Nouvelles de la Terre Sainte
Du 22 au 25 avril, l’Auditorium de l’Immaculée, situé dans le couvent de Saint-Sauveur à Jérusalem, a accueilli la 48ème édition du Cours de Mise à Jour Biblique et Théologique, organisé par le Studium Biblicum Franciscanum. Cette année, le thème retenu était : «Le peuple de Dieu selon les Saintes Écritures », au cœur de réflexions, d’études et d’approfondissements bibliques. Dès l’ouverture, le Frère Rosario Pierri, doyen du Studium Biblicum Franciscanum, a invité les participants à prier pour le Pape François. Il en a profité pour rappeler l’estime que le Saint-Père a porté à l’étude de la Bible ainsi qu’à la mission de formation et de recherche menée par cette institution du SBF. Fr. ROSARIO PIERRI, ofm Doyen du Studium Biblicum Franciscanum Nous avons souhaité dédier ce Cours de Mise à Jour Biblique et Théologique au pape François. Je me souviens d’une rencontre marquante : alors qu’il lisait un message de salutations qui nous était adressé, il s’interrompit soudain, nous regarda et déclara : « Si ce que vous faites dans les salles de l’université, de la faculté, n’arrive pas jusqu’au peuple, cela ne sert à rien. » Une phrase qui résume bien sa vision : une attention portée à la science, certes, mais surtout à l’évangélisation, à l’implication des fidèles et à la transmission du message des Saintes Écritures aux personnes les plus simples. Comme le veut la tradition, le Studium organise chaque après-midi des excursions. Le cours s’achève ainsi par une journée entièrement consacrée à des visites archéologiques, enrichies de commentaires sur les lieux bibliques. Fr. ROSARIO PIERRI, ofm Doyen du Studium Biblicum Franciscanum Cette approche concrète, qui met en relation le texte, les traditions et les lieux, s’avère particulièrement formatrice. Nous constatons qu’elle rencontre un vif succès auprès des participants à nos cours. Une expérience marquante qu’ils n’oublient plus. Des contenus d’une grande qualité et profondeur, présentés par les professeurs et chercheurs du Studium Biblicum Franciscanum, sont disponibles dans leur intégralité sur la chaîne YouTube du Christian Media Center, ainsi que sur la page officielle du SBF. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Messe de suffrage à l’intention du Saint-Père au Saint-Sépulcre de Jérusalem La Custodie de Terre Sainte, les chefs des Églises de Jérusalem, des diplomates, des fidèles et des pèlerins se sont réunis dans la Basilique du Saint-Sépulcre pour prier ensemble pour le Saint-Père. La messe de suffrage à l’intention du Pape François a été célébrée par le Patriarche de Jérusalem, le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, en présence de nombreuses personnalités institutionnelles, ainsi que des chefs des Églises orientales, qui par leur présence ont voulu exprimer leur proximité avec l'Église de Rome et l'Église catholique de Terre Sainte. Il y a lieu de souligner également la présence de fidèles venus de Cisjordanie, lesquels, malgré les difficultés, ont tenu à être présents et proches du Souverain Pontife. Le pèlerinage en Terre Sainte “ La Terre Sainte est la quintessence de l'Évangile, c'est l'Évangile fait pierre, poussière, lumière et eau ”, a déclaré le Souverain Pontife lors d'une audience générale à son retour de son pèlerinage en Terre Sainte. Par ces mots, il a tenu à souligner l'importance non seulement historique, mais aussi spirituelle de ces lieux, exhortant le monde à ne pas oublier leur valeur universelle et à œuvrer pour la paix, la justice et la réconciliation. Au cours de sa visite, François a accompli des gestes bien plus significatifs que les paroles : il a prié près du Mur des Lamentations, visité l'Esplanade des Mosquées et la Basilique du Saint-Sépulcre en compagnie des chefs des Églises orientales, lançant un appel au dialogue interreligieux et à la fraternité entre les peuples. “Dans cette terre, le chemin de la paix passe inévitablement par la fraternité et le respect mutuel”, a-t-il déclaré dans son discours au président israélien et à son homologue palestinien, lors de la rencontre historique de prière dans les jardins du Vatican. Le souvenir du Custode Au début de son homélie, le Custode de Terre Sainte, Frère Francesco Patton, a évoqué avec affection les paroles les plus intimes et les plus fréquentes du Saint-Père : “Et, s'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi”. Cet appel, très simple, traduisait sa profonde humilité et son désir d'être soutenu par le peuple de Dieu. En ce moment de deuil et de recueillement, la célébration eucharistique a également été un acte d'espérance pascale. Le Tombeau vide de Jérusalem, d'où “nous parvient l'annonce inouïe : Jésus, le Crucifié, « n'est pas ici, il est ressuscité » ” (Lc 24, 6), devient le symbole de la victoire de la vie et de l'amour sur la haine et les ténèbres, comme le pape François lui-même l'a écrit dans son dernier message « Urbi et Orbi ». Au cours de son pontificat, le Pape François a incarné avec force et tendresse la centralité du Christ ressuscité, réaffirmant que le véritable guide n'est pas la figure papale en soi, mais “ le Christ lui-même... au centre de nos pensées, de nos affections, de nos choix et de nos actions ”. Aux côtés de la Terre Sainte jusqu'à la fin Une gratitude particulière lui a été exprimée pour son attention constante envers la Terre Sainte : “ Il l'a portée dans son cœur jusqu'au dernier jour... Avec force, il a invoqué pour nous la paix jusqu'à son dernier souffle ”. Le Pape avait parlé avec une profonde empathie de la souffrance vécue en Israël, en Palestine et à Gaza, appelant à un cessez-le-feu et à la fin de la haine, dénonçant également l'antisémitisme et toute forme d'injustice. « J e voudrais que nous recommencions à espérer que la paix est possible! Depuis le Saint-Sépulcre, l’église de la Résurrection, où cette année Pâques est célébrée le même jour par les catholiques et les orthodoxes, que la lumière de la paix rayonne sur toute la Terre Sainte et sur le monde entier. Je suis proche des souffrances des chrétiens de Palestine et d’Israël, ainsi que de tout le peuple israélien et de tout le peuple palestinien. » " Aucune paix n’est possible là où il n’y a pas de liberté religieuse… Aucune paix n’est possible sans un véritable désarmement! " Enfin, pour conclure son homélie, le Custode a repris une une image forte, qui unit foi et espérance : le Tombeau vide. C'est là le signe de la résurrection et de la certitude que la mort n'est pas la fin, comme le soulignent les propos du Pape François : « Dans la Pâques du Seigneur, la mort et la vie se sont affrontées dans un duel prodigieux, mais le Seigneur vit désormais pour toujours et nous donne la certitude que nous sommes nous aussi appelés à participer à la vie qui ne connaît pas de déclin, dans laquelle on n’entendra plus le fracas des armes ni les échos de la mort. Confions-nous à Lui qui seul peut faire toutes choses nouvelles ». Joyeuses Pâques, frères et sœurs. Joyeuses Pâques, Pape François ! Francesco Guaraldi Source : Site Web Custodia Terrae Sanctae Photo : © Custodia Terrae Sanctae © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche latin de Jérusalem, a échangé de manière informelle avec plusieurs journalistes à l’occasion du décès du pape François. Sur le point de rejoindre Rome, il participera aux funérailles du Souverain Pontife avant de vivre, pour la première fois, l’expérience du Conclave en tant qu’électeur. Dans un moment d’intimité, le Patriarche Pizzaballa a ouvert son cœur, livrant de précieux souvenirs de sa relation personnelle avec le pape François, qu’il avait connu à l’époque où lui-même était Custode de Terre Sainte, et François, alors archevêque de Buenos Aires. Il a évoqué la visite du Pape en Terre Sainte, ainsi que la rencontre historique qu’il lui avait demandé d’organiser au Vatican entre Abu Mazen et Shimon Peres. Une relation qui s’est renforcée et approfondie ces dernières années, notamment après sa nomination en tant que Cardinal, et avec le drame de la guerre à Gaza, durant laquelle le pape François s’est engagé quotidiennement, pour soutenir la petite communauté chrétienne dans la bande de Gaza. P. GABRIEL ROMANELLI Curé Latin de Gaza « Il a toujours porté une attention particulière à notre communauté, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté de Terre Sainte, tant en Palestine qu’en Israël. Pendant plus d’un an et demi, il nous a appelés chaque jour, sans exception. À chaque fois, il nous exhortait à prendre soin des enfants et des personnes en souffrance. La dernière fois qu’il nous a appelés, c’était le Samedi Saint, avant la Vigile pascale. Une fois encore, il nous a remerciés pour nos prières et nous a demandé comment nous allions. » François était un homme charismatique, capable de bousculer les schémas établis pour ouvrir des voies nouvelles, tant pour l’Église que pour le monde. Peu attaché aux formes et aux protocoles, il agissait avec élan, porté par ce que l’Esprit Saint lui inspirait pour le bien des personnes qui lui étaient confiées. Chez lui, la paternité était tangible, tout autant que son amour inconditionnel de l’Évangile, et sa charité sans limites envers l’homme ; en particulier – comme l’a rappelé le Patriarche - envers les pauvres, les victimes de guerre et les exploités. François a été un homme libre, et il a invité les chrétiens à l’être eux aussi, afin de discerner les signes des temps à partir de la présence de Jésus en chaque personne et en chaque situation. Et ici en Terre Sainte, comme dans d’autres régions du monde marquées par la guerre, il n’a jamais hésité à montrer, avec courage, le chemin de la justice et du pardon. L’amour pour le peuple juif et pour les musulmans, pour les éloignés et les découragés, l’attention portée aux plus démunis sur cette terre et à la maison commune, ont été pour lui des critères fondamentaux pour équilibrer et gérer le rythme du progrès. François a été un grand Pape qui a marqué un avant et un après dans l’histoire de l’Église. Il serait aujourd’hui déplacé de faire des spéculations inutiles sur l’avenir. Tous les dirigeants du monde, y compris israéliens et palestiniens, se sont unis au deuil de la perte du Saint-Père. Le monde a vu en lui un phare qui dissipait les nombreuses ombres obscurcissant l’horizon. François a incarné cette lumière propre à ceux qui n’ont d’autre mission que d’annoncer Jésus-Christ, et le destin glorieux qu’il a ouvert dans l’histoire de tous les hommes et de tous les peuples. Un destin qui se réalise par la liberté, l’intelligence et la volonté, mais qui est surtout garanti par la Grâce du Seigneur Ressuscité. Puisse le Pape François, retourné à la maison du Père en ce jour de Pâques, nous aider à grandir dans la foi, l’espérance et la charité, les seules choses dont les chrétiens et l’Église, en tout temps, aient véritablement besoin. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Lundi 21 avril, dans la petite ville palestinienne d'Al-Qubeibeh, les frères de la Custodie de Terre Sainte, accompagnés d’un grand groupe de chrétiens locaux et de pèlerins, célèbrent la mémoire de la rencontre entre Jésus et les deux disciples d’Emmaüs. Alors que le Père Francesco Patton, Custode de Terre Sainte, préside l’Eucharistie, une nouvelle arrive : le pape François est retourné à la maison du Père. La rencontre du pape avec le Seigneur ressuscité s’accomplit ainsi le jour de Pâques. Présent à Al-Qubeibeh, l’évêque argentin Mgr Carlos Malfa, visiblement ému, rend hommage à un pape qu’il considérait avant tout comme un grand ami. S. Exc. Mgr CARLOS MALFA Évêque Émérite de Chascomús, Argentine Je l’ai connu bien avant qu’il ne devienne évêque ; moi non plus je ne l’étais pas encore. Cela remonte à de nombreuses années, et j’en garde un souvenir très fort. Lorsque je l’ai revu pour la première fois après son élection, au Brésil, à peine un mois plus tard – je m’en souviendrai toujours – j’ai retrouvé la même personne que j’avais toujours connue : cet ami souriant, un frère au grand sens de l’humour, mais également cet homme tourné vers la volonté de Dieu pour l’Église d’aujourd’hui. Frère FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte Le Seigneur l’a rappelé à Lui en un jour tout particulier : durant l’octave de Pâques, après une vie entièrement consacrée au service de l’Église — et je dirais aussi, en tant que Pape, particulièrement tournée vers la Terre Sainte. La Terre Sainte a toujours été dans son cœur, bien avant son pontificat, déjà lorsqu’il était cardinal à Buenos Aires. Il a été le premier à vouloir soutenir activement la Terre Sainte par la collecte du Vendredi Saint. En tant que Pape, il a toujours été très attentif : il est venu ici, sur cette Terre, mais aussi à Chypre. Hier encore, dans son dernier message Urbi et Orbi, il a consacré une large place à la Terre Sainte, à son désir de paix, à sa volonté que cessent la guerre, la haine, les incompréhensions, et qu’une ère de reconnaissance mutuelle et de paix puisse commencer. J’espère de tout cœur que le Seigneur écoutera cette ultime prière du Pape pour la paix en Terre Sainte, en Palestine et en Israël. Et je souhaite vivement, qu’au-delà du ciel, ceux qui ont la lourde responsabilité de gouverner ici-bas et d’être des artisans de paix, l’entendront eux aussi. Frère IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte C’était le seul à parler de paix ces derniers jours. Hier encore, il a parlé de la Terre Sainte. Il a évoqué la situation à Gaza, il a parlé de paix. Cette réalité le faisait beaucoup souffrir. Il en souffrait énormément, en particulier de ce qui se passait en Terre Sainte. Il souffrait énormément à cause de ces situations, de ce qui se passe ici. Il voulait toujours être informé. Chaque fois que je le rencontrais, il voulait savoir comment nous vivions, quelle était la situation ici. Je pense que c’est lui qui a le plus souffert de la situation de guerre. Chaque jour, même lorsqu’il était à l’hôpital, il appelait Gaza, il appelait les gens de Gaza, il appelait tout le monde pour être proche d’eux. Il a vraiment été très proche de nous, et tout spécialement du peuple de Gaza. Frère FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte Quand je l’ai rencontré la première fois, il a plaisanté sur mon nom de famille. Il pensait que j’étais d’origine nord-américaine, et il m’a dit : « Je pensais que tu étais yankee, mais en fait tu viens du Triveneto. » C’est pourquoi, j’espère qu’il continuera à nous aider depuis le ciel, et qu’il continuera, avec son sens de l’humour, à nous donner la capacité de vivre les situations les plus dramatiques, sans jamais perdre l’espérance. Frère IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte C’est un moment très triste pour moi, personnellement. Je le considérais vraiment comme un père. Pour moi, il a été un père. C’est une nouvelle très douloureuse. Mais ce qui est beau, c’est le jour où il est parti vers le ciel. Ce jour-là n’est pas un jour comme les autres : c’était le jour de Pâques. La veille, il avait salué les gens, il était sorti, visible de tous. On aurait dit qu’il sentait l’heure venir. Mais quelle merveille ! Il a salué tout le monde et il est monté au ciel. S. Exc. Mgr CARLOS MALFA Évêque Émérite de Chascomús, Argentine La mort du pape François le jour même de Pâques, est un don immense. C’est le sens le plus profond de notre foi. Il a ainsi terminé sa journée terrestre par le message Urbi et Orbi, donnant sa bénédiction à Rome et au monde entier. Il a ensuite traversé la place Saint-Pierre, remplie de fidèles. Je trouve que son départ de ce monde a été très, très beau, pour lui, mais aussi pour nous, qui avons cette espérance vive dans notre cœur : la joie de l’Évangile. C’est cela qu’il nous a transmis : annoncer le Christ ; bâtir l’Église ; marcher ensemble. Son héritage est immense : la joie de l’Évangile, qu’il nous revient d’annoncer à notre tour. C’est pourquoi, maintenant, nous nous rassemblons tous autour de sa mémoire. Nous recueillons son héritage, et nous nous ouvrons avec une grande espérance à l’avenir de l’Église et du monde. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
L’Évangile selon Saint Jean nous rapporte que : « Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. On lui fit là un repas. Marthe servait. Lazare était l’un des convives. Alors Marie, prenant une livre d’un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de la senteur du parfum. » (Jean 12,1-3) Dans le Sanctuaire franciscain, le Lundi Saint est consacré à la mémoire du passage évangélique proposé par la liturgie. C’est en ce lieu que s’est tenue une célébration très émouvante et riche de sens — comme l’a souligné Frère Francesco Patton dans son homélie — au centre de laquelle se trouvait le geste de l’onction parfumée, accompli par Marie. Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte Dans l’Évangile que nous avons écouté, face à Jésus, se trouve Marie de Béthanie, qui, par son geste, semble être la seule à L’avoir vraiment compris. Cette huile parfumée devrait nous rappeler que, dans la vie, rien n’est plus précieux que l’amour authentique, celui que Jésus a manifesté durant les années de son ministère et en mourant pour nous sur la croix. Après l’homélie, le rite de la bénédiction de l’huile parfumée a eu lieu ; celle-ci fut portée à l’autel par deux religieuses. Au terme de la célébration, le Custode a remis un petit flacon à chacun des participants, rassemblés en grand nombre pour vivre l’expérience de l’accueil et de l’hospitalité, généreusement offertes par la communauté locale. Depuis Béthanie, la maison des amis de Jésus, les arômes et le parfum sont ensuite distribués aux paroisses, ainsi qu’à la Basilique du Saint-Sépulcre, où, le Vendredi Saint, sont commémorées la Passion, la Mort et la Sépulture du Seigneur. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Le dimanche 19 janvier, lors de la célébration des noces de Cana, une grande joie a enveloppé la Terre Sainte. Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Aujourd'hui est un jour spécial : nous célébrons le miracle des noces de Cana en Galilée. Mais toute la Terre Sainte célèbre aussi un autre "mariage" : le cessez-le-feu. Nous sommes remplis de joie à l'annonce de cette trêve, et nous prions Dieu qu’elle soit le début d’une paix authentique pour les peuples palestinien et israélien. » Pour l'occasion, les fidèles sont arrivés de Nazareth et de toute la Galilée jusqu'à l'Église du Premier Miracle de Jésus-Christ, construite sur les ruines du lieu où s'est produite la transformation de l'eau en vin lors des noces de Cana. Fr. HAITHAM YALDA HANO, ofm Curé latin de Cana, Galilée « En 1600 après J.-C., lorsque les franciscains sont arrivés sur le site, ils ont commencé des fouilles, mettant au jour les vestiges d'une église byzantine datant du IVe siècle. Ils ont également découvert une jarre datant du Ier siècle après J.-C., un témoignage que les noces de Cana, un événement d'une grande importance, ont bien eu lieu ici. » La messe solennelle a été présidée par le Fr. Ibrahim Faltas, vicaire custodial, accompagné de nombreux frères de la Custodie. Lors de son homélie, le frère Ibrahim a déclaré que le Christ était venu pour transformer nos vies, leur apportant joie et amélioration. Il a poursuivi en expliquant que le premier miracle de Jésus a été la transformation de l'eau en vin, tandis que le dernier a été la transformation du vin en Son sang lors de la Cène, pour nous donner la vie éternelle. Il a également abordé les difficultés et crises rencontrées aujourd'hui par de nombreuses familles. Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Les noces de Cana nous offrent un exemple de ce que devrait être la vie conjugale. Le Christ était présent et, lorsque le vin vint à manquer, Il est intervenu, sauvant la situation. Nous répétons toujours à tous, en particulier aux jeunes couples : mettez toujours le Christ au centre de votre foyer. » Le Fr. Ibrahim Faltas a également souligné que le seul commandement donné par la Vierge Marie était celui adressé aux serviteurs lors des noces, et qu'il était valable aussi pour nous : « Tout ce qu'Il vous dira, faites-le. » La Vierge Marie a reçu de grandes bénédictions en répondant oui à l'appel du Seigneur, sans se laisser influencer par la logique humaine. Pendant la messe, les fidèles ont renouvelé leurs promesses matrimoniales. Des roses ont été offertes aux épouses, tandis que des petites bouteilles de vin, symboles d'amour et de joie, ont été données aux maris. RABAB ZITOUN Cana, Galilée « Pour moi, en tant qu'épouse, et pour mon mari, il est essentiel de constamment renouveler nos vœux de mariage, et de maintenir le Seigneur au centre de nos vies. Car, sans Lui, le mariage ne peut perdurer. » LUAI ZAHER Cana, Galilée « Cette fête est aussi celle de la Sainte Famille, puisque les époux renouvellent leurs promesses matrimoniales en suivant l'exemple de Jésus, Marie et Joseph. » Fr. IBRAHIM FALTAS, ofm Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « La guerre est terminée, et nous invitons tout le monde à revenir en Terre Sainte. Nous leur lançons un appel pour qu'ils viennent en vrais pèlerins. » La scène des noces de Cana et de la transformation de l'eau en vin regorge de significations spirituelles profondes. Certains Pères de l'Église la comparent à l'Église elle-même, représentée par la présence du Christ, de la Vierge, des disciples et des invités remplis de joie. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
« Nous sommes venus pour vous dire que vous n’êtes pas seuls, que nous ne vous avons pas oubliés. Votre foi et votre résilience renforcent notre propre foi. Nous espérons que notre présence parmi vous vous encouragera et inspirera les chrétiens de nos différents pays à revenir en pèlerinage en Terre Sainte. » C'est sur ces mots que s'est achevée la visite de la Coordination Terre Sainte. Du 18 au 23 janvier, des évêques de plusieurs conférences épiscopales, notamment des États-Unis, d’Angleterre, d’Allemagne et d’Espagne, sont ainsi revenus, en pèlerins, en Terre Sainte. Pendant leur voyage, l’attention s’est portée sur la situation actuelle et ses répercussions sur la communauté chrétienne de Gaza et de la Cisjordanie. Créée à la fin du siècle dernier, lorsque le Saint-Siège a proposé aux évêques de différents pays de coordonner leurs efforts et leur engagement envers les Églises en Terre Sainte, la Coordination a connu une semaine riche en expériences significatives. Les évêques ont ainsi rencontré le Patriarche de Jérusalem des Latins et le nonce apostolique, et écouté le P. Gabriel Romanelli, curé de Gaza, et ses paroissiens. Ils ont également passé une journée avec Caritas Jérusalem, visitant des projets à Taybeh et Ramallah. Dans leur déclaration finale, les évêques ont exprimé leurs remerciements. « Merci pour votre accueil chaleureux, » ont-ils écrit, « et merci de nous avoir aidés à comprendre les efforts extraordinaires réalisés dans les domaines de la santé et de l’éducation. Merci également d'avoir partagé avec nous les difficultés que vous affrontez chaque jour. » Mgr NICHOLAS HUDSON Modérateur – Coordination Terre Sainte « Nous sommes profondément impressionnés par les différentes organisations caritatives qui travaillent avec les chrétiens et d’autres dans le besoin à travers la Terre Sainte. Nous sommes touchés par leur générosité d’esprit et leurs dons simples. Nous avons été particulièrement émus d’entendre parler de toutes les initiatives dans les domaines de la santé et de l’éducation. Nous savons que de nombreux chrétiens vivent des moments difficiles, avec des restrictions touchant les membres de leurs communautés. Et puis il y a le chômage : ce ne sont pas seulement les chrétiens qui en souffrent, bien sûr, mais aussi beaucoup d’autres confessions. » L’essence de cette Coordination repose sur 4 « P » : la P résence, la P rière, le P èlerinage et la P ression. Mgr NICHOLAS HUDSON Modérateur – Coordination Terre Sainte « Le premier de ces “P” est la P résence : nous sommes venus affirmer à tous les chrétiens qui choisissent de rester en Terre Sainte que nous soutenons leur engagement à rester fidèles au Christ sur la terre de Sa mort et de Sa résurrection. Le deuxième “P” est la Pr ière : nous venons prier avec les chrétiens de Terre Sainte, et, en priant avec eux, nous leur assurons que nous continurons de prier pour eux dans nos pays respectifs. Le troisième “P” est le P èlerinage : nous sommes venus pour mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les pèlerins lorsqu’ils se rendent en Terre Sainte. Nous espérons que notre visite encouragera d’autres à revenir, car il est temps de retrouver cette présence aux côtés des chrétiens de Terre Sainte. » Nous nous unissons, poursuit le communiqué, au Patriarche Pizzaballa et aux Ordinaires catholiques de Terre Sainte, dans l’espoir que le cessez-le-feu ne soit pas seulement une pause dans les hostilités, mais marque le début d’une paix véritable et durable ; « comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour se lève et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs. » (2 Pierre 1:19) Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Au milieu des décombres de la guerre et de la souffrance qui imprègne Gaza s'élève une voix porteuse d'espoir pour le monde, une voix qui invite l'humanité à soigner les blessures et à tracer un chemin vers la dignité et la paix. Le 16 janvier, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche de Jérusalem des Latins, a adressé un message à toute l'humanité, rappelant que la fin de la guerre ne marquait pas la fin du conflit, et que la paix n'était pas simplement l'absence de combats, mais la construction d'une justice qui redonne de la valeur à l'être humain et du sens à la vie. Il a invité chacun à prendre la responsabilité de bâtir un avenir meilleur. S. B. le cardinal PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « La nouvelle du cessez-le-feu est très positive, évidemment, et nous l’attendions depuis longtemps. Ce n’est toutefois pas la fin du conflit, même si une phase importante commence maintenant. Avec la fin des violences, nous devons également bâtir ou rebâtir un semblant de confiance entre les deux parties, afin de résoudre avant tout le grave problème humanitaire à Gaza, et pas seulement là-bas. » S. B. le cardinal PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « Je pense qu’il est trop tôt pour parler de paix. Le cessez-le-feu n’est pas la fin du conflit, comme nous l’avons déjà dit. La paix nécessite des conditions, des attitudes, qui ne sont pas encore réunies et qui doivent encore être construites. Ce cessez-le-feu est toutefois assurément une étape nécessaire, accueillie favorablement, et essentielle pour initier ces processus qui, je le répète, seront longs et qui, je l’espère, mèneront à la justice, à la paix, à la sécurité ainsi qu’à la dignité et à la vérité pour tous. » En réponse à une question sur la communauté chrétienne à Gaza, le cardinal a souligné que les chrétiens partageaient la souffrance de Gaza comme tous les autres, car ils font partie intégrante du tissu social de la Terre Sainte, et ont traversé les mêmes douleurs et enduré les mêmes conditions difficiles. S. B. le cardinal PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « À Gaza, tout le monde a été touché par ce conflit, et les chrétiens n'ont pas fait pas exception. Ils ont tout perdu, comme nous le savons tous - nous l’avons dit à plusieurs reprises. Ils sont tous regroupés dans les complexes des Églises latine et orthodoxe, dans l’attente de jours meilleurs. Même avec le cessez-le-feu, il n’y a pas de perspectives immédiates, car la reconstruction prendra beaucoup de temps. Mais nous sommes tous très heureux que cette communauté ait réussi à traverser ce conflit dramatique et difficile de manière aussi exemplaire, d'un point de vue chrétien. » S. B. le cardinal PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins « Nous sommes dans l’année de l’espérance, le Jubilé étant un signe d’espérance. Or l'espérance a aussi besoin d’actions concrètes - et ce n'est que la première étape, qui devra être suivie de beaucoup d’autres. Après la guerre, nous devons penser à la reconstruction. La reconstruction matérielle sera très compliquée et prendra beaucoup de temps. Mais il y a aussi la reconstruction des relations qui ont été détruites, de la confiance qui a été profondément blessée, voire mortellement blessée, entre Palestiniens et Israéliens. Sans parler des déchirements au sein même des populations respectives, divisées sur le conflit et la manière d’y faire face. Tout cela prendra du temps. Nous ne devons pas oublier la dignité et la vérité dans nos relations. Les délais seront très longs, il ne faut pas se bercer d’illusions, mais il faut s'y mettre dès maintenant. » Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique