Le 11 février dernier, dans une lettre adressée aux présidents et aux différents membres du Comité des relations étrangères du Sénat ainsi qu’au Comité des affaires étrangères, Mgr Oscar Cantu de Las Cruces (Nouveau-Mexique), a demandé pressement à ces derniers d’intervenir auprès du gouvernement israélien pour revoir le tracé du mur de séparation prévu dans la vallée de Crémisan en Cisjordanie. « Le tracé, écrit-il dans cette lettre, ignore les droits et les besoins de la communauté locale et pourrait avoir des conséquences désastreuses. »
« Les différentes propositions de tracé du mur de séparation confisquent à chaque fois les terres agricoles de plus de 50 familles chrétiennes palestiniennes. C’est une menace envers les moyens de subsistance de la communauté chrétienne de Bethleem, alimentant encore leur désir de quitter la Terre Sainte » écrit Mgr Cantu qui lors d’un voyage en Terre Sainte en janvier dernier, a rencontré la communauté locale et les chefs des églises, prenant ainsi conscience de la situation en la voyant de ses propres yeux. « Le mur de séparation aurait des conséquences désastreuses sur le travail de l’église catholique locale en séparant un monastère salésien de son couvent, le privant de ses activités et de ses principales ressources ainsi que du contact avec la population locale. Dans une des propositions, l’école des frères Salésiens, qui accueille 450 élèves, serait entourée sur trois côtés par une barrière militaire » écrit encore Mgr Cantu.
Mgr Cantu rajoute que le cas de la vallée de Crémisan n’est qu’un des nombreux exemples de ces réalités qui paralysent le processus de paix israélo-palestinien et qui menacent la vie des habitants de la région. Il a réitéré le soutien des évêques catholiques américains à un état israélien sécurisé et reconnu, vivant en paix auprès d’un état palestinien viable et indépendant.
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Source :Conférence Américaine des Evêques Catholiques (USCCB)