Nouvelles de la Terre Sainte
À Tabgha, au bord du Lac de Tibériade, là où Jésus offrit l’espérance à la foule fatiguée par le miracle de la multiplication des pains, les chrétiens de Terre Sainte se sont rassemblés pour renouveler l’espérance que Dieu offre, à la fois comme grâce et comme mission dans le monde d’aujourd’hui. La célébration, qui s’est tenue le 8 novembre à l’église de la Multiplication des Pains et des Poissons, a été présidée par Sa Béatitude le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche Latin de Jérusalem, en présence des autorités religieuses et civiles ainsi que des moines bénédictins responsables de l’église. Dans son homélie, le cardinal a souligné que l’espérance qui nous est donnée dans le pain n’est autre que Jésus lui-même, et que chaque chrétien a le devoir de devenir « eucharistique », en portant son regard non seulement sur soi, mais surtout sur le prochain. S.B. Cardinal PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche Latin de Jérusalem L’Évangile nous rappelle que nous devons devenir eucharistiques. Cela signifie ne pas se refermer par peur, mais s’ouvrir par amour. C’est notre vocation, et c’est ainsi que la communauté chrétienne devrait vivre. Alors que beaucoup disent “ moi et personne d’autre ”, nous apprenons à dire “ toi d’abord” et “ tous ensemble ”. Voilà la véritable différence chrétienne. Au sein du complexe, les Bénédictins répondent déjà à cet appel à se tourner vers le prochain, là où l’Évangile prend vie à travers le projet « Beit Noah », une maison d’accueil et de retraite qui favorise la croissance spirituelle et offre un espace vivant et chaleureux pour des visiteurs venus du monde entier. P. NIKODEMUS SCHNABEL, osb Abbaye de la Dormition à Jérusalem Nous avons cet Évangile merveilleux : Jésus arrive, il y a 5 000 hommes et seulement cinq pains et deux poissons. C’est un miracle extraordinaire, et un seul mot résume tout : Jésus ressent… il ressent que les gens ont besoin. C’est un Évangile très émouvant. Nous avons donc décidé de faire de cet endroit un lieu pour ceux qui sont vraiment dans le besoin. Il y a des décennies est né Beit Noah, comme l’Arche de Noé, pour que chacun s’y sente vraiment accueilli. La messe a été suivie de la bénédiction de la nouvelle maison « Julius-Itzel-Haus » (anciennement Beit Magadan), une extension du projet Beit Noah. L’objectif est d’offrir un lieu de calme et de tranquillité, notamment pour les prêtres et religieux locaux engagés au service des autres. P. NIKODEMUS SCHNABEL, osb Abbaye de la Dormition à Jérusalem Nous voulons désormais offrir, dans le nord de Tabgha, un lieu paisible propice au silence, en particulier pour les personnes ayant des besoins spécifiques qui recherchent une Tabgha tranquille. Mais nous n’oublions pas ceux qui prennent soin d’eux : de nombreux religieux, hommes et femmes. Nous souhaitons également leur offrir une maison pour faire des retraites. Tabgha compte donc aujourd’hui deux pôles : Bet Noah, la Tabgha animée, et Julius-Itzel-Haus, la Tabgha paisible. La bénédiction a été donnée par le Patriarche en présence de la communauté locale. Après la prière, le Père Nikodemus a remercié la Fondation Itzel, l’Aide à l’Église en Détresse (AED) ainsi que les familles ayant contribué à la rénovation de la nouvelle maison. Avec l’achèvement du projet, le souhait des Bénédictins est de transmettre la spiritualité de la multiplication et du partage à tous ceux qui visiteront le lieu. Père EFREM STOD, osb Directeur de la nouvelle maison de retraite Julius-Itzel-Haus Pour nous, Tabgha ne se résume pas à la multiplication des pains et des poissons : c’est avant tout un lieu de partage. Nous voulons partager la beauté du site, le silence et notre prière bénédictine. Et nous savons, par expérience, que ceux qui y travaillent en ont besoin. Bienvenue à Tabgha, bienvenue dans notre paradis. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Ces deux dernières années ont été éprouvantes pour l’ensemble de l’Église en Terre Sainte. Ses pasteurs les ont toutefois affrontées avec courage, invitant sans relâche les fidèles à fortifier leur foi dans le Christ et à cultiver la prière, l’espérance et la charité. Aujourd’hui, le frère Francesco Ielpo et le Cardinal Pierbattista Pizzaballa attendent avec impatience le retour des chrétiens du monde entier aux sources mêmes de la foi. Fr. FRANCESCO IELPO, ofm Custode de Terre Sainte Nous adressons un grand merci, une immense reconnaissance, une profonde gratitude à tous ceux qui, durant ces deux années, ont continué à venir : délégations épiscopales, conférences des évêques, amis, volontaires… Tous ont témoigné, en ces temps difficiles, de leur amour pour nous et pour les habitants de cette terre. S. B. Card. PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche Latin de Jérusalem Le pèlerinage en Terre Sainte est le pèlerinage par excellence, car il s’agit de la rencontre avec Jésus, avec son humanité, avec son histoire. Ici, cette rencontre devient concrète : d’abord à travers les lieux saints où Jésus a vécu, mais aussi par la rencontre avec la petite communauté chrétienne, qui a énormément souffert ces dernières années. Fr. FRANCESCO IELPO, ofm Custode de Terre Sainte Cette terre est la terre de tous. Ces sanctuaires sont les sanctuaires de toute la chrétienté. Et ici, nous, les frères de la Custodie de Terre Sainte — et j’oserais dire toute l’Église locale — nous vous attendons. Nous sommes vraiment impatients de vous accueillir à bras ouverts, car le pèlerinage est une expérience qui marque une vie : c’est l’expérience d’une rencontre authentique. S. B. Card. PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche Latin de Jérusalem Je connais la première objection : C’est dangereux, il y a la guerre. Eh bien, la guerre est terminée. Nous ne vivons pas encore une paix complète, mais la guerre est finie, et le pèlerinage est tout à fait sûr. Il est donc temps aussi de venir en Terre Sainte pour exprimer votre proximité avec cette Église. Fr. FRANCESCO IELPO, ofm Custode de Terre Sainte Les chrétiens ont besoin de visites, besoin de se sentir encore acteurs d’une terre où leur présence reste significative, essentielle, et où ils continuent à faire vivre ces sanctuaires. S. B. Card. PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche Latin de Jérusalem Je dois dire, en tant que pasteur de cette Église, qu’il a été très beau de voir combien vous avez su rester proches de nous par la prière, le témoignage et de multiples formes de solidarité. Une fois encore, je renouvelle aujourd’hui mon souhait et ma prière de pouvoir enfin vous rencontrer, non plus à travers l’objectif d’une caméra, mais en personne, ici, en Terre Sainte. Fr. FRANCESCO IELPO, ofm Custode de Terre Sainte Revenez, nous vous attendons. Cela vous fera du bien, et cela nous fera du bien à nous aussi. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Dans l’après-midi du 6 novembre, dans la Salle Sophia de l’Institut Pontifical Notre-Dame de Jérusalem, a eu lieu une initiative dédiée au dialogue interreligieux. Il y a soixante ans, un tel évènement aurait été inimaginable, mais grâce à l’engagement d’hommes et de femmes de bonne volonté, le dialogue et la reconnaissance mutuelle se sont progressivement développés. YEHUDA STOLOV, Ph.D Directeur exécutif L’Association Rencontre Interreligieuse a été fondée il y a un peu plus de 24 ans avec pour objectif d’utiliser l’échange interreligieux comme moyen de construire des ponts entre les communautés. Les personnes apprennent à se connaître personnellement et, par conséquent, à apprécier l’autre et à accueillir les différences. L’événement marquant le 60ᵉ anniversaire de Nostra Aetate poursuit deux objectifs, explique Yehuda Stolov : d’une part, mieux faire connaître le document au public israélien ; d’autre part, toucher ceux qui le connaissent déjà mais ignorent l’activité de l’association. Selon lui, l’un des principaux défis du dialogue aujourd’hui reste une mentalité souvent fermée, incapable d’accueillir ceux qui pensent différemment. HOMME EN YEHUDA STOLOV, Ph.D. Directeur exécutif Je crois que c’est la mission principale de l’Association Rencontre Interreligieuse : encourager les gens à apprendre à exprimer leur désaccord de manière amicale — pas nécessairement en étant d’accord, mais en sachant se respecter malgré les différences. L’Association veille à préserver l’intégrité de chaque tradition : elle ne cherche pas à les fusionner en un ensemble indistinct, mais à créer un espace où chacun peut se sentir en sécurité et à l’aise, tout en restant pleinement fidèle à sa propre foi. CAROLINA FRIMER Responsable de l’organisation Nous avons 35 groupes qui se réunissent dans toute la Terre Sainte : des personnes de toutes origines sociales, politiques et religieuses qui se rencontrent pour créer des liens. C’est quelque chose d’extraordinaire à voir, surtout aujourd’hui. Je suis convaincue que le dialogue interreligieux joue un rôle décisif dans la guérison, la connexion et la construction. Plutôt que de se concentrer sur la destruction, la culpabilité ou la haine, nous sommes ici pour reconstruire et unir. Les religions ont en effet un rôle fondamental dans la promotion de la paix, de l’amour et de relations authentiques — non seulement avec Dieu, mais aussi entre nous. Selon le rabbin David Rosen, Nostra Aetate a marqué une véritable révolution dans les relations entre l’Église catholique et le peuple juif. Avant ce texte, on considérait que les Juifs avaient été rejetés par Dieu à cause d’une prétendue responsabilité collective dans la mort de Jésus. Le document condamne toute forme d’antisémitisme et déplore la haine et la persécution des Juifs, à toutes les époques et de la part de quiconque. Les visites des papes en Terre Sainte et le développement des relations judéo-chrétiennes en sont une preuve concrète. Rabbin DAVID ROSEN Conseiller spécial de la Maison de la Famille Juive d’Abou Dhabi Aux États-Unis, il existe une association de centres d’études judéo-chrétiens. Je crois qu’il y a maintenant 40 organisations, la grande majorité catholiques. C’est donc un changement incroyable. Une enquête réalisée au Texas montre que les jeunes catholiques ont désormais une image positive des Juifs. Ce n’était pas le cas pendant une grande partie de l’histoire. Il est intéressant que tout cela se produise aux États-Unis : l’Église peut modifier ses enseignements officiellement, mais pour qu’ils aient un impact réel, il faut le bon contexte sociologique. Il est nécessaire de créer des lieux où Juifs et catholiques peuvent se rencontrer et se connaître personnellement. Une difficulté que le rabbin observe en Terre Sainte réside dans le contexte politique lié au territoire : la majorité des chrétiens sont arabes, certains vivent en Palestine, d’autres en Israël. Des différences entre les mentalités du Nord et du Sud influencent également les relations. C’est pourquoi le rôle des leaders chrétiens dans les petites communautés est fondamental. Malgré ces défis, le rabbin se dit toutefois optimiste quant aux progrès déjà accomplis. Rabbin DAVID ROSEN Conseiller spécial de la Maison de la Famille Juive d’Abou Dhabi Les communautés chrétiennes ont un rôle crucial à jouer, à la fois par leur simple présence — car la présence d’une minorité reflète la santé d’une société — et comme pont entre les communautés. J’espère que nous aurons des chrétiens jouant le rôle essentiel de conciliateurs, unissant musulmans, Juifs et chrétiens dans une terre de paix. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
La récolte des olives a fortement diminué en Terre Sainte à cause d’une combinaison de facteurs climatiques et agricoles : chaleur, sécheresse et variations météorologiques fréquentes. En même temps, cette tradition est devenue une source de pression sociale et d’insécurité, portant atteinte aux droits des paysans du village de Taybeh, dont la population est entièrement chrétienne. SULEIMAN KHOURIEH Maire de Taybeh La superficie des terres de Taybeh est de 24 000 dunum, enregistrés à notre nom depuis 1958. Parmi elles, nous ne pouvons utiliser que 6 000 dunum, l’accès aux 18 000 restants nous étant empêché par les agressions des colons et des bergers des collines. Le Patriarcat Latin de Jérusalem continue de défendre avec fermeté la présence chrétienne dans le village de Taybeh, considérant la protection de la personne humaine comme une part essentielle de sa mission spirituelle. Présent sur le terrain et engagé de manière constante sur le plan diplomatique, le Patriarcat s’emploie à garantir les droits des habitants et leur liberté d’accès aux terres. Père BASHAR FAWADLEH Curé de la communauté latine – Taybeh Aujourd’hui, nous sommes ici avec trois délégations diplomatiques venues de Jérusalem — le Consulat Italien, le Consulat Français et le Consulat Belge — pour soutenir les paysans de Taybeh. Les délégations agissent dans un esprit d’humanité pour promouvoir la justice, la vérité et soutenir la présence chrétienne et palestinienne sur cette terre. RAMEZ KHOURY Village de Taybeh Si les diplomates n’avaient pas été avec nous, nous aurions été agressés, j’en suis certain. Nous n’aurions pas pu récolter les olives, mais nous restons ici et nous récolterons chaque arbre. FARAH ODEH Village de Taybeh Cette terre n’était pas ainsi autrefois. Je me suis toujours efforcé de la garder labourée et en ordre. Mais aujourd’hui, regardez : nous ne pouvons plus y accéder, ni la cultiver, ni en récolter les fruits. Je remercie les délégations de nous avoir permis d’atteindre nos oliviers et de les récolter pour nos enfants. SULEIMAN KHOURIEH Maire de Taybeh Notre perte est énorme : rien que dans la partie orientale du village, nous avons perdu 4 000 dunum. Nous invitons les délégations étrangères pour une heure ou deux, afin de pouvoir récolter nos fruits et ramener une bouteille d’huile pour nos enfants. Il ne peut y avoir de justice fondée sur l’oppression ou la discrimination, ni de dignité préservée en dehors d’une paix enracinée dans la vérité et l’égalité. FARAH ODEH Village de Taybeh Nous voulons la paix, nous cherchons la paix, nous cherchons l’amour. Nous voulons vivre en sécurité. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Être une présence fraternelle en revenant aux racines de la foi : tel a été l’objectif principal des évêques lombards venus en pèlerinage en Terre Sainte. En Palestine, ils ont visité un campement bédouin et découvert de près l’engagement des sœurs comboniennes dans l’éducation des enfants et leur travail auprès des femmes. À Taybeh, ils ont partagé un moment de fraternité avec le curé, tandis qu’à Bethléem, ils ont rencontré la communauté franciscaine du couvent Sainte-Catherine et vécu une belle rencontre avec les enfants de l’Institut Effetà, dirigé par les sœurs Dorothées. S. Exc. Mgr MARIO DELPINI, Archevêque de Milan Nous avons vécu des rencontres très intenses, enrichies par des témoignages de charité émouvants en raison de l’attention portée aux personnes dans le besoin. Cependant, on perçoit aussi un sentiment de frustration : il manque du travail, il manque cette eau qui pourrait transformer le désert en jardin. Ainsi, à côté d’exemples admirables de charité, émergent aussi des témoignages de souffrance, de fatigue et même de découragement. Beaucoup, en effet, nous ont raconté que des personnes sont parties d’ici récemment, parce qu’elles ne voyaient plus d’avenir, ni de promesse pour elles-mêmes et leurs enfants. Pour l’Evêque de Lodi, Mgr Maurizio Malvestiti, la Terre Sainte est comme une maison. Il y était déjà venu dans ses premières années de sacerdoce et a travaillé pendant vingt et un ans au Saint-Siège, au sein du Dicastère pour les Églises orientales. Sa bienveillance s’est aussi exprimée lorsqu’il a échangé quelques mots en arabe avec les enfants du village bédouin. S. Exc. Mgr MAURIZIO MALVESTITI, Évêque de Lodi. Les premières fois, nous allions à Bethléem en toute sérénité, après être entrés au Saint-Sépulcre avec la solennité qu’impose ce lieu. Puis, au fil des ans, ce mur est apparu — une grande cicatrice qui, pourtant, ne peut diviser les cœurs. Car le cœur de toute l’Église, et je crois aussi celui de toute la famille humaine, désire revenir à Jérusalem. La célébration eucharistique solennelle, qui s’est tenue devant le Tombeau et en présence du président de la communauté du Saint-Sépulcre, a été un moment très émouvant. Fr. GIUSEPPE GAFFURINI, ofm Président de la Communauté du Saint-Sépulcre C’est précisément du Saint-Sépulcre que vient l’appel pressant lancé aux pèlerins à revenir. Pourquoi ? Parce que dans cette Basilique du Saint-Sépulcre se trouvent réunis le Calvaire, la mort et le tombeau de la Résurrection. Nous avons vécu deux années marquées par le mystère de la mort : nous ne devons pas avoir peur ; au contraire, nous devons affirmer, plus que jamais, que la mort n’a pas le dernier mot. « Venir en pèlerinage », a déclaré frère Gaffurini, « c’est affirmer sa foi en la Résurrection de Jésus ». Dans des propos empreints d’émotion, il a invité les chrétiens à vaincre la peur et à se souvenir du courage de leurs frères chrétiens à Gaza. Fr. GIUSEPPE GAFFURINI, ofm Président de la Communauté du Saint-Sépulcre Les pèlerins ne peuvent pas reculer… pas en ce moment. Nous vous attendons. Le frère Gianluigi, qui a accompagné les évêques, a été profondément touché par leur expérience, notamment par le sentiment d’unité qu’ils ont su créer à travers la prière dans les Sanctuaires de la Rédemption, comme à Gethsémani. Fr. GIANLUIGI AMEGLIO, ofm Commissaire de Terre Sainte – Province Saint-Antoine – Milan Ce qui est intéressant et important, c’est qu’à ce moment-là, de nombreuses églises, de nombreux diocèses de Lombardie priaient en même temps que nous, pour la réconciliation et pour la paix. Dans la communauté de Saint-Sauveur également, ils ont vécu une expérience marquante de fraternité ! Fr. GIANLUIGI AMEGLIO, ofm Commissaire de Terre Sainte – Province Saint-Antoine – Milan Depuis plus de huit siècles, les frères gardent au nom de l’Église les pierres vivantes — l’histoire de Jésus qui continue à se manifester à travers les personnes présentes ici et qui vivent ce moment singulier. Au Patriarcat Latin également, ils ont eu une rencontre fraternelle avec le Cardinal pour écouter les défis et les espérances de l’Église en Terre Sainte. S. Exc. Mgr MARIO DELPINI Archevêque de Milan Une invitation à ce qu’ils soient nombreux, car les pèlerinages représentent également une source de soutien. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
C’est une joie d’être, avec le Christ, dans un lieu aussi évocateur et riche de sens que le Mont Thabor. En l’observant de loin, puis en montant lentement la route menant au sanctuaire, on comprend que pour écouter Dieu, l’homme doit s’élever, s’éloigner du tumulte, pour se retrouver seul avec Lui et se laisser illuminer par la lumière de son visage. SAMER KHESHAIBUON Cana de Galilée Nous prions sans cesse pour tous ceux qui vivent en cette Terre Sainte, afin que Jésus, qui fut transfiguré sur cette montagne, élève avec Lui chaque personne vers le Royaume des Cieux, avec amour, joie et paix. SŒUR MARIA MARGARA Filles de Notre-Dame du Mont Calvaire C’est la première fois que je viens en ce lieu, et pour moi c’est quelque chose de merveilleux… car en pensant à ce qui s’est passé ici, avec les trois disciples, Moïse et Élie… on ne peut pas l’exprimer avec des mots, il faut le ressentir avec le cœur. Fr. ANTONIOS HABIB, ofm Paroisse de l’Annonciation, Nazareth Chaque fois que nous montons ici pour prier et vivre l’expérience sur le Mont de la Transfiguration, nous recevons une lumière qui nous aide à surmonter les difficultés de la vie quotidienne. C’est pourquoi nous remercions le Seigneur Jésus pour sa présence constante à nos côtés, et nous prions de tout cœur pour savoir garder la lumière de la foi, afin que rien ne puisse nous abattre, et que nous puissions rester fermes dans l’épreuve, forts dans notre foi en Jésus, le Fils de Dieu glorifié dans les cieux. La Messe a été présidée par le Frère Francesco Ielpo, Custode de Terre Sainte, et concélébrée par les frères venus de toute la Galilée et des régions voisines. De nombreux fidèles locaux y ont participé, tandis que les chants étaient accompagnés par la chorale de Nazareth. C’était la première fois que le Frère Francesco Ielpo présidait l’Eucharistie dans un sanctuaire de Galilée en tant que Custode de Terre Sainte. La communauté franciscaine du Mont Thabor l’a accueilli avec une grande joie. Fr. RICARDO MARIA BUSTOS, ofm Gardien du Couvent du Mont Thabor Nous sommes heureux d’accueillir pour la toute première fois le Père Francesco Ielpo, nouveau Custode de Terre Sainte tout récemment entré en fonction. Et donc de lui souhaiter chaleureusement la bienvenue en ce lieu. Mais aussi à tous ceux qui auront la joie de célébrer “in situ” la Transfiguration du Seigneur. Je crois que c’est également un moment pour recueillir les espérances que les personnes portent en ce moment, surtout à cause de la guerre que nous vivons depuis deux ans, et pour pouvoir lever les yeux vers le ciel, comme l’ont fait Pierre, Jacques et Jean, et savoir qu’au-delà de tout ce que nous vivons sur cette terre, nous avons l’espérance du Seigneur et de sa résurrection. Dans son homélie, à la lumière de l’Évangile de la Transfiguration, le Frère Francesco nous a fait revivre l’expérience des trois disciples privilégiés – Pierre, Jacques et Jean – qui ont été témoins de cette manifestation de la gloire de Dieu. Nous aussi, d’une certaine manière, sommes privilégiés de pouvoir nous trouver physiquement sur cette montagne et marcher dans les lieux saints, là où la Parole s’est faite chair. L’annonce bouleversante de Pâques avait troublé les disciples ; il fallait maintenant de la lumière, de la beauté, de la consolation afin de persévérer jusqu’au terme du chemin – a poursuivi le Custode – Le chemin du disciple passe en effet par la croix, mais il ne s’arrête pas là : il mène à la gloire. Fr. FRANCESCO IELPO, ofm Custode de Terre Sainte Pour soutenir ce chemin vers le Calvaire qui conduit ensuite à la résurrection, nous avons toujours besoin d’une forme d’anticipation. Nous avons besoin d’entrevoir ce qui nous attend au-delà de la passion, au-delà de la douleur, au-delà de la fatigue. Eh bien, je crois qu’en ce moment historique pour la Terre Sainte, pour les peuples qui habitent cette terre bénie et meurtrie, nous avons besoin de ces éclairs de lumière pour pouvoir entrevoir que la souffrance, la douleur, l’injustice ne sont pas le dernier mot. Nous avons besoin de voir encore une fois le Christ glorieux qui a promis à tous la résurrection. Telle est la prière que je forme pour tous les chrétiens, et tout particulièrement pour ceux de la Terre Sainte. Selon la tradition, après la Messe s’ensuit une procession vers la chapelle du « Descendentibus », où l’on proclame l’Évangile dans lequel Jésus adresse à ses disciples une sévère injonction de ne révéler à personne ce qu’ils ont vécu, jusqu’à ce que l’heure soit venue. Que la lumière de la Transfiguration nous accompagne dans les jours d’obscurité, que la voix du Père nous guide tout au long du chemin, et que l’espérance de la Résurrection nous soutienne à jamais, afin que nous puissions demeurer témoins de la lumière sur une terre marquée par tant de croix. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
Le 1er novembre 2025, jour de la Toussaint, des centaines de fidèles venus de toute la Terre Sainte se sont rassemblés à Bethléem pour un pèlerinage pour la paix, organisé par les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés de Terre Sainte. Organisé dans le cadre des célébrations du Jubilé de l'espérance, cet événement était un signe visible d'unité et de renouveau dans une région qui aspire à la paix. Marcher ensemble pour la paix et l'espérance Depuis le Centre d'action catholique de Bethléem, les participants venus de Nazareth, de Galilée, de Jérusalem et du Gouvernorat de Bethléem ont traversé les ruelles étroites de la Vieille Ville en procession. Le chapelet à la main et des hymnes sur les lèvres, ils se sont dirigés vers la Grotte du Lait, s'arrêtant pour partager des témoignages de vie et des prières qui ont ravivé l'espérance parmi la foule. Le voyage s'est poursuivi vers la basilique de la Nativité, où Sa Béatitude le cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche latin de Jérusalem, a présidé la célébration eucharistique de clôture. « Cette journée m'a marqué, alors que nous marchions ensemble dans les rues étroites de Bethléem, proclamant notre foi à haute voix », a déclaré un pèlerin de Nazareth. « Nous avons pu apporter éspérance et joie aux autres habitants de cette ville. » Avant la messe, les pèlerins étaient invités à un moment d'adoration eucharistique, et beaucoup ont reçu le sacrement de la réconciliation, grâce aux évêques et aux prêtres de tout le diocèse venus entendre les confessions. La messe était concélébrée par Mgr William Shomali, vicaire général, Mgr Rafiq Nahra, vicaire patriarcal en Galilée, Mgr Giacinto-Bolous Marcuzzo, vicaire émérite et Mgr Ilario Antoniazzi, ainsi que par le père Raphel, nouveau curé de Bethléem, et de nombreux autres prêtres du diocèse. Parmi l'assemblée se trouvaient des représentants des Consulats français et italien, ainsi que de la Municipalité de Bethléem. Un appel à un nouveau départ Dans son homélie, le cardinal Pizzaballa a d'abord exprimé sa joie de voir une collaboration entre les différents mouvements du diocèse, incarnant la synodalité, qu'il a qualifiée de « beau signe d'appartenance à l'Église ». Tout en réfléchissant à la première lecture tirée du livre de l'Apocalypse — « Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » — le Patriarche a parlé de la présence des enfants de Dieu dans ce monde comme « ceux qui empêchent la dévastation totale ». Il a fait remarquer que, bien qu'ils endurent eux-mêmes beaucoup de souffrances, leur présence en empêche beaucoup. « La présence des enfants de Dieu dans le monde empêche la destruction », a-t-il déclaré. « Ils sont marqués du sceau de Dieu, ils lui appartiennent. Leurs robes sont lavées dans le sang de l'Agneau, un signe du mystère de Pâques, signifiant : donner sa vie par amour pour Dieu. » Il a ensuite invité les fidèles à vivre selon l'Évangile des Béatitudes, qui met l'accent sur le fait de vivre non pas pour soi-même, mais pour les autres : « Dans notre pays et à notre époque, nous avons besoin d'enfants de Dieu qui soient prêts à mettre fin à la dévastation que nous voyons autour de nous, à offrir leur vie pour les autres par amour. Nous ne devons pas céder à la tentation de rechercher des résultats. Dieu lui-même est notre salut. Parfois, nous ne voyons peut-être pas les fruits de ce que nous semons, mais ce qui nous anime, c'est le désir de communiquer la grâce que nous avons reçue... comme les Saints avant nous ! » Il a rappelé aux fidèles que les Saints, dont on célébrait la fête ce jour-là, n'étaient pas parfaits ni épargnés par la souffrance, mais qu'ils étaient des personnes qui avaient offert leur vie au service de l'Église et du monde. « Les Saints ne vivaient pas pour eux-mêmes », a-t-il poursuivi. « Ils ont offert leur vie pour faire le bien autour d'eux, souvent au prix fort. Ils sont comme nous, des gens ordinaires qui ont fait l'expérience du mystère du salut et ont voulu le partager. » S'adressant aux nouveaux mouvements et communautés, le cardinal Pizzaballa les a encouragés à vivre leur mission en union avec l'Église. « Vous nous aidez à regarder au-delà de nos propres frontières, à ne pas nous replier sur nous-mêmes, comme le fait souvent la culture de ce pays. Le Saint-Esprit inspire de nouvelles réalités à travers vous », a-t-il déclaré. « Mais n'oubliez jamais de marcher ensemble, en union avec l'Église. Notre point de départ est Jésus-Christ, et notre destination est Jésus-Christ. » Il a conclu en invitant les fidèles à accueillir le Jubilé comme un moment de renouveau et de courage : « Aujourd'hui, alors que nous célébrons le Jubilé, nous sommes invités à prendre un nouveau départ, car chaque Jubilé marque un nouveau commencement dans la vie de l'Église, nous appelant à vivre comme des enfants de Dieu, non seulement pour mettre fin à la dévastation qui nous entoure, mais aussi pour aider à construire le Royaume de Dieu ». « Notre vie est un pèlerinage » Pour beaucoup, ce pèlerinage était plus qu'un moment de prière, c'était une rencontre. Anne Marie, membre du mouvement Regnum Christi en France qui a aidé à organiser cette journée, l'a décrite comme « un moment de consolation et d'espérance ». « Notre vie est un pèlerinage », a-t-elle déclaré au Bureau des Médias. « Nous suivons Jésus dans ce voyage terrestre pour le rencontrer dans l'éternité. En empruntant le même chemin que Marie et Joseph ont pris autrefois pour mettre le Christ au monde, nous avons nous aussi porté en nous l'espérance du Christ, une espérance qui est encore invisible, mais vivante ». Elle a ajouté que de nombreux habitants, assistant à la procession, ont été émus par les hymnes joyeux et les prières qui résonnaient dans les rues de Bethléem. « Cela faisait longtemps que la vieille ville n'avait pas vu autant de monde. Les pèlerins étrangers n'ont pas pu venir depuis deux ans, mais aujourd'hui, nous avons retrouvé un peu de cet esprit. Rendons grâce à Dieu. » La journée s'est achevée avec des aremerciements pour le curé de la paroisse, les scouts qui ont accompagné la procession et l'Action catholique, qui a ouvert ses portes aux participants. Ce pèlerinage, une simple idée née parmi les 10 différents mouvements ecclésiaux et nouveaux mouvements – ouvrir leur rassemblement annuel à tous pendant l'année jubilaire – est devenu un témoignage vivant d'unité et de renouveau. Dix mouvements et communautés nouvelles différents étaient représentés, chacun apportant son propre charisme, sa couleur et sa vitalité à la vie de l'Église en Terre Sainte. Au cœur de Bethléem, en cette année jubilaire de l'espérance, cette vie a été vue, chantée et partagée une fois de plus. Source: Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique
L’une des découvertes les plus intéressantes des dernières décennies sur les rives de la Mer de Galilée, mise au jour ces dernières semaines, est une section de l’ancien quai romain de Capharnaüm. L’Autorité israélienne pour les parcs et la nature, qui mène les fouilles, nous a permis d’être les premiers à photographier ce port antique, situé sur la rive nord du lac de Tibériade. Dr. HAGAY DVIR Responsable du développement touristique – Autorité israélienne pour les parcs et la nature Tourist Product Manager – Israel Nature and Parks Authority Visiter cet endroit et admirer cette découverte revêt une grande importance. Pour la première fois, nous pouvons parler de l’activité maritime de Jésus sur la mer de Galilée, et pas seulement de ses œuvres sur la terre ferme. Nous sommes habitués à visiter les lieux où il accomplit ses miracles, mais ici s’offre une occasion rare et précieuse d’entrer réellement en contact avec sa présence et son activité sur les eaux. Jésus quitta Nazareth pour s’établir à Capharnaüm, qu’il fit devenir le centre de sa mission. C’est là qu’il appela ses disciples, des pêcheurs, et de là qu’il partait à la rencontre des habitants de la région avant d’y revenir. On peut imaginer — et lire dans les Évangiles — ces moments où Jésus monte dans la barque, en descend, marche sur les eaux et accomplit de nombreux miracles sur la mer. C’est comme si nous pouvions le voir de nos propres yeux et le toucher de nos mains. Dr. HAGAY DVIR Responsable du développement touristique – Autorité israélienne pour les parcs et la nature Tourist Product Manager – Israel Nature and Parks Authority Imaginez Jésus revenant de Kursi après avoir traversé la Mer de Galilée, ou après avoir prêché dans la région de Tabgha, rentrant chez lui, le soir, tandis que des milliers de fidèles — des personnes en quête de guérison, de prière et de conseil — l’attendent ici même, désireux de l’écouter et de le toucher. La baisse du niveau du lac a permis la mise au jour du quai, déjà repéré il y a plusieurs décennies par le chercheur Mandel Loon, qui en avait réalisé la cartographie. Contrairement aux quais modernes, continus et linéaires, celui de l’époque romaine était construit en cellules, avec des renfoncements servant de points d’amarrage pour les embarcations. Dr. HAGAY DVIR Responsable du développement touristique – Autorité israélienne pour les parcs et la nature Tourist Product Manager – Israel Nature and Parks Authority Nous pouvons observer, par exemple, une rangée de grandes pierres formant l’un des bords du quai et, à environ trois ou quatre mètres de distance, une seconde rangée délimitant le côté opposé. Entre ces deux bords s’ouvrait une cavité ou un bassin pouvant accueillir jusqu’à deux embarcations. Fr. EUGENIO ALLIATA, ofm Archéologue D’après les informations dont nous disposons, la barque pouvait contenir Jésus et ses apôtres, c’est-à-dire au moins douze personnes. Une barque similaire a été retrouvée près du kibboutz Ginosar : par sa forme et ses dimensions, elle pourrait correspondre à celle utilisée par Jésus. D’après cette découverte, la barque mesurait environ 8,20 mètres de long et était équipée d’une voile et de rames. À Magdala, ville historique, une mosaïque du Ier siècle après J.-C. représentant une barque de pêche de l’époque a été retrouvée ; elle est aujourd’hui exposée au Musée de la Terre Sainte. Le port de Capharnaüm comptait de nombreux points d’amarrage. Une pierre en forme de pyramide, placée à l’extrémité du quai, est encore visible : elle servait de repère d’entrée, permettant aux embarcations d’accoster en toute sécurité sans risquer d’endommager le quai. Dr. HAGAY DVIR Responsable du développement touristique – Autorité israélienne pour les parcs et la nature Tourist Product Manager – Israel Nature and Parks Authority Il est logique de penser que ces points d’amarrage, utilisés en permanence par ceux qui entraient et sortaient du quai, comprenaient également un emplacement spécifique pour la barque de Jésus. Il est donc possible que son nom, ou celui de l’un des apôtres, y ait été gravé. L’importance de la découverte du port de Capharnaüm réside dans le lien qu’elle établit entre les textes du Nouveau Testament et la réalité archéologique — un lien qui contribue à raviver et à renforcer la foi chrétienne, tout en offrant la possibilité de contempler un aspect fascinant de son histoire. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique