besoins des personnes réfugiées. Par exemple, à Alep, deux mille personnes sont arrivées en même temps, il faisait froid et nos locaux n'étaient pas très bien équipés pour accueillir des familles. Les frères ont commencé à séparer les salles de l'école avec des panneaux en bois, pour créer plus de pièces afin d'accueillir les familles qui n'avaient plus de maison. » Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « Ils étaient présents à Lattaquié aussi. Les gens se sont réfugiés chez eux, pour trouver de la chaleur, une communauté où ils se sentent en sécurité. Nous sommes aussi dans les villages de l'Oronte, près d'Idlib, où un village entier a été détruit. » Fr. TONY CHOUCRY Économe de la Custodie de Terre Sainte « Voici notre mission en quelques mots. Je vous invite tous à être généreux avec la Custodie de Terre Sainte, généreux avec Dieu, parce que le Vendredi Saint nous rappelle toute l'histoire du salut, cette grande passion que le Seigneur a souffert pour notre bien. Si nous participons en donnant un peu de ce que nous avons aux pauvres, cela signifie que nous participons à cette économie du salut et au projet salvateur du Seigneur. Nous soulageons un peu ceux qui sont dans le besoin et la souffrance. » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds

Une délégation de Caritas Europe s'est rendue en Terre Sainte en signe de soutien et de solidarité aux efforts menés Caritas Jérusalem en faveur des personnes et des groupes les plus vulnérables de la société. Une visite qui ouvrira peut-être de nouvelles perspectives de collaboration. MARIA NYMAN Secrétaire générale - Caritas Europe « Je suis très émue, je me sens privilégiée et fière de faire partie de cette belle famille Caritas. J'admire le travail accompli par la branche de Jérusalem. Ce qu’ils font est vraiment émouvant, important et beau. Si nous sommes venus ici, c'est aussi pour faire preuve de solidarité, pour montrer que nous sommes avec vous, que nous voulons vous soutenir dans la mesure de nos moyens. » PATRICK DEBUCQUOIS Secrétaire général - Caritas Belgique « Je suis très impressionné par la quantité et la qualité du travail accompli par Caritas. Caritas fait vraiment la différence là où les gens ont besoin de soutien et d'encouragement. Je pense que cela correspond à ce que Caritas essaie de faire dans le monde entier, dans toutes les situations où les gens peuvent se sentir désespérés : Caritas offre de l'espoir et des moyens pratiques pour faire face aux difficultés. » Les délégués de Caritas Europe ont visité un certain nombre de projets sociaux et pastoraux mis en œuvre par Caritas Jérusalem, y compris deux œuvres traitant des handicaps : la Maison de l'Enfant Divin à Bethléem, où les Sœurs du Verbe Incarné s'occupent d’enfants en situation de handicap, et le Centre Basma de Beit Sahour, qui cherche à créer des opportunités d'emploi pour les jeunes et les adultes handicapés, afin de leur fournir une source de revenus. La délégation a également été informée des interventions menées par Caritas Jérusalem dans le cadre de projets de développement, tels que la réhabilitation et la mise en valeur de terres agricoles dans la région d'Al-Makhrour, dans le gouvernorat de Bethléem. NATALIA PEIRO Secrétaire générale - Caritas Espagne « Il est très important que Caritas continue à soutenir les personnes les plus fragiles et les plus vulnérables en Terre Sainte. Nous avons connu plusieurs œuvres qui soutiennent les personnes handicapées et Caritas est là pour soutenir les personnes les plus vulnérables de la société. » ANTON ASFAR Secrétaire général - Caritas Jérusalem « C'est un moment important pour Caritas Jérusalem, où nous accueillons nos invités et nos frères de Caritas Europe pour visiter les différents projets et programmes de Caritas, et pour en savoir plus sur la présence chrétienne en Terre Sainte. Nous dépendons de leur soutien et de leur solidarité. Nous sommes très reconnaissants de cette visite. » MARIA NYMAN Secrétaire générale - Caritas Europe « Je pense que c'est là le caractère unique de Caritas : marcher vraiment les uns à côté des autres et toujours rechercher la dignité de chaque personne. Nous sommes avec vous, nous prions pour vous et nous sommes très reconnaissants du travail que vous accomplissez. C'est vraiment une bénédiction et un honneur pour moi ainsi que pour toute la délégation d'être ici. » Source: Site Web Christian Media Center Foto: © Custodia Terrae Sanctae

Dix ans se sont écoulés depuis le 13 mars 2013, date à laquelle Jorge Mario Bergoglio a été élu sur le trône de Pierre. Un pontificat marqué par la passion de l'évangélisation et la volonté constante de réformer l'Église dans un sens missionnaire. Une décennie au cours de laquelle le temps a pris deux dimensions différentes: l'une progressive, pour lancer des processus, et l'autre circulaire, pour aller à la rencontre des autres et en revenir enrichi dans la pensée et dans le cœur. «Le temps est supérieur à l'espace» : cette affirmation du Pape François, contenue dans sa première exhortation apostolique, Evangelii gaudium , résume les dix années qui se sont écoulées depuis le début de son pontificat. En effet, pour Jorge Mario Bergoglio - premier pape jésuite, premier originaire d'Amérique latine, premier à choisir le nom de François et, dans les temps modernes, à être élu après la démission de son prédécesseur – «l'espace cristallise les processus, le temps projette plutôt vers l'avenir et nous pousse à marcher avec espérance» . Cette compréhension du temps devient donc une clé pour interpréter l’actuel pontificat, qui se déroule selon deux voies: l'une progressive et l'autre circulaire. La première est celle qui permet d' «initier des processus» ; la seconde, en revanche, est la dimension de la rencontre et de la fraternité. Dans la dimension progressive, il y a tout d'abord la Constitution apostolique Praedicate evangelium: promulguée en 2022, elle donne une structure plus missionnaire à la Curie romaine. Parmi les nouveautés introduites, citons la création du Dicastère pour le service de la charité et du nouveau Dicastère pour l'évangélisation, présidé directement par le Souverain pontife. Le document met également l'accent sur l'implication des laïcs dans la Curie romaine et finalise les nombreuses réformes mises en œuvre, depuis une décennie, par le Pape François dans les domaines de l’économie et de la finance, dont la création du Secrétariat pour l'économie en 2015. La conversion écologique Les processus initiés par Jorge Maria Bergoglio concernent également l'œcuménisme, le dialogue interreligieux et la synodalité. En 2015 Il institue une Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, célébrée chaque année le 1er septembre avec l'Église orthodoxe, afin d'exhorter les chrétiens à une «conversion écologique». Une exhortation également reprise dans la deuxième encyclique du Souverain pontife (la première, Lumen fidei, est rédigée en partie avec son prédécesseur, Benoît XVI), Laudato si' sur la sauvegarde de la maison commune, également publiée en 2015. L'idée maîtresse du document est l'exhortation à un «changement de cap» afin que l'homme prenne la responsabilité de s'engager à «prendre soin de la maison commune» . Un engagement qui comprend également l'éradication de la misère, la prise en charge des pauvres et l'accès équitable, pour tous, aux ressources de la planète. Le 12 février 2016, à Cuba, François a rencontré le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Kirill, et a signé avec lui une déclaration commune pour mettre en pratique « l'œcuménisme de la charité », c'est-à-dire l'engagement commun des chrétiens à construire une humanité plus fraternelle. Un engagement tragiquement actuel alors que, le 16 mars 2022, au plus fort de la guerre en Ukraine, François et Kirill ont eu un entretien virtuel dans lequel ils ont réaffirmé leur effort commun pour «éteindre l'incendie» en se concentrant sur le « processus de négociation ». Paix et réconciliation Le pèlerinage œcuménique pour la paix au Sud-Soudan, effectué le mois dernier par le Souverain pontife en compagnie de l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, et du modérateur de l'assemblée générale de l'Église d'Écosse, Iain Greenshields, est également inoubliable. En ce qui concerne le dialogue interreligieux, le document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signé le 4 février 2019 par le pape et le grand imam d'Al-Azhar Ahamad al-Tayyib, à Abou Dhabi, représente une étape importante dans les relations entre le christianisme et l'islam, car il encourage le dialogue interreligieux et condamne sans équivoque le terrorisme et la violence. Sur le front de la synodalité, François met en œuvre un changement important: la prochaine assemblée générale ordinaire, la 16e, prévue au Vatican en deux étapes, en 2023 et 2024, sur le thème «Pour une Église synodale : communion, participation et mission», sera l'étape finale d'un parcours de trois ans, fait d'écoute, de discernement et de consultation, divisé en trois phases: diocésaine, continentale et universelle. Dans le calendrier progressif de François, il y a aussi la lutte contre les abus, au premier rang de laquelle le sommet sur la protection des mineurs, qui s’est tenu au Vatican en février 2019. Expression claire de la volonté de l'Église d'agir avec vérité et transparence, cette rencontre a débouché sur le Motu proprio Vos estis lux mundi, qui établit de nouvelles procédures pour signaler les cas de harcèlement et de violence et garantir que les évêques et les supérieurs religieux rendent des comptes. L'attention aux périphéries La deuxième dimension, la dimension «circulaire» du pontificat du Pape Bergoglio, tourne autour de son attention aux périphéries, tant géographiques qu'existentielles: d'ici, dit François, on voit mieux la réalité que du centre, et c'est d'ici que l'on revient enrichi dans la pensée et dans le cœur. Les 40 voyages apostoliques internationaux, quasiment tous avec des destinations périphériques, sont emblématiques de cela, tout comme ses 36 visites pastorales en Italie, réparties entre des moments privés et des rendez-vous publiques: le premier voyage, effectué le 8 juillet 2013, avait pour destination l'île de Lampedusa, cœur dramatique du phénomène migratoire en Méditerranée. La visite, en avril 2016, au camp de réfugiés de Lesbos en Grèce, à l'issue de laquelle François a accueilli 12 réfugiés syriens, ramenés dans le vol papal afin qu'ils puissent être assistés à Rome, est également d'une grande importance. Le thème de la migration, (à développer selon quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer) est une autre déclinaison du « temps circulaire » de l'actuel pontificat, « puisqu'il englobe la lutte constante contre la «culture du déchet» et la «mondialisation de l'indifférence». Le «temps circulaire» de Jorge Maria Bergoglio s'inscrit également dans son engagement incessant en faveur de la paix. L'encyclique Fratelli tutti en est une expression admirable: publiée le 4 octobre 2020, elle appelle à la fraternité et à l'amitié sociale et dit fermement non à la guerre. Deux ans plus tard, lorsque le conflit en Ukraine explosera, l'exhortation contenue dans ce document pour une «paix réelle et durable» qui part d'une «éthique globale de la solidarité» semblera prophétique, dans un monde qui vit de plus en plus «une troisième guerre mondiale par morceaux». La «diplomatie de la paix» D'autres exemples de cette «diplomatie de la paix» promue par le Pape sont l'«Invocation pour la paix en Terre sainte» , organisée le 8 juin 2014 dans les jardins du Vatican avec les présidents israélien Shimon Peres et palestinien Mahmoud Abbas, et l'établissement de relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, le 17 décembre de la même année. Un événement historique pour lequel François lui-même a passé des mois à envoyer des missives aux chefs d'État des deux pays, Barack Obama et Raúl Castro, les exhortant à «entamer une nouvelle phase» . Dans le même ordre d'idées, on peut ajouter l'accord provisoire entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine sur la nomination des évêques, stipulé en 2018, renouvelé en 2020 et prolongé de deux ans en 2022. Par ailleurs, en cette dernière année marquée par le conflit en Ukraine, le Pape s'engage personnellement pour la paix: le 25 février 2022, il rend visite à l'ambassadeur de la Fédération de Russie près le Saint-Siège, Alexandre Avdeev, et s'entretient à plusieurs reprises au téléphone avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Ses appels à faire taire les armes sont également nombreux et répétés. Même l'évangélisation - ou plutôt la passion de l'évangélisation, comme l'indique le thème du cycle de catéchèse actuellement développé lors des audiences générale - s'inscrit dans la dimension temporelle «circulaire» de François: explicitée en 2013 depuis Evangelii gaudium, l’évangélisation doit être caractérisée par la joie, par la «beauté de l'amour salvifique de Dieu», par une Église «en sortie», proche des fidèles, prête à la «révolution de la tendresse» . L’Espérance ne déçoit pas François entretien avec ses prédécesseurs un lien fort, marqué, le 27 avril 2014, par la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II, rejoints par Paul VI, canonisé le 14 octobre 2018, et Jean-Paul Ier, béatifié le 4 septembre 2022, et dont le Pape actuel rappelle le sourire comme symbole d'une «Église au visage joyeux». Mais une place particulière revient au Pape émérite Benoît XVI, décédé le 31 décembre 2022. En dix ans, le Pape n'a jamais caché l'immense respect qu'il éprouve pour Joseph Ratzinger: à plusieurs reprises, il loue sa finesse théologique, sa gentillesse et son dévouement. Le 5 janvier dernier, il a présidé ses funérailles sur la place Saint-Pierre, premier souverain pontife de l'époque contemporaine à célébrer les obsèques d'un de ses prédécesseurs. François entame donc la onzième année de son pontificat, et il le fait avec espérance: celui qui espère ne sera jamais déçu, dit le Pape, parce que l'espérance a le visage du Seigneur ressuscité. Source: Site Web Patriarcat Latin de Jérusalem Photo : © Patriarcat Latin de Jérusalem

Une visite pour exprimer la proximité du Pape, mais aussi pour connaître les besoins des victimes du séisme et intervenir avec des aides ciblées. Du 17 au 21 février, une petite délégation du Dicastère pour les Eglises orientales, conduite par le préfet, Mgr Claudio Gugerotti, et accompagnée par le nonce, le Card. Mario Zenari, a visité les zones touchées par le tremblement de terre en Syrie et en Turquie. Mgr CLAUDIO GUGEROTTI Préfet des Eglises orientales « Je trouve encore une société de solidarité, une société de personnes qui croient toujours aux valeurs, des gens, d'une manière ou d'une autre, continue d’espérer ». A Alep, Mgr Gugerotti a visité quelques structures dédiés aux premiers secours, rencontré des représentants de diverses agences caritatives ainsi que des chefs religieux. Il a célébré la messe dans la paroisse latine, et la cathédrale grecque-catholique. La délégation du Vatican a évoqué les inquiétudes des familles à l’égard de leurs maisons, rendues inhabitables, les difficultés de la vie quotidienne, le manque de nourriture et de travail décent et les espoirs des jeunes, qui n'ont connu qu'un pays en guerre. Fr HANNA JALLOUF, ofm Knayeh « 80% de nos maisons à Knayeh ont été complètement détruites. À Yakoubieh, nous avons 600 chrétiens, soit 210 familles. Si nous sommes toujours restés là, c’est grâce à notre foi et à notre histoire : St Paul est passé par là, et là St Paul a fortifié les chrétiens dans leur foi ». Alors que les gens commencent à retourner chez eux ou sont accueillis dans les centres gouvernementaux, certains veulent tourner leur regard vers le futur. FILIPPO AGOSTINO Fondation AVSI - Syrie « Nous avons aidé jusqu'à 132 familles, soit 500 personnes. La moitié des familles sont de retour chez elles aujourd'hui, soixante autres sont encore là, mais à partir de la semaine prochaine, elles seront déplacées dans de nouvelles maisons ». La Fondation Avsi a mis en place un centre médical pour les victimes du tremblement de terre, grâce à une collaboration avec l'hôpital Saint-Louis d'Alep. Un soutien psychologique sera aussi nécessaire. SHAFIKA ABDOU Assistante sociale – AVSI « Nous avons des personnes blessées physiquement, mais nous avons aussi des personnes blessées psychologiquement, traumatisées par ce qui s'est passé. Notre douleur est immense. Nous identifions leurs besoins afin de penser à l'avenir, la manière de les aider, comment être à leurs côtés, les soutenir et les accompagner ». Frère Khokaz, vicaire de la paroisse latine d’Alep, raconte, dans un message audio : Br KHOKAZ MESROB, ofm Alep « Ceux dont les maisons se sont complètement effondrées... ceux qui ont besoin d'un abri. Les gens qui ont peur de retourner dormir dans leurs maisons, parce que c'est vraiment effrayant. Comment et pourquoi nous sommes en vie, comment nous sommes debout .... Je n'en sais rien. Mais je sais qu'Il était là, soutenant les murs. Il était là et avec son amour, sa providence et sa miséricorde, il nous a protégés ». Monseigneur CLAUDIO GUGEROTTI Préfet des Eglises Orientales « Je vois le grand service que l'Église catholique rend, et les pères franciscains en particulier, avec une mentalité qui dépasse les frontières du "ceci est à moi, ceci est à toi", avec : "ceci est à nous". C'est une croissance culturelle qui devient aussi une croissance civile et qui pourrait être le véritable avenir de ce pays » Source: Site Web Christian Media Center Photo: shutterstock.com photo

FR JOHNNY JALLOUF, ofm Custodie de Terre Sainte « Nous avons entendu avec douleur la nouvelle du tremblement de terre en Turquie et en Syrie, d'où nous venons, déjà touché par 12 ans de guerre. Le séisme est venu ajouter de la douleur là où la plaie est encore ouverte ». Les jumeaux George et Johnny, tous deux franciscains de la Custodie de Terre Sainte, sont partis le 15 février avec un autre frère, direction Alep. Cette " équipe " est la première de plusieurs groupes de franciscains de la Custodie qui se relaieront au cours des prochaines semaines pour apporter de l'aide, tant à la population qu'à leurs confrères qui assistent sans relâche les personnes refugiées depuis la catastrophe. FR GEORGE JALLOUF, OFM Custodie de Terre Sainte « Nous y allons pour aider nos frères et pour être proches des gens. On aidera là où il y a des besoins, en fonction de ce qu'on nous demande. » FR FRANCESCO PATTON, OFM Custode de Terre Sainte « Il y aura certains de nos jeunes frères qui se relaieront pour servir là-bas. Dès que cela sera possible, j'essaierai moi-même d'aller rendre visite aux frères, pour les encourager et aussi pour être prêt des gens ». Les bagages sont légers : quelques effets personnels, un peu d'aide pour ceux qui ont tout perdu. Mais surtout de l'espoir : FR JOHNNY JALLOUF, ofm Custodie de Terre Sainte « L'espérance en ce Dieu qui nous a appris qu'après la crucifixion, il y a une résurrection.Notre espérance, c'est celle-là, Nous l'apporterons, et nous essaierons par notre présence de la transmettre au peuple ». À ceux qui suivent de plus loin, les frères demandent de les accompagner par la prière et les dons à travers les canaux mis à disposition par la Custodie et Pro Terra Sancta, pour couvrir les besoins dans cette phase qui est encore celle de l'urgence. FR FRANCESCO PATTON, OFM Custode de Terre Sainte « J'ai été frappé par la générosité avec laquelle ils se sont mis à la disposition de la population. Ils n'ont jamais fait passer leur propre bien et leur sécurité personnelle avant le bien et l'aide qu'ils pouvaient donner aux autres ». Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Custodia Terrae Sanctae

Un repas chaud, un abri contre le froid, une communauté pour entretenir l'espoir. Dès la première heure qui a suivi le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie dans la nuit du 5 au 6 février, l'Église a ouvert ses portes à ceux qui ont tout perdu en un instant. Frère BAHJAT KARAKACH, ofm Curé latin d'Aleppo "Nous nous sommes faits réveillés vers 4 heures par une forte secousse sismique. Nous sommes descendus. De nombreuses personnes ont fui leurs maisons. Il faisait nuit noire car il n'y avait plus d'électricité. Ici, nous avons accueilli les gens dans l'église jusqu'au matin ; nous avons célébré la messe et ouvert la salle paroissiale pour accueillir les gens et leur donner de la nourriture". En Syrie, les frères de la Custodie de Terre Sainte sont présents avec plusieurs couvent : à Damas, à Alep, mais aussi à Lattakiah, et à Yakoubieh et Knayeh. C'est dans ces villages que les dégâts les plus importants ont été enregistrés. Fr FRANCESCO PATTON, OFM Custode de Terre Sainte « La rôle de nos frères n'est pas seulement matériel mais aussi humain et spirituel. Ils essaient de faire ce qu'ils peuvent pour remonter le moral de la population. Eux-mêmes se sentent parfois impuissants, mais ce sont la force de la foi et le désir de donner de soi, qui font partie de notre vie, qui les soutiennent, eux, et tout le monde. » A Alep, la paroisse latine a subi des dégâts mineurs : le clocher de l'église a perdu quelques pierres. Les franciscains se sont immédiatement mobilisés pour offrir leur solidarité à ceux qui fuyaient sous la pluie et dans le froid, certains encore en pyjama. La cantine paroissiale, qui servait déjà environ 1 200 repas par jour aux plus démunis, en sert désormais environ 4 000. Une aide rendue possible grâce au soutien de l'Associazione Pro Terra Sancta, qui soutient de nombreux projets de la Custodie, et qui a lancé une collecte de fonds d'urgence. GIACOMO PIZZI Association Pro Terra Sancta "Ce soir, nous avons accueilli 500 personnes. Nous poursuivons l'aide d'urgence, et la distribution des repas. Les chiffres ont déjà doublé par rapport à hier, nous sommes à 3 ou 4 mille repas distribués". La communauté d'Alep a reçu la visite du cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, qui a voulu apporter un message de solidarité et aussi exprimer la proximité du Pape. "Ce sera un test d'humanité et nous serons jugés devant l'histoire" , a déclaré le cardinal, appelant la communauté internationale à "dépasser les intérêts politiques" . Fr. FRANCESCO PATTON, OFM Custode de Terre Sainte "Je crois qu'au niveau international, le sens de l'humanité devrait prévaloir et la communauté internationale elle-même devrait avoir non pas le courage, mais l'intelligence de lever ou au moins de suspendre les sanctions et de favoriser toute forme d'aide à la Syrie". Dehors, les gens continuent de fouiller, jour et nuit, les tas de décombres dans l'espoir de trouver des survivants. Chaque personne extraite vivante est une explosion de joie. À Alep, l'hôpital catholique Saint-Louis, l'un des établissements participant au projet "Hôpitaux ouverts" de l'ONG AVSI, accueille de nombreux blessés. Sœur Arcangela est en Syrie depuis plus de 50 ans. Et elle décrit une situation de plus en plus désastreuse : Sœur ARCANGELA ORSETTI Chef de l'hôpital de St. Louis "On a eu très peur, on a sauté de nos lits pour courir dans la cour de l'hôpital. On a accueilli les premiers blessés arrivés en urgence et appris ce qui s'était passé dans la ville. Il y a tant de morts, de blessés et tant de réfugiés…. C'est terrible. C'est la vie. Le sens de notre présence est de pouvoir soulager la souffrance, apporter un soutien, redonner de l'espoir à ceux qui le perdent à cause de la situation que nous vivons". Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Custodia Terrae Sanctae