Autres nouvelles

P. GABRIEL ROMANELLI Curé de la paroisse latine de Gaza « Au milieu de tous les évènements dramatiques que nous vivons ces jours-ci, nous avons reçu hier une consolation ; un appel de la part du Saint-Père. Il m'a contacté hier au téléphone, et également avant-hier, pour que je l’informe de la situation et que je lui donne des nouvelles de la communauté paroissiale de Gaza. Il m'a fait part de sa préoccupation, et a voulu montrer sa proximité. Je l'ai remercié d’avoir appelé à mettre fin à toutes les guerres et d’avoir lancé un appel à la paix... En attendant que la paix arrive. Hier, après m’avoir transmis ses salutations et sa prière, il a également appelé le père Youssef, les sœurs et la communauté de Gaza, actuellement réfugiés dans la paroisse, afin de leur donner sa bénédiction. Un vrai réconfort ! Nous savons que la prière du Saint Père représente la prière de toute l'Eglise. Puisse sa bénédiction guérir toutes les blessures de cette terre. » Le P. Gabriel Romanelli, membre de l'Institut du Verbe Incarné, est curé de l'église latine de Gaza depuis environ quatre ans. La communauté chrétienne située dans la bande de Gaza est toute petite. Dans cette région exclusivement musulmane, les chrétiens ne représentent que 0,05 % de la population. P. GABRIEL ROMANELLI Curé de la paroisse latine de Gaza « La communauté chrétienne de Gaza va bien. Elle souffre comme tout le monde, mais elle va bien. Dieu merci, nous n'avons pas à déplorer de victimes ; en revanche, les maisons de certains ont été détruites ou endommagées. Actuellement, il y a plus de 135 personnes de la communauté à l'intérieur de la paroisse. Sachant que nous sommes environ 1 000 en tout, 135 est un chiffre très élevé ! Dans l'église, nous leur offrons tout ce dont ils ont besoin : un endroit pour dormir, quelque chose à manger et à boire... Nous poursuivons également notre programme spirituel et de soutien pour les enfants et les adultes. Face à tant de besoins, nous sommes, comme le dirait Mère Teresa, une goutte d'eau dans l'océan ; mais sans nous, cette goutte d'eau manquerait. C'est ce qui nous pousse à faire le bien depuis toutes ces années. » Lorsque la guerre s’est déclenchée, le père Gabriel était en voyage et n'a pas pu retourner à Gaza. Il se trouve actuellement dans la ville de Bethléem, en Palestine. P. GABRIEL ROMANELLI Curé de la paroisse latine de Gaza « J'aimerais tant y retourner ! J'ai demandé à entrer. Je sais que si je suis ici, c'est par la volonté de Dieu... Mais mon troupeau est là-bas ! Mon peuple est là-bas ! Heureusement, les âmes qui veulent aider ne manquent pas. Et c’est pourquoi des ouvertures humanitaires sont nécessaires ; elles sont nécessaires pour combattre la pauvreté, les besoins en matière de santé, d’eau, et d’électricité. » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

VILLE DU VATICAN – Le 30 septembre 2023, sur la place Saint Pierre, Sa Sainteté le pape François nommait le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Pierbattista Pizzaballa, cardinal de la Sainte Eglise romaine, parmi 20 nouveaux cardinaux, au cours d’un Consistoire ordinaire public auquel assistaient des milliers de fidèles de diverses nations. Des personnes de toutes nationalités, unies par une même foi, se sont réjouies lorsque Sa Sainteté a présidé aux nominations, remettant la barrette écarlate et plaçant sur la main de chaque nouveau cardinal un anneau avec ces paroles : « Recevez cet anneau de la main de Pierre et sachez qu’avec l’amour du Prince des Apôtres, votre amour pour l’Eglise est renforcé. » Dans son homélie, le pape François a réfléchi sur l’unité et la diversité dans l’Eglise, soulignant l’importance de la synodalité sous l’égide de l’Esprit Saint, le « Maître de la marche ensemble ». C’est pourquoi il a choisi l’histoire de la Pentecôte comme lecture biblique et a attiré notre attention sur la similitude entre tous ces juifs de nationalité et de langue différentes qui s’étaient rassemblés alors que les Apôtres prêchaient (Actes 2, 1-11) et les nouveaux cardinaux originaires « de toutes les régions du monde, de la plus grande diversité de nations ». Il a par conséquent souligné qu’avant d’être « apôtres », avant d’être prêtres, évêques, cardinaux, les pasteurs devraient se souvenir qu’ils sont « Parthes, Medes, Elamites, … ». S’adressant au nouveau Collège des cardinaux, il les a appelés a travailler pour « une Eglise toujours plus symphonique et synodale » en se confiant à l’Esprit Saint qui « crée diversité et unité" et "est l’harmonie elle-même ». Le Pape utilise l’image de l’orchestre pour clarifier cette nouvelle mission qui incarne simultanément diversité et unité : « La diversité est nécessaire, elle est indispensable » . Tout le diocèse s’est réjoui quand Sa Sainteté a remis à Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa la bulle pontificale. Elle est le décret formel annonçant sa création comme cardinal, en espérant que cet acte renforcera la voix de Jérusalem au sein de l’Eglise et dans le monde. Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur gratitude pour l’intérêt que le Saint-Siège porte à la Terre Sainte et au Moyen Orient dans son ensemble, en particulier à la ville de Jérusalem, cœur de l’Eglise. M. Bader Rabie, habitant de Jérusalem venu à Rome pour assister à la cérémonie, a déclaré : « C’est depuis cette Terre Sainte que la bonne nouvelle s’est répandue dans le monde. C’est la source de la foi chrétienne et c’est pourquoi les chrétiens de ce pays sont les descendants des premiers chrétiens qui, au fil des générations ont pris sur eux la responsabilité de répandre la foi dans tous les pays jusqu’à ce que la foi chrétienne devienne universelle. ». Aujourd’hui, les chrétiens de Terre Sainte sont confrontés à de nombreux défis qui entravent la continuité de leur présence dans la région en raison de leur minorité. Mais la création de Sa Béatitude comme cardinal montre le soutien affectueux de l’Eglise catholique à notre égard, et un rayon d’espoir pour de nouvelles collaborations entre le monde et nous. « La Ville Sainte rencontre la Ville Eternelle en la personne de S.B. le cardinal Pierbattista » affirme Demetrio Maltese, volontaire italien de la Casa Kerigma (dirigée par l’ONG italienne Attendiamoci et le prêtre Fidei donum P. Valerio Chiovaro) qui assistait à la célébration avec un groupe de 15 jeunes d'Attendiamoci encadré par le père Chiovaro. « Nous sommes venus de toute l’Italie pour exprimer notre soutien à Sa Béatitude au moment où il entame sa nouvelle mission comme cardinal, une mission qui l’appelle à continuer de protéger la foi incarnée dans l’Eglise de Jérusalem, usque ad sanguis effusionem, comme le montre la couleur rouge écarlate. » Mr. Anton Asfar, secrétaire général de Caritas Jérusalem, a exprimé sa fierté à l’égard de la création de Sa Béatitude comme cardinal en disant : « cette nomination est venue comme une réponse au désir des chrétiens de Terre Sainte d’être embrassés par l’Eglise universelle. ». Il ajoutait que Caritas avait repris les mots du Patriarche pour décrire son travail dans la ville de Gaza : « N ous mettons l’amour en action ». Le Consistoire a été suivi d'une visite de courtoisie, au cours de laquelle S.B. le cardinal Pierbattista Pizzaballa, a accueilli tous ceux venus le féliciter au Palais Apostolique ; les évêques et les prêtres du Patriarcat, divers évêques et chefs d'Églises, ainsi que les délégations de Jordanie, de Palestine, d'Israël, de Chypre et des États-Unis d'Amérique, ses paroissiens de Bergame, le personnel du Patriarcat Latin, les Chevaliers et Dames du Saint Sépulcre. Il est à noter que Sa Béatitude a accordé un titre honorifique à l'église des Chevaliers du Saint-Sépulcre à Rome, l'église de Saint Onuphrius, l'ermite. Après sa création, le Patriarche s’est exprimé ainsi : « La mission du Patriarcat latin de Jérusalem et ma mission en tant que Patriarche restent les mêmes. Le fait de m’accorder ce nouveau rang ne change pas ma mission mais en accroit l’importance et la signification. Je suis heureux d’être une voix pour les chrétiens de cette terre dans le monde et en même temps d'enraciner le travail de Sa Sainteté dans la promotion du dialogue œcuménique en Terre Sainte. Je reste un pasteur pour la communauté chrétienne afin de la guider à travers les différents bouleversements auxquels elle peut être confrontée sur le plan social et politique, en l'exhortant à vivre l'Évangile, qui est la seule vérité qui apportera la paix ». Sa Béatitude le cardinal Pierbattista Pizzaballa a présidé sa première messe pontificale le dimanche 1er octobre 2023 en la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, avec la participation de plusieurs évêques et prêtres, en présence d'une grande foule de croyants. Sa Béatitude a exprimé sa gratitude pour le soutien, l'amour et la confiance qu'il a reçus récemment, remerciant tous ceux qui ont partagé avec lui la joie de son élévation, un cadeau fait au diocèse de Jérusalem. Dans son homélie, Sa Béatitude a réfléchi sur le caractère humble et le « regard de Saint Pierre», un regard expert « qu'il a acquis en regardant d'abord le Christ . » Il a appelé le diocèse de Jérusalem à surmonter ses difficultés en revêtant le regard mûr de Pierre, à vivre l'amour que le Christ a appelé de ses vœux, en disant : L'identité chrétienne n'est pas un rempart à défendre, mais une maison hospitalière et une porte ouverte sur le mystère de Dieu et de l'Homme où tous sont les bienvenus. Avec le Christ, nous sommes pour tous. Voilà, frères et sœurs, comment j'aimerais vivre et "agir" en tant que cardinal. C'est ainsi que j'aimerais que le Patriarcat latin, qui est étonnamment devenu une institution cardinalice, vive sa vocation et sa mission. « C'est ainsi que je voudrais que vous choisissiez tous chaque jour d'être des chrétiens, des disciples du Christ, soutenus par ma prière, tout comme je sais que je suis soutenu par la vôtre ». Le diocèse se prépare maintenant à accueillir les célébrations de bienvenue au retour de Rome de S.B. le cardinal, en commençant par l'entrée solennelle à la Porte de Jaffa, et en présidant une messe pontificale à la basilique du Saint-Sépulcre, puis à Bethléem, Nazareth, en Jordanie et à Chypre. Chloe Courtois/lpj.org Source: Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Ce samedi 30 septembre 2023, à 10 heures, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, le pape François a célébré le Consistoire ordinaire public pour la création de 21 nouveaux cardinaux. « En pensant à cette célébration, » a déclaré le Saint Père, « ce texte des Actes des Apôtres m'est venu à l'esprit (cf. 2, 1-11). Il s'agit d'un texte fondamental : le récit de la Pentecôte, le baptême de l'Église... Mais en réalité, ma pensée a surtout été attirée par un détail particulier : par cette expression sortie de la bouche des juifs qui "habitaient alors à Jérusalem" (v. 5). Ils ont déclaré : "Nous sommes des Parthes, des Mèdes, des Élamites..." (v. 9). » « Il s'agit ici d’appliquer à nous-mêmes – et je suis le premier à le faire – l'expérience de ces juifs qui, par un don de Dieu, se sont retrouvés protagonistes de l'événement de la Pentecôte, c'est-à-dire du "baptême" de l'Esprit Saint. C’est cela qui a donné naissance à l'Église une, sainte, catholique et apostolique. L'Église mère qui parle dans toutes les langues. » Après la remise de la bulle de création et l’assignation de la diaconie, le pape a échangé une accolade avec chacun des nouveaux cardinaux. Parmi ces derniers figuraient Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins, et Son Éminence Claudio Gugerotti, Préfet du Dicastère pour les Eglises Orientales. Le Collège des cardinaux compte désormais 243 membres, dont 137 électeurs. Depuis le rétablissement du Patriarcat latin, c’est la deuxième fois qu’un patriarche de Jérusalem est créé cardinal, et la première fois qu’il s’agit d’un cardinal résident. Immédiatement après le Consistoire, dans la salle des Bénédictions, les nouveaux cardinaux ont salué les amis et les pèlerins venus du monde entier pour accompagner leurs pasteurs. Le jour suivant, un dimanche, les nouveaux cardinaux ont rencontré leur communauté. Dans la basilique papale de Sainte-Marie-Majeure, où est conservée la relique du berceau de l'Enfant Jésus, Sa Béatitude Cardinal Pizzaballa a célébré l'Eucharistie avec ceux venus à Rome de Terre Sainte, d'Amérique et d'Europe spécialement pour lui. « Qu'est-ce qui fait la spécificité d'un cardinal ? » s'est demandé le Patriarche dans son homélie. « C’est devenir Père de l'Église de Rome et donc de l'Église universelle – ce qui signifie regarder le Christ, et le monde, avec Pierre. Mais il y a un premier Pierre, avant le reniement, et un second Pierre, qui renaît du regard plein de pardon de Jésus. Un dirigeant qui n'a pas fait l'expérience du pardon, devient vite ingérable. » « Jérusalem », a poursuivi Sa Béatitude, « est une ville d'une richesse extraordinaire mais également une ville de nombreuses peines, tensions et lacérations. En tant qu'Église de Jérusalem et de Rome, nous avons toujours ce mandat : être ceux qui rappellent au monde de regarder vers le Christ avec Pierre – le deuxième Pierre. » À la fin de la messe, le cardinal a été accueilli par de chaleureux applaudissements de la part de ses confrères, amis et fidèles. S.B. Card. PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « Nous vivons un très beau moment d'Église, un moment d'Église universelle. Rome et Jérusalem sont unies, et toutes les réalités de Jérusalem sont présentes, ensemble avec l'Église de Rome. Il nous faut en profiter pour réfléchir plus profondément au ministère de Pierre, à son service, en gardant nos regards dirigés vers le Christ. » Mgr WILLIAM SHOMALI Vicaire patriarcal latin pour Jérusalem et la Palestine « Le Saint-Père a eu l'idée d'attirer à nouveau l'attention, non seulement sur la personne bien-aimée de Mgr Pizzaballa, mais aussi sur la réalité que ce dernier gère : une église minoritaire qui se trouve en Terre Sainte, au milieu d'un long conflit qui n'a pas encore trouvé de solution. Il sera la voix de l'Église, la voix de ceux qui réclament paix et justice. » MAY BATHISH Paroisse de Jérusalem « C'est un grand honneur d'être ici, non seulement pour moi mais aussi pour toute notre communauté de Jérusalem. Le cardinal Pizzaballa nous est vraiment cher, nous le sentons très proche de nous. » Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte « Il s'agit d'une nomination qui est également pertinente au regard de la situation que connaissent les chrétiens, non seulement en Terre Sainte au sens strict, mais aussi dans l'ensemble du Moyen-Orient. Une situation de souffrance, de martyre, qui voit aussi une réduction progressive de la présence chrétienne. Pour nous, frères de la Custodie de Terre Sainte, c'est un aussi motif de joie bien particulier, car le cardinal Pizzaballa est l'un de nos confrères. Il a été Custode en Terre Sainte pendant douze ans et il sera donc en mesure de soutenir et d'encourager notre propre présence, celle de gardiens des lieux saints sur mandat du Saint-Siège. Nous lui souhaitons naturellement du fond du cœur que le rouge de la pourpre s'incarne dans sa passion et son amour ardent pour les chrétiens de Terre Sainte, et dans sa volonté de donner sa vie pour l'Église de Terre Sainte. » Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Quelques jours avant sa création en tant que cardinal, S.B. Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins, est retourné dans sa région natale de Bergame, en Italie, pour participer à une conférence sur la paix. « La paix : entre prophétie et diplomatie ». Tel était le titre de la conférence organisée par la Fondation Jean XXIII de Bergame, l'Institut Paul VI et l’Opéra pour l'éducation chrétienne de Brèche ( Opera per l'Educazione Cristiana de Brescia ). L’évènement a vu la participation de deux voix, avec deux expériences différentes : celle du patriarche et celle de Staffan de Mistura, ambassadeur des Nations unies et envoyé de l'ONU dans les zones en guerre. Les deux hommes ont ainsi pu discuter de la vision intégrale de la paix, du dialogue interreligieux et de l'avenir de l'Organisation des Nations unies. S.B. PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « Le pape Jean nous rappelle dans son "Pacem in Terris" que la paix a besoin d'un développement intégral, d'une vision intégrale de la vie. La diplomatie est donc nécessaire, la politique l’est également, mais la religion aussi – et nous l’avons constaté ces dernières années. Nous ne pouvons parler de paix s'il n'y a pas de développement économique égalitaire, s'il n'y a pas de respect des droits humains, si le rôle des femmes n'est pas valorisé... La paix a aujourd'hui besoin d'une approche globale, intégrale. » ARMANDO SANTUS Président de la Fondation du Pape Jean XXIII de Bergame « Dans son introduction, Mgr Francesco Beschi, évêque de Bergame, a déclaré qu’il nous fallait surmonter l'indifférence à l'égard de la paix. Pour ce faire, la leçon nous vient des grands pontifes lombards du XXe siècle, Roncalli et Montini, qui nous ont appris qu'avec la vertu du dialogue et de la patience, il est possible d'obtenir des résultats extraordinaires. » Lors de cette vaste réflexion sur la paix, le Patriarche n'a pu que citer Jérusalem en exemple. « La paix est un effort continu », a-t-il souligné. « C'est travailler à reconnaître l'existence de l'autre. Nous essayons donc d’agir sur le territoire, de créer des opportunités de rencontre partout où c'est possible. Dans nos écoles, avec les quelques acteurs présents, nous tentons de fournir des opportunités de vie et de développement : nous parlons de paix, mais ce n’est pas suffisant. Il est tout aussi important que toutes les familles puissent vivre dans la dignité, et nous devons veiller à ce qu’il s’agisse d’une dignité réelle, concrète. Le dialogue interreligieux le plus efficace est celui qui implique directement les personnes et les autorités religieuses locales, qui ont des relations directes avec le territoire : le dialogue doit être un lieu de rencontre. » S.B. PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « Jérusalem nous rappelle beaucoup de choses : tout d'abord, que nous ne sommes pas maîtres du temps. Nous voulons toujours trouver une solution tout de suite, immédiatement, alors que les solutions ont besoin de temps, elles doivent mûrir. Jérusalem nous rappelle aussi qu'il est important d'écouter les raisons de l'autre, et surtout elle nous rappelle que la paix n'est pas seulement des accords écrits, ou des compréhensions : la paix vient d'en bas, elle a besoin du soutien et de la prière de la population. » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Le Sacré Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie sont deux solennités liturgiques relativement récentes, mais qui trouvent leur fondement dans les Écritures et la Tradition de l'Église. Avec le frère Claudio Bottini, nous vous invitons à tourner le regard vers le Calvaire afin d'approfondir, à travers les Écritures et l'enseignement du Magistère, les grâces qui jaillissent de ces deux cœurs. Fr. CLAUDIO BOTTINI, ofm Studium Biblicum Franciscanum « Dans la Bible, le cœur désigne la personne et le siège de son être intérieur, de ses sentiments, de ses désirs, de sa volonté, de ses décisions. Ici, sur le Calvaire, le cœur du Christ nous a été donné, a été manifesté lorsque le soldat l’a blessé. De ce cœur, d'où ont jailli le sang et l'eau - symboles des sacrements de l'Église - est née l'Église. » « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Mt. 11:28-30) Fr. CLAUDIO BOTTINI, ofm Studium Biblicum Franciscanum « Le cœur de Jésus est déjà évoqué dans l'Évangile. Il en parle lui-même lorsqu'Il dit à ses disciples, dans un moment de fatigue, "venez et reposez-vous. Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur". Jésus nous offre Son cœur : la douceur et l'humilité ne sont pas synonymes de faiblesse, de soumission. Devenir humble, devenir doux signifie prendre force et courage pour vaincre l'égoïsme, pour vaincre la froideur, pour s'approcher de bon cœur de ceux qui souffrent. » L'humilité et la douceur sont deux adjectifs que l'on doit apprendre à l'école de l'Évangile, à travers un long parcours de disciple. Fr. CLAUDIO BOTTINI, ofm Studium Biblicum Franciscanum « Contempler le cœur du Christ, c'est mettre Son cœur à l'unisson du nôtre. Et donc le rendre doux, humble, capable d'aimer d'un amour fécond, fidèle, sans partage, d'aimer par l'Esprit Saint. C’est apprendre à aimer nos frères comme le Christ les a aimés. Fils de Dieu avec un cœur d'homme, Il a aimé tous les hommes d'un amour infini. » Chaque jour, des milliers de pèlerins et de touristes du monde entier montent au Calvaire. En ce lieu, les frères commémorent la passion du Seigneur en parcourant le chemin de croix. Chaque jour, la messe est célébrée en différentes langues à l'endroit même où l'on commémore la mémoire du Seigneur, qui a donné Sa vie pour le salut de l'humanité. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © shutterstock.com photo

Le président israélien Isaac Herzog a rencontré les représentants de Églises chrétiennes mercredi 9 août à Haïfa. Il a redit, au nom de l’État d’Israël, son engagement à défendre « pleinement la liberté de religion et de culte en Israël », alors que les violences contre les chrétiens se multiplient. De nombreux membres de la communauté chrétienne de Haïfa sont descendus dans la rue ces dernières semaines pour protester contre les récentes incursions de groupes juifs radicaux dans les lieux saints chrétiens. À la suite de ces épisodes de violence, le président d'Israël, Isaac Herzog, a effectué une importante visite au monastère carmélitain de Stella Maris à Haïfa, lui-même concerné par ces tensions. La visite, mercredi 9 août, était de nature privée, le président Herzog étant accompagné de son épouse et d'une petite délégation de fonctionnaires. « Nous devons respecter les membres de toutes les religions, nous y sommes attachés depuis le début de notre existence. Aime ton prochain comme toi-même », a déclaré le président israélien. Isaac Herzog a souligné que « ces derniers mois, nous avons assisté à de graves phénomènes contre les confessions chrétiennes en Terre Sainte. Nos frères et sœurs, citoyens chrétiens, qui se sentent agressés dans leurs lieux de prière, dans leurs cimetières, dans les rues. Je considère ce phénomène extrémiste comme inacceptable à tous points de vue. Ce phénomène doit être éradiqué et je suis reconnaissant à la police et aux autres forces de l'ordre de prendre cette affaire au sérieux ». Personne ne devrait se sentir menacé, a-t-il estimé. « Mon message aux chrétiens résidant en Israël et aux fidèles du monde entier est que les communautés chrétiennes sont sûres, sécurisées et prospères en Terre Sainte », a conclu le président. La réunion a également été suivie par le chef de la police, Yaakov Shabtai. Une visite qui donne de l’espoir Le patriarche de Jérusalem, le cardinal désigné Pierbattista Pizzaballa, s'est exprimé au nom de toutes les communautés chrétiennes de Terre Sainte. Il a remercié le président israélien et les membres de sa délégation pour leur soutien. « Nous devons travailler ensemble pour renforcer le dialogue de solidarité et d'amour entre nous ,» a-t-il déclaré. « Nous vivons dans les mêmes lieux, côte à côte, et nous devons vivre en paix, construire notre avenir ensemble et nous soutenir les uns les autres », a-t-il ajouté, car « nous sommes tous enfants du même Dieu ». Don Piotr Żelazko, vicaire patriarcal des catholiques de langue hébraïque en Israël a commenté cette rencontre sur Radio Vatican-Vatican News. « La visite du président signifie un engagement à relever les défis et les préoccupations concernant la violence contre les chrétiens. En s'engageant avec des chefs spirituels et des représentants de diverses confessions, cette étape importante souligne le dévouement commun à cultiver une atmosphère de tolérance, de dialogue et d'unité ». À ses yeux, « la présence du commissaire Yaakov Shabtai, chef de la police d'Israël, porte un sentiment d'espoir, indiquant un pas positif vers la promotion d'un cadre plus étroit de paix, de compréhension mutuelle et de coexistence harmonieuse ». La visite présidentielle au monastère de Stella Maris représente « un symbole de la détermination collective à surmonter l'adversité et à ouvrir la voie vers un avenir plus compatissant et compréhensif », a insisté don Żelazko. Rencontre entre le président palestinien et le patriarche de Jérusalem Par ailleurs, informe le Patriarcat latin de Jérusalem, mercredi 9 août également, le président Mahmoud Abbas, président de l'État de Palestine, a accueilli dans le district de Ramallah le cardinal Pierbattista Pizzaballa et sa délégation. En présence du Dr. Ramzi Khoury, président du Haut Comité Présidentiel des Affaires des Églises en Palestine, et de quelques membres, Mahmoud Abbas a félicité Mgr Pizzaballa pour sa nomination en tant que cardinal de la Ville Sainte, déclarant qu’il s’agissait une source de fierté pour «tous, chrétiens et musulmans». «Il nous incombe de travailler à la justice et à la paix dans la région», a-t-il ajouté. Mahmoud Abbas a affirmé qu'il poursuivait ses efforts pour parvenir à la paix pour le peuple palestinien. Il a terminé en envoyant un message de paix au Pape François, lui souhaitant une bonne santé et des bénédictions. Père Paweł Rytel-Andrianik – Cité du Vatican Source: Site Web Vatican News Photo : © archives photographiques personnelles lds

Le patriarche latin de Jérusalem prend acte de l'augmentation des menaces et des intimidations à l'encontre de la communauté chrétienne en Terre Sainte. Dans un entretien à Radio Vatican-Vatican News, le futur cardinal Pizzaballa appelle à ne pas répondre par la violence: « Nous ne voulons pas de protection mais le respect des droits ». Depuis quelques mois, les actes d'intimidation, de menace et de violences à l'encontre des chrétiens de Terre Sainte se multiplient, en particulier sur le territoire israélien. Des églises ont été vandalisées, une statue du Christ détruite, un cimetière protestant profané et, plus récemment, des extrémistes juifs ont tenté d'occuper des églises dans la ville de Haïfa. Bien qu'il s'agisse d'une petite minorité, qui ne représente, ni ne bénéficie du soutien de la majorité des Israéliens, ces extrémistes juifs risquent de provoquer une explosion de violence, contre laquelle s'élèvent déjà des voix de responsables religieux de Terre Sainte, chrétiens et non-chrétiens. Dans un entretien accordé aux médias du Vatican, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Pierbattista Pizzaballa, qui recevra la barrette cardinalice des mains du Pape François le 30 septembre prochain, exprime son inquiétude face à la multiplication des actions violentes, mais souhaite conserver un brin d'espérance, dans un contexte socio-politique très complexe. Le patriarche appelle à l'application de la loi et au respect des garanties pour les communautés religieuses. Votre Béatitude, depuis quelques mois, on assiste à une recrudescence des intimidations et des violences à l'encontre des chrétiens en Terre Sainte, notamment sur le territoire d'Israël. Quelle est la situation? Malheureusement, c'est vrai, nous avons assisté à une augmentation des attaques au cours de cette dernière période. Disons que ces affrontements, ces crachats, ces accusations, ces insultes, ne sont pas nouveaux. Mais l'augmentation exponentielle de ces phénomènes, surtout dans la région de Jérusalem, dans la Vieille ville, est devenue un sujet de préoccupation et une question à l'ordre du jour qui inquiète à la fois la communauté chrétienne et les autorités israéliennes. Ces dernières disent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher cela, sans grand succès jusqu'à présent. Quel contexte rend possible cette augmentation des actions violentes? C’est très difficile à savoir... Il y a plusieurs aspects à prendre en compte. Tout d'abord, il y a une formation et une éducation dans certains milieux juifs, mais il ne faut pas généraliser. La grande majorité de la population juive israélienne, même religieuse, n'a rien à voir avec cela. Ces derniers mois, nous avons également vu de nombreux rabbins écrire et s'exprimer publiquement contre ces phénomènes, mais il est également vrai qu'il y en a qui incitent à tout cela. Il y a aussi une nouvelle génération de colons, mais ils ne sont pas seuls, qui sont moins habitués à rencontrer des réalités différentes des leurs. Il y a un climat général de violence dans le pays, que nous avons constaté à la fois dans la société israélienne et dans la société palestinienne. Cette culture générale de polarisation affecte tout cela. Quels sont les risques? Car nous pouvons supposer que la situation génère de la tension au sein de la communauté chrétienne... D'une part, le problème est que ces phénomènes augmentent, peut-être aussi soutenus, comme je l'ai dit, par un certain contexte culturel religieux; d'autre part, cependant, il y a aussi une communauté chrétienne qui se sent l'objet d'attaques aveugles basées sur la violence religieuse, la haine religieuse, le mépris religieux. Cela crée à son tour, même au sein de la communauté chrétienne, des tensions, du mécontentement et parfois, souvent même, de la colère. Vous parlez de la Vieille ville de Jérusalem, mais à Haïfa des événements inquiétants, différents, ont lieu… À Haïfa, il y a un phénomène différent lié à une personne spécifique, le rabbin Berland, qui est un peu hors de contrôle et qui, avec ses disciples, est convaincu qu'à Stella Maris, dans l'église des Carmélites, se trouve la tombe du prophète Élisée, qui n'existe pas en réalité. Il s'agit plutôt d'un phénomène sectaire. Ce rabbin a également été emprisonné pour différents types d'accusations. Il s'agit d'un phénomène légèrement différent, qui crée toutefois beaucoup de nervosité au sein de la communauté chrétienne, qui nous accuse même parfois, nous les chefs religieux, en disant: Que faites-vous? Pourquoi n'intervenez-vous pas? Pourquoi ne vous exprimez-vous pas contre ce phénomène? Selon vous, les lieux chrétiens ne sont-ils pas suffisamment protégés? Nous ne voulons pas de protection, nous voulons des garanties, nous voulons des droits: nous voulons vivre en citoyens libres dans un état démocratique. Qui peut intervenir aujourd'hui et apporter ces garanties? C'est aux autorités du pays -Israël, les Israéliens, la Palestine et les Palestiniens- de faire en sorte que toutes les réalités de la terre, quelle que soit leur appartenance religieuse, culturelle, ethnique ou autre, soient garanties. Avez-vous des réponses de la part des autorités ? Nous sommes en contact avec la police. Nous avons parlé au chef de la police, nous l'avons rencontré. Il est sous pression parce que les médias ont créé beaucoup de pression, ce qui est positif en ce sens. Les premiers résultats sont là, en ce sens que certaines personnes ont été arrêtées, mais il reste encore beaucoup à faire. Je dois dire que le gouvernement accorde moins d'attention à la question, peut-être parce qu'il a d'autres priorités. Le président de l'État d'Israël est très actif et s'est exprimé très clairement, publiquement, contre cela. Y a-t-il un lien, selon vous, entre l'augmentation de cette violence et la gouvernance politique du pays? On m'a déjà posé cette question à plusieurs reprises. Je vois ce qui nous arrive comme une sorte de dommage collatéral. Je ne pense pas que le gouvernement s'en prenne aux chrétiens. Mais il est vrai que ce gouvernement a créé un climat très tendu dans le pays: on parle de "suprématie juive". Cela peut évidemment avoir une influence, même indirecte. Parleriez-vous aujourd'hui de persécution des chrétiens? Non. Quand on parle de persécution, je pense à ce que les islamistes radicaux ont fait en Syrie et en Irak. Nous ne sommes pas dans cette situation. Il y a des problèmes, c'est sûr, mais nous ne sommes pas persécutés. Quelles sont vos raisons d'espérer? Les raisons d'espérer sont toujours là parce que ces situations ont aussi créé des réactions fortes, souvent beaucoup plus fortes au sein de la société israélienne, même religieuse, plus souvent que chez les chrétiens. Je crois que cette prise de conscience d'un problème au sein de la société israélienne portera ses fruits avec le temps. Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican Source: Site Web Vatican News Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org

P. DAVID NEUHAUS, sj Compagnie de Jésus " C’est dans son lit, alors qu’il se remettait d'une terrible blessure reçue au combat, qu’à travers la lecture de livres sur le Christ et les saints, saint Ignace se mit à réfléchir à ce qu'il pourrait faire pour s’engager sur cette voie... Il associa immédiatement cette quête à Jérusalem. " Un pèlerin exceptionnel. C'est le 4 septembre 1523 que Jérusalem est apparue pour la première fois à saint Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus. Aujourd’hui, 500 ans se sont écoulés depuis ce "voyage sacré", qui a commencé et s'est achevé dans la ville sainte. P. DAVID NEUHAUS, sj Compagnie de Jésus "C’était un pèlerin régulier. Il avait des guides Franciscains, il vivait avec eux, mais il y avait en lui ce désir ardent de rester en Terre Sainte, de s’y ancrer. La visite des lieux saints lui apportait toutefois une grande consolation. Il vit le Cénacle, le Mont Sion – où il vécut probalement avec les Franciscains – le Saint Sépulcre, où il assista à la messe et participa aux processions, le Mont des Oliviers, Ein karem, Bethléem, Jéricho et le Jourdain. Lorsqu'il finit par demander au Custode de l’époque, le responsable des Franciscains, la permission de rester, ce dernier lui répondit que c’était impossible. Et bien que son désir de vivre à Jérusalem pour travailler pour les bonnes âmes l'ait animé pendant de nombreuses années, il accepta cette réponse. Son obéissance caractérise celle que les jésuites doivent montrer envers l'autorité de l'Église." Une fois saint Ignace de Loyola de retour de pèlerinage, c’est en 1540 à Rome que la Compagnie de Jésus est approuvée. À Jérusalem, cet ancien ordre est présent depuis 1913 au sein de l'Institut biblique pontifical de la ville. Une présence qui se veut un signe concret du désir du saint d'être en contact avec les lieux où le Seigneur a vécu. P. MIGUEL ANGEL GARCIA, sj Vice-Supérieur de la Compagnie de Jésus en Terre Sainte " Depuis lors, nous sommes impliqués dans diverses activités, toutes liées au monde biblique. D'abord par le biais de l'archéologie puis, depuis 30/40 ans, en tant que campus de l'institut à Rome, afin d’offrir à nos étudiants un moyen de passer un certain temps ici pour étudier. Mais la présence de la Compagnie de Jésus va bien au-delà. Depuis 40 ans, des jésuites travaillent à l'université de Bethléem ; dirigent l'institut Tantur ; et sont présents aux côtés des migrants, notamment en leur apprenant l'anglais. Certains de nos confrères organisent aussi des retraites, enseignent au séminaire local ou sont des leaders spirituels. " Source: Site Web Christian Media Center Photo: © shutterstock.com photo